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[1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith

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MessageSujet: [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith Icon_minitimeMar 6 Sep - 2:26

KIRKLAND Keith & HÉDERVÁRY Erzsébet1208 mots ▬ dialogue en gras
I'm reaching out to let you know that you're not alone

Erzsébet tapotait ses doigts sur son bureau, agacée et inquiète. Son regard vert survola les bureaux vides de ses collègues – directement sous ses ordres, puisqu'elle avait été promue chef d'équipe récemment. Pour sa plus grande fierté, d'ailleurs. Mais ce n'était pas étonnant – elle avait su faire ses preuves rapidement, avant même de rentrer réellement dans le service peut-être, et lorsque le précédent chef d'équipe avait rendue l'âme, ils avaient pensé à elle. Si bornée, courageuse et douée Erzsébet Héderváry.
Ses doigts tapotèrent de plus belle sur la surface plane en face d'elle alors qu'un soupir franchissait la barrière de ses lèvres.

La situation ne lui plaisait absolument pas.

Elle était rentrée dans le service des Auror trois ans plus tôt, directement après sa sortie de Poudlard. Elle avait travaillé dur pour avoir un excellent niveau, encore plus pour s'y maintenir. Se savoir acceptée l'avait libérée d'un grand poids – mais elle continuait de faire de son mieux pour prouver sa valeur. Si aujourd'hui elle était chef de sa propre équipe, c'était bien au prix de nombreux efforts. Bien évidemment, ce n'était qu'une petite équipe comme il y en avait tant d'autres, et elle avait de nombreux chefs encore au-dessus d'elle – sans compter qu'au final elle n'avait que deux subordonnés, pas de quoi se vanter donc. Elle comptait bien gravir encore les échelons, peut-être même un jour être la Directrice du bureau des Auror.

Même si pour l'instant elle était plus ou moins coupée nette dans ses ambitions. Oh, pas que cela la dérangeait, pas du tout d'ailleurs – c'était juste une surprise imprévue dans ses plans, mais avec laquelle elle comptait faire. Elle pouvait bien laisser un moment ses projets en pause pour profiter de ce plaisir nouveau.

Même si cela l'empêchait de travailler comme à son habitude. Et que cela l'agaçait fortement.

Son équipe plus celles de leur carré d'activité était sur une grosse affaire sur laquelle il planchaient depuis plusieurs mois. Ils avaient enfin retrouvé ce petit groupe de mages noirs qui causaient tant de dégâts au Pays de Galles. Ils étaient peu mais relativement puissant et bien organisé – les retrouver n'avait pas été chose aisée, mais maintenant que cela était fait, ils n'avaient tous désiré qu'une chose : rendre justice. Cependant, au moment de partir pour l'attaque, le chef du carré avait prit Erzsébet à part et lui avait tout simplement interdit de venir.
Enfin, il avait été plus diplomatique ; il lui avait poliment demandé de rester sur place afin d'assurer la coordination et de transmettre les informations, au cas où il y aurait un problème. Et avec pour seule compagnie le petit stagiaire qui venait d'arriver de Poudlard.

Non mais, elle était une femme d'action elle, pas une nounou !

Elle posa une main sur son ventre, réflexe qu'elle avait depuis quelques mois afin de se calmer.
Combien de mois, d'ailleurs ? Trois ? Quatre ?
Un léger sourire fleurit sur ses lèvres, toutes pensées pour ses collègues en pleine bataille envolées.

Depuis qu'ils avaient quittés Poudlard, Keith et elle avaient emménagés ensemble, pas très loin du Loch Ness – afin que l'écossais soit proche de sa si chère amie dont il était le Gardien. Heureusement, tout se passait bien entre eux – ils avaient beau se prendre la tête parfois, leur couple tenait bien.

La nouvelle de la grossesse d'Erzsi n'avait pas vraiment changé les choses entre eux, au grand soulagement de la hongroise.
Il fallait dire que lorsqu'elle avait appris la nouvelle, elle n'avait pas forcément vu ça comme une bonne nouvelle. Au niveau de son travail, déjà, elle avait eu brièvement peur que cela n’entache sa toute nouvelle promotion. Au niveau de leur couple, aussi – après tout, ils n'avaient pas forcément abordés le sujet d'avoir un enfant, ils étaient encore jeune...
Et psychologiquement, elle ne s'était pas sentie prête. Pas totalement en tout cas. Après tout, elle-même n'avait eu que son père, saurait-elle s'y prendre en tant que mère ? Cette simple question l'avait obsédée un moment.

Mais finalement, ils avaient prit le temps d'en parler, et le couple s'était décidé.

Finalement, tout cela lui semblait loin, désormais. Elle acceptait l'idée d'avoir un enfant, d'être mère, d'avoir la responsabilité d'un autre être humain qui serait une moitié d'elle.
Oui, l'idée la séduisait bien plus à présent.

Le toussotement léger de son stagiaire l'interrompit nette dans ses pensées. Elle se redressa aussitôt, levant les yeux vers lui, sourcils froncés et regard inquisiteur.

« Qu'y-a-t-il ? » s'enquit-elle simplement.

« J'ai fini de trier les dossiers que vous m'aviez donnés. » indiqua calmement le jeune stagiaire.

« Bien. As-tu relu le dossier A45 comme je te l'avais demandé ? Y avait-il des informations sur- » Erzsébet fut coupée dans ses paroles par l'arrivée d'un Patronus, un cygne majestueux qui atterrit sur son bureau.

« Héderváry, ils sont trop nombreux, nous n'arrivons pas à les contenir vu le nombre que nous sommes. Nous avons besoin de renfort. Appelez l'équipe 2, c'est urgent ! »

Sans plus réfléchir, Erzsébet se redressa d'un bond, baguette en main.

« Vas chercher l'équipe 2 et informe-les, maintenant ! »

Sitôt dit, elle ne se fit pas prier pour filer transplaner aussi vite que possible vers l'endroit où avait été situé le QG du groupe.

Les Auror affrontaient déjà les mages noirs. De nombreux sorts fusaient, en un ballet de lumière doucereusement mortelle.
Erzsébet entra aussitôt dans la danse, sans plus réfléchir. Elle repéra ses deux subordonnés, lança un Stupéfix à un sorcier se trouvant sur son chemin, et entreprit de les protéger efficacement. Un simple Protego fit l'affaire, et elle plongea dans la bataille.
Elle réussit à mettre encore deux ennemis à terre avant que les renforts n'arrivent et prennent le relais. Visiblement, le stagiaire avait été efficace – il faudrait peut-être songer à garder son nom en mémoire, pour plus tard.

Erzsébet souffla un peu. Pour l'instant, son chef ne l'avait pas aperçu, et un simple regard avait dissuadé ses collègues de le prévenir. Depuis qu'il savait qu'elle était enceinte, il tenait absolument à la mettre à l'écart de toute bataille ou rencontre un peu musclée.
Mais Erzsi n'avait pas été à Gryffondor pour rien. Elle vivait dans l'action, et rester inactive comme il le lui contraignait, elle ne pouvait pas le supporter.

Elle observa un instant les derniers duels qui se jouaient, avant que son regard n'en rencontre un autre, un qu'elle ne connaissait pas.
Elle vit la baguette tendu vers son subordonné, la bouche s'ouvrir, et son corps agit.
Elle se plaça devant lui, baguette en mains, et contre-maléfice déjà prêt – elle pouvait encore compter sur le bouclier magique qu'elle avait levé un peu plutôt, même si il avait faiblit depuis.

Mais elle vit le maléfice arriver vers elle trop vite, et sa magie soudain défaillir. Elle se rappela soudain ce que la médicomage lui avait dit – que parfois la grossesse altérait les pouvoirs, les rendait imprévisible, fluctuant.

Erzsébet fut percutée de plein fouet par le sortilège. Elle poussa un léger cri, projetée en arrière – elle eu à peine conscience de s'écraser au sol, de la réaction punitive de ses collègues.
Elle n'eut que le réflexe de poser sa main sur son ventre.

Puis elle s'évanouit.



Dernière édition par Erzsébet Héderváry le Mar 13 Déc - 18:36, édité 1 fois
Celle qui n'a jamais joui
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Erzsébet Héderváry

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Citation: Le courageux n'est pas celui qui donne les coups, mais celui qui y résiste.
Erzsébet Héderváry
[1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith 477931700full

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MessageSujet: Re: [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith Icon_minitimeMer 21 Sep - 18:32

Please, tell me that you're okay
Keith avait toujours été un homme de passion. Un homme vivant de passion. Un homme pour qui la passion avait mené sa vie. Il le savait : Sans cela il ne serait absolument rien. Cela avait, après tout, guidé ses études. Il était allé dans une filière qu'on prenait facilement pour sans travail au bout, sans avenir possible. Mais l'écossais l'avait fait malgré tout, parce qu'il s'était accroché comme un fou, et il avait fait en sorte de ne pas se décevoir lui-même, et de ne pas décevoir sa famille, ses proches.
Depuis sa sortie de Poudlard, il avait tenu à rester proche à tout pris de sa formation. Il avait quitté le petit travail chez Honeydukes qu'il avait pris lors de sa huitième année. Grâce à cela et son argent de poche, il avait pu économiser de quoi acheter un appartement, en compagnie d'Elizaveta, avec qui il était toujours en couple. Après plus de trois années ensemble, ils avaient décidés que vivre ensemble pouvait être une bonne étape pour voir s'ils tenaient bien ainsi... Et quelques années après, autant dire que la réponse avait bel et bien était oui.

Entre cela, et après les nombreux petit travail qu'il avait enchaîné, Keith s'était adapté à un nouveau style de vie, où désormais il travaillait dans le célèbre journal de... Sorcière Hebdo. Et oui, lui qui auparavant n'aimait pas plus particulièrement que cela les histoires que proposait ce magasine, et ne prêtait pas plus attention aux conseils mode, beauté et tout les autres articles proposés. Pourquoi s'était-il de ce fait retrouvé là-dedans ? Grâce à son ancien travail dans un autre petit journal hebdomadaire, où il s'était fait repéré par ses pages de dessins, des petites BD tenant sur une page. De ce qu'on avait pu lui dire, son style était plaisant, et les personnages tous différents et certains bien plus attachants que d'autre. Bien entendu, même si au départ il avait hésité, se demandant si son style allait réellement correspondre à ce que le magasine publiait, l'idée de gagner plus et surtout de se faire un nom avait été bien trop tentant pour refuser l'offre. Et même si quitter ses collègues n'avait pas été simple, tous avait compris sa décision et lui avait souhaité bonne chance.

Et depuis... Il passait des années sans aucune encombre. Tout ce qui avait pu se passer à Poudlard faisait parti de son passé, des choses dont il ne souhaitait plus jamais que cela arrive, même si bien entendu d'excellents souvenirs étaient conservés tout au fond de lui. Il ne regrettait absolument rien. Ses plus proches ami(e)s, il les avait trouvé là-bas. Tout comme la femme qu'il aimait.
Un sourire se fendit sur ses lèvres lorsqu'il pensa de nouveau à Elizaveta. Finissant les couleurs de sa planche dans son bureau à son travail, il rêvassa un peu. Comment pouvait-il être plus heureux en ce moment ? Très franchement, il n'en avait aucune idée. Entre son travail, sa fiancé, son appartement...Son enfant. Papa, il allait être... Papa.
Oh ! Oh qu'il se souvient quand Elizaveta le lui a annoncé... Sur le coup, il n'y avait pas cru. Comment aurait pu il acceptait directement le fait qu'il allait avoir une progéniture ? Cela lui avait paru étrange, irréaliste. Allait-il être réellement prêt ? Allait il pouvoir s'occuper d'un enfant ? Oui, oui bien sûr qu'il s'était un peu occupé de ses frères étant enfant mais... Là, ça allait être tant différent. Il le savait, il le sentait bien. Mais il fallait se préparer, de plus, il avait bien remarqué le doute présent chez la hongroise aussi. La soutenir avait dû être important, et depuis désormais quatre mois que cet enfant grandissait dans le ventre d'Elizaveta, le jeune couple s'était mis en tête qu'ils allaient être parents, et faisaient en sorte de se préparer. Bien évidemment, leurs parents les aidaient autant qu'ils le pouvaient, bien heureux de cet événements, eux aussi. Il avait tout ce qu'il voulait, ce qu'il avait pu souhaiter auparavant. C'était un peu idiot, mais ce petit bonheur lui faisait amplement.
Sortant de ses pensées, le futur jeune père repris son travail, ne voulant pas retarder tout ce qu'il avait encore à enchaîner. Replaçant une mèches de ses longs cheveux derrière son oreille, il s'étira et se remis sur la coloration de ses planches. Il y passa bien encore une heure jusqu'à être satisfait de son travail. Il avait bien mérité une tasse de thé !
Mais ce fut qu'il commença à ranger un peu son bureau et ses affaires que tout bascula. Sans même frapper ni s'annoncer à la porte, il vit son supérieur arriver en furie dans le local où il se trouvait. Surpris, Keith mis un temps avant de comprendre qu'il était bien l'homme recherché, vu le pas de courses que son patron s'était visiblement autorisé. Et vu l'air qu'il avait, l'écossais commença rapidement à s'inquiéter. Et pourtant, il ne savait même pas encore pourquoi. Non, il n'y avait pas besoin de réfléchir au pire n'est-ce pas ? … N'est-ce pas ?

«Keith. C'est vous que je cherchais. »

Son ton ne pouvait pas tromper. Et Keith le ressentait désormais. Il s'était passé quelque chose. Quoi, il ne savait pas. Mais il y avait eu cette intonation de voix qui n'annonçait rien de bon. Dans un long silence, il attendit la suite, sentant sa gorge rapidement se serrer.

"C'est à propos de votre fiancé, Elizaveta Héderváry."

Son cœur rata un battement.

"Nous avons reçu un hibou, elle est à l'hôpital."

A ce moment, il aurait s'asseoir, s'en remettre, demander des explications avant de paniquer. Se rassurer en disant que si elle était à l'hôpital c'est qu'elle n'était pas... Il aurait pu essayer d'avoir une raisonnement moral. Il aurait pu. Mais non, il n'en avait pas le courage. Il voulait juste la voir. Il n'avait plus que cette idée en tête, et sans même demander la permission -qu'il savait parfaitement avoir, il se précipita en dehors du bâtiment, balais en main et parti à l'endroit où se trouvait Elizaveta, peur au ventre. Que c'était-il passé ?! Est-ce qu'elle allait bien ?! Pourquoi, comment pouvait-elle se trouver là-bas ! Est-ce qu'elle avait dû...? Non, non tout de même pas. Pas alors qu'elle était... Oh, oh sa peur grandit lorsqu'il pensa à leur enfant. S'il lui arrivait quelque chose, il savait que jamais Elizaveta ne s'en remettrait. Est-ce que seulement, lui, pourrait s'en remettre...?
Ah ! Le moment n'était pas encore venu de penser au pire. Non. Il voulait simplement aller la voir, s'assurer de son état. Et par chance, il commençait à apercevoir l'hôpital. Jamais il n'avait parcouru une longue distance aussi vite. Et lorsqu'il dû descendre de son balais, l'écossais se força à ne pas courir. S'il paraissait bien trop perturbé, inquiet... Il savait que les infirmières l'empêcherait d'accéder à la salle où sa moitié se trouvait. D'un pas le moins rapide possible, il se dirigea vers l'accueil, afin de savoir où elle se trouvait.

"Bonjour. Je viens voir Elizaveta Héderváry. Je m'appelle Keith Kirkland, je suis avec elle, j'ai besoin de voir son état. S'il vous plait."

Même s'il cherchait à ce que son attitude soit calme, sa voix, son ton le trahissait. De plus, on finit par lui répondre que ce n'était actuellement pas possible, étant donné qu'on s'occupait encore d'elle. S'il avait été un parents, ou son mari, il aurait pu. Mais aux yeux des autres pour le moment, vivre sa vie avec elle ne suffisait pas. Il accepta cependant de patienter, attendant qu'on lui autorise l'accès.
Et cela ne fut accepté qu'une heure après. Une heure à tourner en rond. Une heure à se demander son état. Une heure à se demander s'il devait prévenir maintenant sa famille ou non. Oh, il ne doutait pas qu'Aladár avait été prévenu. Il s'attendait à le voir débarquer à son tour. Il était capable d'abandonner son poste de professeur s'il n'avait pas plus d'informations que cela. A croire qu'il y avait certains point où ils étaient semblables.
Soupirant un temps en s'asseyant sur la chaise d'attente, il se prit la tête entre les mains. Il avait beau tenté de penser à autre chose, ou de se rassurer en se disant que tout irait bien... Il n'y avait rien à faire. Sa peur restait présente, et l'endroit n'était pas propice à l'aider. Et puis, cela commençait à faire long, non ? Où était-ce lui qui avait l'impression que chaque minutes ressemblaient à des heures ? Bon sang ! Il ne pouvait pas se presser, le médecin ?! Quand est-ce qu'on allait lui autoriser à la... A les voir ! Il sentait comme un étrange sentiment, qui n'avait rien de rassurant. Il le sentait tout au fond de lui, qu'il y avait quelque chose. Quoi, il ne pouvait pas le dire. Il ne voulait pas y penser. Il se refusait à se croire lui-même. Non. C'était de l'anxiété. C'était l'inquiétude qui le faisait imaginer le pire n'est-ce pas ? Elizaveta était forte. Il le savait, il ne pouvait rien lui arriver. Pas à elle. Ce n'était pas possible.
Ses pensées, de plus en plus sombre, furent enfin coupés lorsque, finalement, une infirmière vint à sa rencontre. Se levant précipitamment, elle lui expliqua que, bien qu'elle soit, Elizaveta pouvait au moins avoir une visite de sa part pour qu'il puisse savoir son état. Après lui avoir indiqué la chambre, la femme lui précisa qu'il allait devoir voir le médecin, pour qu'il puisse mettre au clair certains points. Un hochement de tête suffit pour qu'il puisse partir, et déambuler dans les couloirs pour trouver la chambre de la jeune hongroise. Et enfin, enfin il pu la voir. Elle était allongé sur un lit, seule. Il prit le temps de la regarder, de voir si elle avait des blessures visibles. Oh, par chance, même si elle avait l'air de s'être pris un sacré coup... Elle avait l'air plus fatigué qu'autre chose. D'un pas se voulant plus calme, il s'approcha et pris place à ses côtés, sur une chaise volontairement placé pour les invités. Doucement, ne prononçant encore aucun mot et en ne la quittant pas des yeux, il lui pris l'une de ses mains, et la serra, tandis que celle encore libre passa dans ses cheveux.

« Eli', bordel, j'ai eu peur quand on m'a annoncé que tu étais là... »

Sa voix semblait calme, non pas sereine, mais calme. Comme s'il voulait montrer son inquiétude, derrière ses paroles.

« Que s'est-il passé ? Tu ne devais pas être au bureau ? Tu es allé sur le terrain, n'est-ce pas.. ? »

Il ne le lui reprochait pas. Le rouquin savait parfaitement que si c'était ce qu'il s'était passé, Elizaveta n'avait pas dû le faire sans raison. Il la connaissait, il savait qu'elle ne prendrait jamais le risque en étant enceint, pour sa santé, et la santé de leur enfant. Pour autant, il voulait connaître la raison. Il voulait savoir, juste... Comprendre.
Oh, il se disait bien qu'il devait lui laisser le temps de parler, au lieu de l'assaillir de question sans lui laisser le temps de répondre... Mais il en avait tant en tête, qu'il avait peur d'en oublier, d'oublier les plus importantes.

« Comment te sens tu ? Non... Comment vous sentez vous ? Le médecin t'as dis quelque chose ? L'infirmière que j'ai vu m'a dis qu'il avait des points à mettre au clair. Je ne sais pas ce que ça peut être, tu dois en avoir une idée... ? »

Enfin, il finit par se taire, et laissa répondre Elizaveta. Mais désormais, il y avait bien plus qu'une chose qui le tracassait. Qu'est-ce que le médecin devait lui dire ? Était-ce grave ? Non. Non, apparemment Elizaveta allait bien. Ça n'allait être qu'un mauvais souvenir, qui n'aurait aucune incidence sur leur vie. Il devait s'en assurer. Pour son bien, celui de la jeune hongroise et celui de sa famille... Il devait y croire.
Oui. Après tout... Qu'est-ce qu'il pouvait bien arriver ?
... Mais pourquoi son pressentiment ne voulait-il pas le quitter ? 
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MessageSujet: Re: [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith Icon_minitimeDim 2 Oct - 23:02

KIRKLAND Keith & HÉDERVÁRY Erzsébet1266 mots ▬ dialogue en gras
I'm reaching out to let you know that you're not alone

Erzsébet se sentait comme dans un brouillard ; elle ne voyait pas très bien, et se sentait encore toute chiffonnée. Elle papillonnait sans cesse des yeux, cherchant à se souvenir où elle était et ce qui s'était passé pour qu'elle se sente aussi... Nauséeuse.

Ses souvenirs ne lui revenant pas, elle préféra plutôt se concentrer sur sensations, espérant ainsi comprendre où elle se trouvait. Elle était allongée sur un lit, elle pouvait déjà le certifier rien qu'au contact du matelas sous son dos et des draps sur son corps. Elle entendait un certain remue-ménage autour d'elle, lui indiquant au moins qu'elle n'était pas seule.

Elle finit par réussir à ouvrir totalement les yeux, et contempla alors l'endroit qui l'accueillait. Un coup d’œil seulement lui suffit pour reconnaître l'hôpital londonien de Sainte Mangouste – elle y était déjà allée deux trois fois suite à quelques interventions et ça lui avait suffit pour mémoriser les lieux. Elle porta une main à sa tête, grimaçante, en sentant une douleur sourde s'y manifester. Elle cligna une nouvelle fois des yeux, se redressant et constatant que deux Médicomages se trouvaient dans sa chambre – à moins que l'un d'eux ne fut qu'assistant ?– pour se rallonger presque aussitôt, pas plus fraîche qu'auparavant.

L'un des deux guérisseurs vint vers elle et commença à lui poser plusieurs questions – elle n'en suivit pas la moitié. Elle ne se sentait pas vraiment apte à réfléchir, là tout de suite. Elle se demandait toujours comment elle avait pu atterrir dans cette chambre, d'ailleurs, et ses souvenirs ne l'éclairaient pas plus.

Voyons... Elle était dans son bureau, en train de travailler, et le stagiaire venait vers elle, lui parlait... Puis un éclat argenté et...
Ah. Oui.
L'équipe dont elle faisait parti avait eu un soucis sur le terrain, et elle n'avait pas plus réfléchi que ça avant de les rejoindre. Et ensuite...
Ensuite, elle s'était prit un sort.

Elle eut un léger sursaut de panique. Comment allaient ses collègues ? Et Keith devait avoir été prévenu, pourquoi n'était-il pas là ? Et, et-
Le Médicomage l'interrompit nette dans ses pensées, la ramenant à la réalité.

« Miss Héderváry... Vous sentez-vous mieux ? » Elle hocha la tête – sans mensonges, elle se sentait bien mieux à présent, bien que toujours nauséeuse. « Bien. Nous allons devoir vous examiner un instant, vous donner une potion, puis nous vous laisserons. Il y a quelqu'un qui veut vous voir, cela ne prendra pas longtemps. »

Une nouvelle grimace étira un instant ses lèvres. Ce devait être Keith, ou son père – dans les deux cas, elle risquait de se faire enguirlander pour son inconscience. Enfin, après qu'ils soient sûrs qu'elle aille bien, évidement.

Elle laissa le guérisseur faire ses tests, et prit docilement – pour une fois – la potion qu'il lui donna. Elle se sentait déjà mieux, un peu plus reposée – pourtant elle avait la fugace impression que quelque chose lui échappait, lui manquait, comme un trou dans ses souvenirs ou sa mémoire.

Puis enfin les Médicomages partirent, et Erzsébet vit une tête rousse bien connue apparaître.

« Erzsi', bordel, j'ai eu peur quand on m'a annoncé que tu étais là... »

Elle fit un sourire désolée à son petit-ami, tout en sachant très bien que ça ne suffirait pas à l'apaiser. Elle savait bien qu'elle avait plus ou moins fait une connerie – si on l'avait assignée à son bureau, il y avait bien une raison ! Elle ne répondit pas vraiment à cette simple phrase, d'ailleurs – que pouvait-elle y répondre ? C'était normal qu'il se soit inquiété ; à sa place, elle aurait eu la même réaction.

« Que s'est-il passé ? Tu ne devais pas être au bureau ? Tu es allé sur le terrain, n'est-ce pas.. ? »

Encore une fois, elle put constater à quel point Keith la connaissait bien.

« Ils avaient besoin d'aide et les renforts auraient été trop long à arriver... » Elle avait dit ça sur un ton sûrement un peu trop défensif, cherchant à se justifier elle-même. Elle prit une inspiration, ferma les yeux et tenta par là même de se sentir un peu moins remuée. « Tout se passait très bien... Il y en a un qui nous a échappé au dernier moment, c'est tout. »

« C'est tout » était très certainement trop faible et pas assez descriptif de la réalité, mais elle n'allait pas non plus entrer dans les détails. Déjà, elle n'était pas censée en parler avant que le Directeur du Bureau des Aurors – ils aimaient bien l'appeler DBA entre eux – n'ait fait une annonce officielle, comme pour chaque affaire. Et puis, elle ne se voyait pas dire que sa magie avait encore fait des siennes – depuis qu'elle avait eut des problèmes avec cette dernière à sa rentrée en huitième année, elle avouait encore moins facilement cette faiblesse.

« Comment te sens tu ? Non... Comment vous sentez vous ? Le médecin t'as dis quelque chose ? »

Il avait l'air de se sentir tellement... Inquiet... La hongroise s'en voulut un peu, sur le coup, d'avoir agit comme elle l'avait fait. Mais si ça lui avait permis de sauver la vie de son subordonné... Pourquoi le regretter... ?
Puisque tout se finissait bien.

« Je me sens bien, Keith... Un peu nauséeuse mais ça va. Et le médecin ne m'a rien dit, non. »

Elle allait continuer mais Keith lui posa une nouvelle question, enchaînant toujours, sans qu'elle ne soit sûre qu'il l'ait vraiment écoutée.

« L'infirmière que j'ai vu m'a dis qu'il avait des points à mettre au clair. Je ne sais pas ce que ça peut être, tu dois en avoir une idée... ? »

Elle secoua la tête, bien que cette simple demande fit remonter une sourde inquiétude en elle.

« Je n'en ai aucune idée, Keith... Je ne sais vraiment pas. »

Elle se mordit la lèvre, baissant les yeux – ce n'était qu'un léger accident, Keith n'aurait pas dû avoir à se déplacer pour ça... Elle aurait dû rentrer le soir même chez eux et lui en parler comme juste un fait sans importance, et peut-être même qu'ils en auraient rit un jour, de cette anecdote.
Pourquoi d'un coup tout paraissait si compliqué... ?

« Désolée de t'avoir inquiété Keith... Mais tout va bien, d'accord ? »

Elle ne savait même pas si c'était la vérité – mais qu'importe, n'est-ce pas ? Elle ne se sentait pas forcément plus mal d'un coup. Elle ne pensait réellement pas qu'il y avait le moindre problème – le Médicomage lui en aurait parlé, après tout.

Elle serra la main de l'écossais, qu'il lui tenait depuis le début, et lui adressa un sourire qu'elle voulu rassurant.

« Tout va bien. » répéta-t-elle.

Elle capta un mouvement à la porte, et aperçut une des guérisseuses qui l'ouvrait, une moue gênée aux lèvres.

« Monsieur Kirkland, pouvez-vous venir un instant s'il vous plaît ? »

Erzsébet lâcha la main de Keith, lui signifiant d'un coup de tête qu'il devrait y aller. Elle fit de nouveau apparaître un sourire sur ses lèvres, plus assuré.

« Tu devrais y aller. »

Elle l'observa disparaître, reprenant une expression plus inquiète dès lors qu'elle fut sûre qu'elle avait disparut de son regard.
… Ce n'était sûrement rien, n'est-ce pas ?
Elle porta ses mains à sa poitrine, baissant la tête et fermant les yeux d'un même mouvement, et se mit à jouer avec le haut de sa chemise d'hôpital.
Non. Non, tout irait bien.
Tout allait bien.

Et pourtant elle se sentait si... vide.



Dernière édition par Erzsébet Héderváry le Mar 13 Déc - 18:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith Icon_minitimeDim 27 Nov - 17:11

I'll tell you something...
Il écouta ses réponses, sans savoir quoi lui répondre. Il la laissa simplement parler, afin de lui dire comment elle se sentait, afin de confirmer ce qu’il savait déjà en arrivant ici, mais où il aurait espéré se tromper. A croire qu’il avait fini par bien trop connaître sa petite amie. Mais s’il la connaissait si bien, pourquoi n’avait-il pas pu prévoir quelque chose comme cela ? Pourquoi il n’avait pas pu se dire qu’Elizaveta allait forcément fini par aller sur le terrain malgré son état ? Que si elle pensait qu’elle devait le faire, elle n’hésiterait pas ? C’était Elizaveta après tout, fille ayant grandi avec son père affrontant le danger, étant devenu Gryffondor et ayant bien répondu à toute les caractéristiques que cela entraînait. Oui, au fond, il savait qu’elle n’allait pas tenir cet engagement, ce moyen trouvé pour prendre soin d’elle et de leur bébé.
Il avait juste eu confiance en elle et en ses instinct. Est-ce que c’était là son erreur ? De ne pas avoir pu la convaincre de rester à la maison ? De tout régler les papiers d’ici ? Bien entendu, ils avaient eu cette conversation, mais Elizaveta avait tenu à continuer d’y aller, en lui disant « de ne pas s’inquiéter ». Mais elle avait elle-même oublié qu’elle était une femme d’action, pas une sorte de secrétaire bloqué dans un bureau. Qu’à la moindre occasion elle finirait par craquer. Et voilà désormais où tout cela les avait amenés : à l’hôpital, la jeune hongroise allongé sur un lit, et bien qu’elle pût dire le contraire, la fatigue se voyant grandement sur son visage.

« Nous n’aurions pas dû faire cela. Même si tout va bien, c’était tellement risqué… »

Il ne cherchait pas à la blâmer, parce qu’il s’en voulait aussi. Ils étaient tous les deux fautifs, au fond. Il souffla un coup et fini par poser sa main sur la joue de celle qu’il aimait. Il ne fallait pas qu’il réagisse ainsi. Après tout, il y avait eu plus de peur que de mal n’est-ce pas ?
Ce fut lorsqu’il allait la rassurer que le médecin fini par arriver, et lui demanda de le suivre. Ils avaient enfin les résultats finaux ? D’un simple hochement de tête, il se leva puis suivit l’homme qui l’attendait. Il souffla à Elizaveta un « je reviens vite », puis les deux s’éloignèrent pour parler plus « tranquillement ». De nouveau silencieux, il regarda un temps le médecin, sentant sa nervosité revenir au galop. Non, vraiment, il n’avait jamais aimé cet endroit, ces salariés… Il n’avait jamais eu de bonne nouvelle à chaque fois qu’il y était allé. Il espérait plus que tout que cela allait changer pour cette fois. Se tenant droit, il commença alors à discuter avec celui qui s’était chargé d’Elizaveta.

« Je vais être honnête avec vous, monsieur Kirkland, votre compagne a eu beaucoup de chance de s’en sortir avec si peu de séquelles. Ses blessures vont soigner avec un traitement que nous allons lui donner. Mais elle n’aurait pas dû mettre en danger sa vie ainsi. Elle va devoir prendre plusieurs jours de repos le temps de s’en remettre.
- Bien… Mais si ce n’était que pour cela, pourquoi m’avoir éloigné ? Vous auriez pu le lui dire directement en face, non ? »

Il était loin d’être idiot dans ce genre de moment. Il y avait autre chose, il le sentait bien. Sa crainte grandissait, il sentait que ça n’allait pas être une bonne chose. Il souhaitait plus que tout se faire simplement des allusions, mais l’air du médecin lui confirma qu’il ne se trompait pas quant à ses impressions.

« Mademoiselle Hédervary a eu la chance de s’en sortir indemne. Mais cela n’a pas était le cas pour tout le monde. »

Un temps. La crainte augmente. La gorge se serre.

« Le sort qu’elle a reçu était puissant, de ce fait, je suis au regret de vous dire que nous n’avons pas pu sauver l’enfant qu’elle portait. Nous l’avons perdu. »

Et la sentence tomba. A cet instant, Keith ressenti un grand vide. C’était une blague ? Un cauchemar ? Non, c’était la réalité. Le médecin continuait de lui expliquer, de lui parler des circonstances. Mais il ne voulait plus rien entendre, il ne pouvait plus. C’était trop dur pour lui.
Son enfant était mort.
Qu’allait-il faire ? Comment allait-il dire cela à Elizaveta ? Comment paraître calme ? Lui en voulait-il ? Il n’en savait rien. Strictement rien. Tout se mélangeait, rien n’était cohérent. Il avait simple compris une chose :

Il n’allait plus être père.

« Je vous remercie d’avoir fait votre possible. Je vais l’annoncer à Elizaveta. »

Que disait-il juste avant ? Que lui disait-il maintenant ? Est-ce qu’il lui avait accordé ? Il n’avait pas le choix, de toute façon. Keith lui avait déjà tourné le dos, il était déjà reparti vers la chambre où se trouvait celle qu’il aimait. Lorsqu’elle leva la tête pour le regarder, son cœur lui fit soudainement mal. Comment ? Comment le lui dire ? Comment l’annoncer ? Il ne pouvait pas le faire par quatre chemins. Mais cela faisait si mal. Lui-même ne réalisait pas encore bien la situation. Il voulait se croire dans un cauchemar, il voulait se réveiller dans son lit, auprès d’elle, ayant encore son bébé, leur bébé. La nouvelle ne voulait pas encore le faire correctement réagir. Il savait qu’Elizaveta allait s’en vouloir. Qu’elle allait regretter ce qu’elle avait fait, tout en se disant que cela avait été pour protéger ses compagnons, qu’elle avait fait son devoir.
Et il comprenait, autant qu’il lui en voulait, autant qu’il s’en voulait.
Dans un long silence, il s’installa à nouveau auprès d’elle. Il savait que son air sombre annonçait déjà à sa petite-amie qu’il n’avait pas de bonne nouvelle à lui annoncer. S’en doutait-elle ? Le ressentait-elle ? Doucement, il vint lui serrer la main. Comme dans l’espoir de la rassurer, de lui faire comprendre que malgré ce qui allait lui dire, il allait être là. La prévenir qu’elle ne serait pas seule. Mais tout cela, il ne pouvait lui dire. Pas encore, il n’y arrivait pas. La seule chose qui se trainait dans sa tête était le fait qu’il devait tout lui dire. De ses propres mots. De sa propre manière.

« Elizaveta… Tu n’as rien de grave. Du repos, beaucoup de repos et tu seras vite à nouveau sur pieds. »

Non, il ne devait pas tourner autour du pot. Il ne pouvait pas. Quand bien même cela était dur. Il prit une nouvelle inspiration et finit par la regarder, serrant un peu plus fort sa main.

« … Mais je dois t’annoncer autre chose. Eli’… Ce sort a été trop puissant pour qu’une personne trop fragile ne le supporte comme tu as pu le faire. »

Son cœur tout comme sa gorge se serraient, il voyait à travers les yeux de la jeune Hongroise qu’elle commençait à comprendre, mais qu’elle attendait le verdict final, comme lui l’avait fait auparavant. Ses yeux commençaient presque à le piquer, mais il devait retenir toute larmes, toute émotions.

« A cause de ce sort, tu as fait une fausse couche. Tu… Notre enfant… Est mort. »
 
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MessageSujet: Re: [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith Icon_minitimeMar 13 Déc - 19:48

KIRKLAND Keith & HÉDERVÁRY Erzsébet1335 mots ▬ dialogue en gras
I'm reaching out to let you know that you're not alone

Erzsébet ressentait une certaine culpabilité à voir Keith s'inquiéter autant. Oh, elle se doutait bien de ce à quoi il pensait, à l'instant – qu'elle aurait dû sagement rester chez eux plutôt que de s'obstiner à vouloir travailler encore au bureau, d'attendre que sa grossesse soit plus avancée. A dire vrai, elle avait bien au début espéré que son patron ne remarque rien quant à cette dernière – espoir bien vite envolé, bien vite oublié. C'était un raisonnement égoïste qu'elle avait eu alors, et elle le savait. Mais tout bêtement, elle ne s'était alors pas habituée à l'idée d'avoir la responsabilité d'une autre vie en elle – elle ne comprenait pas vraiment ce que ça faisait, ce que c'était.

Mais maintenant ? Oh, maintenant, elle en avait pris toutes les mesures, tous les aspects. Elle avait bien compris et assimilé ce que c'était, qu'être enceinte, bientôt mère. Pourtant, pas un instant elle n'avait pensé à en parler à son chef, à travailler chez elle – bêtement, par habitude, un peu pour leur prouver qu'importe son état elle était la meilleure, elle avait continué à venir au bureau, à blaguer avec ses collègues, à donner des ordres et remplir les papiers, chercher les mages noirs même assise sur une chaise.

« Nous n’aurions pas dû faire cela. Même si tout va bien, c’était tellement risqué… »

Erzsi se retint de dire qu'elle le savait, qu'elle l'avait bien comprit, mais que de toute façon maintenant c'était fait – de toute façon, elle avait comme une boule dans la gorge qui l'empêchait de parler. Alors elle se contenta de hocher la tête en le regardant, lui offrant un léger sourire comme pour le rassurer malgré tout.

Elle regarda Keith suivre le Médicomage, toujours ce léger sourire aux lèvres – sourire qui s'effaça dès que son petit-ami franchit la porte de sa chambre. Elle n'osait pas le dire, bien sûr, mais elle était inquiète. Son diagnostic était donc si mauvais pour que les Médicomages se sentent obligés d'en parler loin d'elle ? Après tout, elle n'était pas dupe, elle pensait bien que c'était pour cela qu'ils avaient demandé Keith.

Poussant un léger soupir, la hongroise se réinstalla correctement, rouvrant les yeux au passage. Son regard alla se perdre sur le plafond blanc au-dessus d'elle.

Elle n'aimait pas l'attente – elle n'avait jamais aimé ça. Elle voulait savoir ce qui se passait, maintenant.
Mais ce n'était rien de grave, ce ne pouvait rien être de grave, n'est-ce pas ? Elle se sentait bien. Épuisée, mais bien.
Tranquille.
Vide.

Un nouveau soupir s'échappa de ses lèvres – oui, tout allait bien, elle devait y croire.
Alors elle se répéta cette phrase en boucle dans sa tête, attendant le retour de Keith – tout allait bien, tout allait bien, tout allait bien...
Cela ne pouvait être autrement.

Même si elle avait cette boule dans sa gorge et cette dérangeante impression de vide en elle.

Son petit sourire revint lorsqu'elle aperçut Keith – mais il disparut bien vite en voyant son visage, son expression soudainement bien plus sombre.

Non, tout n'allait pas bien, et c'était comme si il le criait au monde entier.

Pourtant, elle prit sur elle, elle le regarda, serrant sa main à son tour lorsqu'il vint la lui prendre.

« Alors... Qu'y a-t-il ? »

Elle aurait tant voulu paraître plus assurée, plus sûre d'elle-même qu'elle ne l'était à l'instant. Mais elle le voyait, elle le comprenait – il y avait un problème, un imprévu ; parce que tout n'allait pas aussi bien qu'elle le souhaitait.

Elle sentit son cœur battre un peu plus vite, se serrer, comme anticipant ce qu'allait dire son petit-ami.

« Erzsébet… Tu n’as rien de grave. Du repos, beaucoup de repos et tu seras vite à nouveau sur pieds. »

Elle continua de la fixer, certaine qu'il n'avait pas fini – parce que cette nouvelle ne le mettrait certainement pas dans cet état. Il y avait autre chose, elle le savait, elle le sentait, ce n'était pas tout.
Alors elle lui fit un petit signe de tête, comme pour l'encourager à continuer, sans l'interrompre – et elle sentait la pression plus forte sur sa main, comme si Keith avait peur qu'elle s'enfuit soudain.

Quelle que soit la nouvelle, elle devait la connaître.

« … Mais je dois t’annoncer autre chose. Erzsi’… Ce sort a été trop puissant pour qu’une personne trop fragile ne le supporte comme tu as pu le faire. »

Elle comprit.
Avant même qu'il ne prononce la suite, elle comprit.
Elle comprit pourquoi quelque chose la dérangeait depuis son réveil, pourquoi le vide.

Sa respiration se bloqua, et elle se raccrocha bien plus à juste cette main dans la sienne, bien plus qu'elle ne l'avait voulu, bien plus qu'elle ne l'avait jamais fait.

Mais elle ne dit rien, toujours rien, resta figée et droite à fixer Keith – parce qu'elle attendait la suite, elle attendait qu'il le dise, attendait ce qui allait forcément venir.

Parce qu'elle devait l'entendre.

Pour être sûre, pour y croire, peut-être – ou juste parce que ça la ferait peut-être enfin réagir, ou qu'elle arriverait enfin à réfléchir ensuite ; mais qu'importe, parce qu'elle avait juste besoin de l'entendre.

« A cause de ce sort, tu as fait une fausse couche. Tu… Notre enfant… Est mort. »

Ses yeux se fermèrent, et elle se sentit soudainement trembler – et elle laissa son cerveau s'imprégner de ces mots, justes quelques mots qui détruisaient sa vie en un instant.
Fausse couche.
Bébé.
Mort.
Mort.
Mort.

Elle laissa un hoquet lui échapper, toujours tremblante – parce que bon sang, la vérité faisait mal, si mal, soudainement, elle n'était pas prête, elle ne voulait pas, elle... Elle voulait refuser, refuser d'y croire, refuser que ce soit juste la vérité, juste ça, comme ça, d'un coup.

Parce que ce n'était pas possible, n'est-ce pas ? Ce ne pouvait être vrai. Non. Bien sûr que non. Rien de tout cela n'était vrai – c'était un cauchemar, n'est-ce pas ?
Instinctivement, elle porta la main à son bras, se pinça.
Et eut mal.
Alors ce n'était pas un cauchemar. Pas un cauchemar. Une mauvaise blague, alors ? Oui, forcément, une mauvaise blague, parce que ça ne pouvait juste pas être vrai.
Elle ne pouvait pas avoir perdu son bébé, comme ça, d'un coup.
Ce n'était juste pas possible.
Parce qu'ils allaient avoir une famille, leur famille, leur enfant, et que juste à cette idée elle se sentait stupidement heureuse, elle qui n'avait jamais vraiment pensé à être mère et fonder sa propre famille un jour. Mais c'était Keith, juste Keith, et elle l'aimait tellement et, oh oui, elle voulait tellement avoir une famille avec lui maintenant mais tout ne pouvait pas juste être fini comme ça, pas d'un coup, pas maintenant, pas comme ça !

Et pourquoi ce sentait-elle si mal, alors, si ce n'était qu'une mauvaise blague ?

« N-non... »

Pourquoi sa voix ne suivait plus, pourquoi n'était-ce qu'un gémissement qui s'échappait de ces lèvres et pas un « Non » assuré ? Pourquoi est-ce qu'elle sentait des larmes couler sur ses joues soudainement, alors que ce n'était pas vrai ?

« Non ! »

Elle voulu se redresser, aller secouer les Médicomages, leur faire revoir leur jugement – mais elle savait, oh elle savait.

Elle savait que ce n'était pas juste une mauvaise blague comme elle le voulait tellement – et ça, il lui suffisait de regarder Keith pour le comprendre.

Les mots s'imprégnèrent un peu plus dans son esprit, et elle regardait Keith, comme pour lui demander silencieusement de nier, de lui pardonner.

Parce que c'était de sa faute. Entièrement de sa faute.
Par Merlin, c'était juste sa faute.

Elle ouvrit la bouche, comme pour dire quelque chose – mais rien ne voulait sortir hormis ses larmes qui coulaient toujours.

Elle eut un sanglot plus fort que les autres, alors qu'une pensée insidieuse lui venait, s'accrochait, s'installait – prenait toute la place désormais libre en elle.

Elle avait tué leur bébé.

Celle qui n'a jamais joui
Celle qui n'a jamais joui
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MessageSujet: Re: [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith Icon_minitimeLun 14 Aoû - 21:58

I'll stand by you
Le silence. Il ne laissa qu’un profond silence après son annonce. Que pouvait-il bien rajouter, après tout ? Aucun mot ne pourrait changer ce qui venait d’arriver, ne pourrait faire passer la douleur présente, ni même l’adoucir. Il allait falloir vivre avec, se faire à l’idée que le futur qui les attendait allait être retarder durant on ne sait combien de temps.

Keith n’avait jamais été une personne exposant facilement ses sentiments, les montrant aux yeux de tous, même de ses proches. Il n’avait jamais aimé ça pour plusieurs raisons, principalement parce qu’il craignait qu’en les montrant, sa famille n’oserait plus venir le voir pour parler, pour s’exprimer, pour se dévoiler. Il s’était toujours mis en tête qu’il devait rester fort quoi qu’il arrive et craquer à l’écart de tous. Ce n’était peut-être pas la meilleure des résolutions, mais c’était ce qu’il avait pu faire de mieux jusqu’à là. Et aujourd’hui, il ne devait pas déroger à la règle. Erzsébet avait besoin de lui, de son soutien. Il le sentait, il la sentait trembler ne serait-ce qu’au travers de sa main qu’il tenait fermement, pour lui faire comprendre qu’il était là, qu’il était auprès d’elle, qu’il ne bougerait pas, qu’il ne comptait aller nulle part ailleurs. Au fond, l’écossais ne savait pas si ce message allait clairement passer vu l’état dans lequel se trouvait la jeune Hongroise, toujours est-il qu’il le lui ferait comprendre par n’importe quel moyen, peu importe le temps que cela prendrait.

Dans ce silence, il put nettement entendre le hoquet de sa compagne, comprenant alors qu’elle prenait petit à petit conscience de ce qui venait d’arriver, de la perte d’une vie qui avait commencé doucement à prendre forme, de la perte d’un enfant dont ils ne pourraient jamais voir ne serait-ce que le visage. Et la vérité était dur à accepter, à admettre, elle était même injuste mais pourtant belle et bien présente.

« N-non… Non ! »

Instinctivement, il baissa légèrement la tête, comme pour refuser dans un premier de la voir pleurer. Parce qu’il savait parfaitement que ses larmes coulaient comme jamais elles n’avaient dû auparavant. S’il y avait bien une chose qu’il ne pouvait pas comprendre, c’était ce qu’on devait ressentir lorsqu’on ne portait plus l’enfant auquel on allait donner vie. Il ne pouvait pas comprendre le profond vide, juste le soutenir. Bien sûr, lui aussi ressentait un manque, mais peut-être n’était-ce pas du même genre. Lui qui s’était finalement senti prêt à débuter une vie de famille, une vie de père de famille … Oh, bien entendu, tout n’était pas fini, mais comment parler de cela pour le moment, comme si ce n’était rien ? Ca ne l’était pas, ça ne le serait jamais.

Il finit par relever la tête, et croisa alors le regard d’Erzsébet. Il comprit sa demande silencieuse, il ne tarda pas non plus à comprendre le regret qui allait l’habiter désormais. La culpabilité. Parce qu’il savait parfaitement qu’elle allait en ressentir, qu’elle en ressentait déjà et rien ne changerait ce sentiment, pas même lui en restant à ses côtés. Il savait que désormais, sa tête se remplirait de « Et si… » où elle imaginerait tout ce qui aurait pu se passer si elle n’avait pas agis selon ce qu’elle pensait juste, au détriment de sa santé et de leur enfant. Il savait qu’elle se dirait qu’elle aurait été encore enceinte si elle était resté chez elle, ou dans son bureau. Que leur enfant serait encore là, en elle. Qu’il serait finalement venu au monde en pleine santé, sans soucis. Il savait qu’elle s’imaginerait tout ce qui avait été prévu, et qu’il ne pourrait au début rien faire pour l’aider.

Doucement, Keith s’approcha un peu d’elle et l’entoura de ses deux bras pour la coller contre, pour qu’elle puisse totalement se laisser en s’accrochant si elle souhaitait à lui. Il souhaitait se montrer doux, et caressait ses cheveux, non pas pour la calmer, juste pour lui signifier sa présence.
Keith souhaitait penser à elle, plus que tout. Il souhaitait que ses pensées se focalise sur Erzsébet, mais inconsciemment, ses pensées s’éparpillèrent durant le moment où il ne disait mot.

Inconsciemment, il se vit rentrer chez lui ce soir, seul. Il s’imagina comme errer dans leur maison, sans vraiment avoir pour ambition d’aller dormir, parce qu’il savait d’avance qu’il n’en aurait pas envie. Qu’il ne voudrait pas s’allonger seul dans ce lit qui serait bien trop grand pour lui. Qu’une nouvelle fois il se perdrait dans ses penses, qu’il partirait bien trop loin, que ses larmes finiraient à son tour par couler le long de ses joues. Il se voyait déjà le lendemain appeler sa famille, ses proches pour expliquer la situation, il se voyait déjà répondre aux mêmes questions incessantes pour comprendre ce qui s’était passé, comme il se sentait, comment Erzsébet allait, s’ils avaient besoin de soutien, qu’ils seraient tous là si le couple en avait besoin, et bien autre encore.
Mais ça, ça Keith s’y préparait doucement sans vraiment craindre. Il préférait que ce soit à lui de le faire plutôt qu’à Erzsébet qui risquait d’être trop affaibli durant les prochains jours.

En réalité, la suite l’effrayait, le paniquait. Parce qu’après ce moment d’errance, ce moment de responsabilité, il en viendrait à affronter une nouvelle fois la réalité. Il devra soutenir la souffrance qui lui prendra au moment où il commencera à ranger tous les objets, les meubles qu’ils avaient commencés à acheter pour préparer la chambre de leur enfant. Où il devrait tout laisser en plan la pièce qu’ils avaient réserver pour cet petit être. Où il devrait ranger, si ce n’est jeter, cacher, les livres dont il avait fait de nombreux achats pour trouver les prénoms, pour connaître les bases, pour se préparer mentalement même si cela avait doucement fait rire Erzsébet, bien que l’attention l’avait touché. Il avait peur de sa propre réaction, quand il serait en train de mettre au placard tout leur projet, et cela seul, pour ne pas bousculer plus sa compagne. Il avait peur des épreuves qu’ils allaient devoir désormais passer. Il avait peur des humeurs, des ressenti qu’ils allaient avoir.

Il avait peur que les mots dépassent les pensées.
Il avait peur d’en vouloir à Erzsébet.
Il avait peur de découvrir qu’au fond de lui une petite voix lui soufflait qu’il ne pardonnerait jamais à sa compagne.
Il avait peur que sa future solitude lui fasse faire des choses qu’ils n’auraient jamais fait auparavant.

Mais que pouvait-il faire, pour le moment ? Ce n’était que des peurs, ce n’était pas une véritable vision du futur, juste une branche sur tout ce qui pouvait réellement se passer. Et Keith savait qu’il ne devait pas se focaliser là-dessus, que ce n’était pas son premier problème et il devait s’en convaincre. Il devait se forcer à entrevoir ne serait-ce qu’une lumière au bout du chemin qu’ils allaient traverser. Ensemble.

« Je t’aime, Erzsébet. »

Sans vraiment réfléchir, ces mots étaient sortis d’entre ses lèvres, d’une manière presque murmurée. Comme s’il souhaitait créer un moment d’intimité dans ce lieu qu’il détestait tant. Il souhaitait que ces mots-là, seul Erzsébet soit capable de les entendre.

« Je t’aime, je t’aime plus que tout. Je n’ai pas à te pardonner, parce que je ne t’en veux pas. Je ne t’en voudrais jamais. Je sais que je ne pourrais pas empêcher tes pensées de t’affaiblir et de t’accabler de tous les malheurs, de tout ce malheur, mais je resterais auprès de toi, quoi qu’il arrive. Je ne t’abandonnerais pas, peu importe ce qui nous attend pour la suite. Fait moi confiance, comme tu as toujours su le faire. »

Il sentait sa voix tremblait, signe qu’il était presque prêt à craquer. C’est pourquoi il s’arrêta de parler juste après la fin de son court monologue. Il n’obligeait pas Erzsébet à répondre, il avait juste eu besoin qu’elle l’écoute, qu’elle sache.

« Tu n’es pas seule, je suis à tes côtés. Et ça ne changera jamais. »
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MessageSujet: Re: [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith [1997] I'm reaching out to let you know that you're not alone - ft Keith Icon_minitime

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