Sujet: Le jeu des ships Sam 17 Juin - 0:41 | |
| Coucou coucou ! Alors, que je vous parle du jeu des ships. (En essayant d'embrouiller personne MDR) En gros, chaque joueurs fait une liste de dix personnages. Puis la personne à qui c'est le tour choisit dans les listes des autres joueurs deux personnages (du genre "Numéro 5 de Joueur 1 et Numéro 7 de Joueur 2") et avec les deux personnages ainsi obtenus, le joueur doit expliquer pourquoi il ship. Voilà, ça c'est donc la version à laquelle on joue le soir sur la cb quand on a rien d'autre à faire et qu'on est complètement pété. /PAN Kouhai (=Feli) et moi avons cependant pris l'habitude d'écrire carrément des mini-OS sur les ships en question plutôt que d'expliquer pourquoi c'est notre OTP quand on y joue ensemble, ou avec d'autres personnes sur Skype. (Bon j'avoue parfois on trichait et on faisait plus du broship ou du familyship que du vrai ship mais booooon) Tho, comme je suis gentille et que j'aime afficher les gens, voilà les-dît OS 8D Du coup voilà, bonne lecture et n'hésitez pas à laisser un petit commentaire, genre qu'est-ce qui vous a fait rire toussa 8D (Je posterai un nouveau message à chaque fois qu'on en fera d'autres, voilà voilà) - Abbanzio/Evalyn - Erzsi:
Abbanzio était intrigué.
Son émission favorite – si vous ne le saviez pas encore – c'est la vie à Poudlard (Oui, Abbanzio est une gossip ratée. Oui.) Vie qu'il suivait grâce aux marques qu'il avait apposé sur quelques élèves – il avait même droit à du porno des fois, quelle chance.
Enfin, là n'était pas le sujet.
Aujourd'hui donc, enfin, ce soir, Abbanzio était intrigué. Ce qu'il adorait, c'était se délecter du désespoir qu'il semait après chaque attaque qu'il portait sur l'école que dirigeait son père. Quelques temps auparavant, il avait frappé un grand coup, profitant d'une double-crise pour ressusciter Elizabeth, sa bien-aimée. Celle-ci se tenait d'ailleurs à ses côtés, visiblement elle aussi friande de potins. Betty était donc blottie contre lui, bien heureuse d'avoir retrouvée sa vie, et Abbanzio était intrigué.
Par qui, par quoi, me demanderiez-vous ? Par Evalyn.
Par la petite Serpentard, qui alors que son directeur venait de se faire arrêter par les Aurors (Vlan ! Dans ta face Romulus !), alors que le désespoir et le ressentiment de faisait sentir en chaque élève sorcier, s'était dressée timidement face à eux. Elle avait prit sur elle, leur avait adressé quelques mots – pour l'espoir, pour l'unité, pour l'amitié et l'amour. Pour de belles valeurs, pour continuer de se battre – contre lui d'ailleurs – pour ne pas baisser les bras.
Et cela intriguait Abbanzio. En fait, il était presque impressionné – de timide, la petite Serpentard était passée à courageuse, une leader en devenir, qui avait su insuffler une force et une confiance dans ses mots qui avait redonné envie de se battre à ses camarades. Oui, il était agréablement impressionné. Ça lui donnait envie de connaître mieux cette gamine qui avait attiré son attention, cette adolescente qui semblait si secrète et si pleine de force et d'espoirs. Oui, il avait envie d'apprendre à la connaître. Il se sentait prit de... Nouvelles envies, maintenant qu'il avait retrouvé la femme de sa vie, et une stabilité dans leur couple.
Abbanzio se tourna vers Betty, l'air très sérieux.
« Chérie, que penses-tu de l'adoption ? »
- Andrew/Gareth - Feli:
Andrew n'était qu'un petit con prétentieux et ça tout le monde le savait. Aucun doute. Et ça Gareth ne comprenait pas comment Océane pouvait le supporter. C'est vrai quoi. Imbuvable. Hautain. Trop fier. Pédant. Bref, détestable. Mais pour Océane Gareth était prêt à faire un effort. Alors pour son anniversaire il s'était retrouvé avec lui. Un jour débile moldu. « Sept minutes de bonheur » ou une connerie dans le genre. Donc enfermé dans un placard avec le Serpentard, ils étaient censés attendre. S'il avait pu, il se serait retrouvé avec la Poufsouffle, pas lui. Il grogna. Andrew le lui rendit, et il lui mit un coup de pied. Rapide. Léger. Concis. Gareth fixait le Serpentard, le défiant de se rendre. Ce qu'il allait probablement faire. Ou alors il allait rapporter. C'était une option ça aussi. Mais il n'en fit rien et se contenta de tourner la tête.
Sept minutes de silence c'est long. Gareth comptait dans sa tête. Ils n'en étaient même pas à la moitié. Il soupira. Il avait promis à Océane de faire un effort. Il tendit la main à Andrew, qui haussa un sourcil.
- Trêve d'une soirée. Pour Océane.
Andrew fixa sa main un moment, en silence avant de la serrer.
- Pour Océane.
Pas de doute, ils finiraient par se lancer des mots doux dès le lendemain. Gareth était jaloux, et ça n'échappait pas à Océane. Alors quand enfin ils purent sortir, les moqueries furent lancées, mais rapides. Deux-trois rien de plus. Ce n'était pas trop mal. Le jeu continua.
Au fil de la soirée, Gareth essayait de s'approcher le moins possible d'Andrew, qui en faisait de même. Mais ce n'était pas chose facile. Alors quand ils se retrouvaient face à face ils avaient ce visage crispé mais discutait presque aimablement, pour le plus grand bonheur d'Océane. Leur pacte fonctionnait très bien. Jusqu'à la fin de la soirée. Il n'y avait eu aucun esclandre. Et en quittant la petite fête, le Gryffondor se surprit à sourire au Serpentard...
Ouais, les quelques verres de Pur-Feu n'avait pas été sa meilleure idée.
- Lovino/Feliciano - Erzsi:
Lovino avait beaucoup de défauts. Il le savait, tout le monde le savait – on le lui répétait bien assez souvent pour qu'il le capte. Et quand on ne lui disait pas « Oh, souris un peu plus, Lovino ! » ou « Râles un peu moins, Lovino ! », il avait droit à des comparaisons multiples avec son frère. Son frère, Feliciano, si parfait, si adorable, si gentil, si souriant, si tout. Si bien, si bon, que tout le monde aimait. L'ange dont il était le démon. Ce n'était pas pour rien qu'ils étaient jumeaux, sûrement.
Il n'empêche, ça lui faisait mal. Oh, bien sûr, leurs proches, ses proches, ne faisaient pas l'erreur de les confondre ou de les comparer – ils l'aimaient pour lui-même et Lovino ne pourrait jamais assez les remercier pour ça. Non, le soucis, c'était plutôt les autres – ceux qu'ils ne connaissaient pas, les amis de la famille qu'ils voyaient tous les trente-six du mois et qui se permettaient de faire des remarques déplacées.
Et à la longue, Lovino avait fini par y croire. Il avait fini par croire qu'il était moins bien, moins parfait, moins beau, moins tout. Et surtout, qu'on ne pouvait pas autant l'aimer que son jumeau.
Qu'on s'entende – Lovino était le premier à aimer son frère. Le premier à lui reconnaître ses qualités – comme ses défauts, Feliciano était tout aussi humain que lui après tout. Le premier à être à ses côtés quand problème il y avait, le dernier à le quitter quand il avait besoin de compagnie – le premier à le soutenir, inconditionnellement. Il trouvait ça normal, il le faisait instinctivement.
Pourtant, il aurait comprit si Feliciano ne le lui avait pas rendu. Il aurait comprit, parce que lui était le moins, et Feliciano le plus. Parce qu'il avait fini par croire qu'il méritait moins d'amour, moins de mots gentils, moins de compassion. Mais non – non. Feliciano était là, toujours là. Il le soutenait, il babillait, il semblait toujours rayonner un peu plus quand il voyait son frère et qu'il pouvait se précipiter lui faire un câlin ou s'accrocher à son bras pour parler encore et encore de sa journée, de ses amis, s'inquiéter de son état, lui partager ses rêves et ses espoirs, pleurer sur son épaule ; et ne jamais le juger. Lui offrir son amour inconditionnel comme Lovino lui offrait le sien.
Au final, c'était ça qui faisait que Lovino aimait autant son jumeau, aussi – Feliciano était là. Toujours. Il lui offrait ses yeux brillants et son sourire d'ange, et ses doigts de peintre leurs dessinaient un avenir heureux. A deux. Où ils ne s'oublieraient pas, jamais.
Lovino avait parfois l'impression de ne pas le mériter, cet amour. Mais alors, Feliciano le voyait, le sentait, et Feliciano se fâchait. Alors Lovino se taisait et acceptait, acceptait encore et toujours.
Au fond, ils n'avaient pas besoin de paroles, pas besoin de la présence de l'autre à chaque instant – juste se voir, se sourire, un battement de cœur qui se faisait écho ; ça leur suffisait. Ça leur disait « Je suis là ».
Alors, parfois, Lovino s'autorisait à s'aimer. Parce que Feliciano lui disait qu'il en valait la peine. Et Lovino le croyait – après tout, si il ne pouvait même plus croire Feliciano, où allait le monde ?
Et ce n'était pas parce que Feliciano était un adorable petit ange qui enchantait tout le monde. Mais parce que Feliciano était son frère jumeau qui l'aimait – et qu'il aimait.
- Feliciano/Océane - Feli:
L'amour c'est quelque chose qui prend le cœur, le piétine et en même temps le cajole. C'est toujours douloureux de tomber amoureux. Mais le pire reste de s'en rendre compte. On est bien avec cette personne. Elle semble briller. On a envie de la protéger et de tout faire pour la rendre heureux.
C'était le cas de Feliciano avec Ludwig. C'était le cas d'Océane avec Gareth.
L'un soupirait de sa bêtise et l'autre niait la vérité. Pas de toute, l'un comme l'autre n'étaient pas doués avec ce sentiment. Il avait tout gâché. Elle allait tout gâcher. C'était facile à dire, elle le savait. Il était heureux avec Luciano, il souriait, il brillait même. Mais ça, c'était ses yeux qui enjolivait. Alors un soir elle s'était posée dans la salle commune, les yeux tristes. En face d'elle Feliciano, avec le même air. Il n'avait pas fallut un seul mot aux deux pour comprendre. Il était idiot et ne lisait pas l'atmosphère, mais ce regard, il ne le connaissait que trop bien. Déception amoureuse. Aucun doute. Il lui avait tendu un cookie, elle l'avait pris, ils avaient mangé en silence. Il n'y avait pas besoin de mot dans ce genre de situation. Pourquoi faire après tout ? Avouer être malheureux ? Non. Ils avaient plus de fierté que cela tout de même. Pas vraiment. Mais pourquoi embêter l'autre qui vivait la même chose ? Ils se comprendraient, certes. Mais ils restèrent silencieux jusqu'à aller dormir, lançant un bonne nuit à peine audible à l'autre.
Cette nuit là Océane ne pu dormir. Elle redescendit alors dans la salle commune avec son hérisson dans les bras. Sans trop de surprise, son aîné de Poufsouffle était là, caressant son chat et les bébés qu'elle avait eu. Ça avait été une surprise pour Océane qui pensait que c'était un mâle aussi. Mais les chatons étaient beaucoup trop mignon pour qu'elle s'en soucie. Alors elle s'était approchée, s'assit à côté de lui, posa le hérisson et se mit à jouer avec les chatons, en silence.
Feliciano détestait le silence, c'était connu. Il parlait en dormant, c'était pour dire. Mais là, qu'Océane ne parle pas, qu'il ne dise rien, ce n'était pas gênant. Au contraire. Ils parlaient avec leur yeux. De longues phrases, très longues phrases. Leurs sentiments mis à nus sans pudeur. C'était parfait. Ils restèrent comme cela toute la nuit, jouant avec les chatons, qui s'endormirent plus vite qu'eux.
Le matin les autres Poufsouffle eurent un drôle de spectacle. Que Feliciano ne dorme pas dans son lit était un fait reconnu par l'école entière. En revanche, Océane, c'était autre chose. Mais là, ils étaient l'un contre l'autre, blottis sous une couverture immense, quatre chat un hérisson posés sur eux. Et un sourire de bienheureux aux lèvres.
- Ayunda/Keith - Feli:
Feliciano était un imbécile de première notoire. A oublier tout le temps n'importe quoi, n'importe où. Et forcément, soucieuse comme elle l'était, elle allait chercher le tout et n'importe quoi pour lui. Là en soit, c'était une chaussure. Comment avait-il pu oublier une chaussure... Elle ne parvenait pas à comprendre son camarade. Bien sûr, il n'allait pas la chercher parce qu'il devait s'occuper d'un léger soucis d'oubli de baguette en histoire de la magie, et ça, c'était délicat. Donc aimablement, elle était partie chercher la chaussure. En salle d'art. En espérant qu'il n'y ait personne.
Bon, évidemment, c'était raté. Elle aperçue d'abord une chevelure auburn. Une grande personne aux cheveux presque roux et à l'uniforme de Serpentard - elle avait observé. Kirkland numéro 2. Il se retourna en l'entendant rentrer.
- Je récupère une chaussure.
Dit comme ça, elle passait pour une débile. Kirkland lui désigne du pinceau la chaussure oublié par Feliciano dans un coin. Elle le remercie d'un mouvement de tête en allant prendre l'objet recherché. Mais en s'en allant elle regarda le tableau du peintre. Un paysage. Écossais forcément. Elle regarda un instant sa façon de peindre, les mouvements fluides, il savait ce qu'il faisait et ce qu'il voulait. C'était beaux à voir en soit. Et avant qu'il ne la voit, elle repartie.
Un autre jour, alors qu'elle passait devant la salle d'art et musique, elle entendit un son monter doucement. La porte entrebâillée, elle regarda. Encore le Kirkland. Mais il jouait du violon. Une musique qu'elle ne connaissait absolument pas. Mais c'était beau. Magnifique même. Mais très triste. Les larmes lui montèrent aux yeux. Une nouvelle fois, avant de se faire repérer elle partie.
Plusieurs fois elle vint l'écouter, sans qu'il ne le sache. Et il ne devait jamais le savoir. Il était avec la hongroise au prénom imprononçable. Si elle savait qu'elle venait l'écouter ou le regarder peindre, elle pouvait la coincer entre quatre murs et la tabasser, personne ne le saurait jamais. Alors elle évitait de se faire voir. Mais un jour...
- Bon, tu rentres ou tu préfères te les geler dans le couloir ?
La porte s'ouvrit alors.
- Gilbert/Evalyn - Feli:
En soit un gosse c'est chiant. C'est ce que se disait Gilbert. Ça chouine pour un oui ou pour un nom. Ça râle. Ça fait des caprices. Et tout le reste. Un môme qui grandit c'est pire encore. Surtout en crise d'adolescence. Ah l'âge des cons. Il y avait des baffes qui se perdaient, ça c'était clair. S'il pouvait, il en mettrait. Il ne comprenait pas non plus ce besoin compulsif de se mettre en couple. Pff. A quoi ça sert ? Être dégoulinant d'amour comme Francis ou Antonio ? Quelle connerie il avait fait en se mettant en couple avec lui d'ailleurs. N'importe quoi. Quand il voyait comment le Poufsouffle bavait devant l'italien casse-couille là, il soupirait. Et Francis n'était pas mieux, limite pire. Dans sa relation abusive avec les Sourcils là. N'importe quoi ces deux abrutis qui lui servaient de meilleurs amis.
Mais il avait cette gamine là. Wilson. Il connaissait le grand-frère un peu idiot à Gryffondor, mais pas son prénom. Il ne s'intéressait pas aux gamins après tout. Mais elle était différente. Jouait à la mature. Avec un regard hautain. Pas de doute qu'elle appartienne à la maison des serpents. Des fois il lui arrivait de l'observer, de loin, sans rien dire. Elle s'entendait plutôt bien avec Francis, semblait lui trouver quelque chose. Comme tout le monde ceci dit, quelle saloperie ce sang de Vélane.
Puis un jour ils s'étaient retrouvés seul parce que Francis avait suivit Arthur pour lui donner un truc. Il n'avait pas écouté quoi. Il regardait la gamine. Le silence était pesant, palpable. Puis elle lui avait lancé, avec la plus grande franchise du monde.
- Humpf. Qu'est-ce que tu veux ?
Et il avait sourit.
- Tu me plaît toi.
- Abbanzio/Romulus - Erzsi:
Lorsque le jeune Abbanzio était arrivé à Poudlard, portant alors encore le prénom de Chester, il avait été grandement fasciné par l'un de ses professeurs.
Romulus Vargas.
Que dire de cet homme ? Il semblait en tout point exceptionnel. Proche de ses élèves, souriant, à l'écoute et pédagogue... Il fallait avouer que l'italien avait aussi un certain charme qui ne laissait pas indifférents les élèves les plus vieux. Et bien malgré lui, Abbanzio y succomba. Il se sentait lié à cet homme, plus proche de lui que de n'importe qui - et il aurait tout donné pour pouvoir se tenir dans ses bras, se blottir contre lui sans aucune honte... Encore jeune, il n'avait que des rêves chastes, bien sûr - rêves qui restaient pourtant des désirs inavouables.
Un élève ne devait vouloir être aussi proche d'un professeur. Cela ne se faisait pas, tout simplement. De plus, l'homme semblait toujours mal-à-l'aise en présence de son cadet - ce qui ne manquait pas de remplir d'espoir le plus jeune.
Mais la vérité était tout autre, et elle ne tarda pas à lui tomber dessus. Romulus Vargas n'était pas qu'un professeur, non - il était aussi un père. Un père qui avait pêché. Son père.
Alors Abbanzio se mit à haïr l'homme qu'il avait tant aimé. Parce qu'il l'avait abandonné, oui - mais aussi pour tous ces sentiments qui compressaient son coeur. Pour ce désir qui tordait ces entrailles, pour la jalousie qui le saississait, quand bien même c'était malsain, quand bien même c'était mal. Ils étaient liés au-delà de ses espoirs - mais d'une manière qu'il n'aimait pas, d'une manière qu'il haïssait. Abbanzio était plein de ressentiments - et haïr son père était tellement plus simple que de lui avouer les sentiments qu'il avait pu avoir à son égard.
Après tout...
On n'avait pas le droit d'être amoureux un professeur. On n'avait encore moins le droit d'être amoureux de son père.
- Evalyn/Ayunda - Eva:
Evalyn détestait Ayunda, ce n'était pas inconnu.
Depuis sa deuxième année, la Serpentard avait la Poufsouffle en horreur. Et l'indonésienne, de son côté, ne la supportait pas plus. Evalyn ne supportait pas sa présence, ni sa voix, ni son visage, et encore moins ses éclats de rire partagés avec Oz, le frère aîné de l'australienne. Cette dernière l'avait plusieurs fois soupçonnée d'éprouver des sentiments envers le Gryffondor qu'elle savait gay de toute évidence, et la voir tenter quelques rapprochements envers son frère sans rien recevoir en retour la faisait ricaner à chaque fois. Elle ne désirait qu'une chose; qu'il la rembarre afin de lui faire comprendre qu'entre eux, il n'y aurait rien de plus que de l'amitié.
Ce jour arriva, enfin, presque; Oz tomba amoureux d'un camarade d'Ayunda, un Poufsouffle tout comme elle. Evalyn riait de la pauvre asiatique qui n'avait plus personne à aimer. Quoiqu'un jour, celle-ci finit par se tourner vers son ennemi juré, un certain ibérique de Serpentard, avec qui elle sortit durant une courte durée, avant d'achever leur relation discrètement et simplement. L'amour n'était visiblement pas fait pour la jeune fille ...
Ayunda et Evalyn se querellaient à chaque fois qu'elles se rencontraient - que ce soit dans la Grande Salle, dans les couloirs ou dans le parc, les critiques, les regards accusateurs ou les reproches fusaient, et leurs disputes partaient, pour la plupart, d'un rien. La Serpentard s'était plusieurs fois retenue de la taquiner plus ou moins violemment sur ses relations amoureuses désastreuses. Mais vint un moment où elles s'épuisaient de leur haine mutuelle, de leurs mots acerbes et durs à entendre.
Une longue période s'écoula, durant laquelle les deux jeunes filles ne s'adressèrent pas la parole. Elles s'ignoraient et ne se regardaient plus; l'une oubliait l'existence de l'autre, et tout se passait bien. Jusqu'au jour où Ayunda vint d'elle-même vers sa cadette, comme désireuse d'entamer une conversation pacifique et sans prise de tête.
"Je peux m'asseoir à côté de toi ?"
- Amelia/Erzsébet - Feli:
Amelia vouait une certaine admiration pour la Gryffondor Cool Oui. Elle était grande, forte, avait l'autorité nécessaire, était combative et extrêmement belle. Donc la petite Serdaigle, dès qu'elle le pouvait, observait la grande Gryffondor. Elle n'avait jamais osé lui parler. Après tout, elle était ennuyante avec ses histoires d'espace ou d'avion. On lui avait dit, elle le savait. Et puis sinon elle parlait d'histoire de magie de ses livres. En soit, rien qui ne pouvait plaire à la Sang-Pur - Amelia avait du mal à comprendre ce système, des sangs-purs ? des sangs-mêlés ? des né-moldus ? c'était quoi un moldu d'abord ? Elle avait alors recherché dans les livres, pour savoir, et elle avait compris.
Un fossé la séparait de la Gryffondor.
Une moue avait peint son visage alors qu'elle refermait son livre et le rangeait dans l'étagère derrière elle. Tant pis, c'était comme avec Amelia Earhart, elle ne lui parlerait jamais de sa vie. Ça ne changeait pas beaucoup, elle s'y ferait vite. Elle prit Vega dans ses bras et s'apprêtait à sortir de la bibliothèque quand un livre attira son attention. Un livre sur les animaux fantastiques volants. De quoi l'occuper une nuit au moins. Elle laissa Vega s'envoler sur sa tête en s'approchant de la bibliothèque pour essayer d'attraper son livre. Il était trop haut. Fronçant les sourcils, Amelia ne se découragea pas. Sur la toute pointe des pieds, tirant la langue, elle atteignait presque le livre quand une main le prit, et lui tendit. La Serdaigle tourna la tête pour tomber sur la Gryffondor Cool qui souriait. Alors ça, ce n'était pas prévu.
- Tu le voulais non ?
Amelia hocha légèrement la tête à cause de son hibou. La plus âgée regarda le livre.
- Les animaux fantastiques volants hein ?
Nouveau hochement de tête.
- J'en avais besoin pour mon devoir. On partage ?
Amelia écarquilla les yeux mais ne put qu'accepter, sans un mot une nouvelle fois.
- Erzsébet. Et toi ? - ... Amelia.
- Erzsébet/Ludwig - Erzsi:
Comme tout le monde le sait, Erzsébet était très proche de Gilbert. Et Gilbert avait un petit frère, en la personne de Ludwig. De part son amitié avec Gilbert, Erzsi était amenée à côtoyer régulièrement Ludwig. Elle était respectueuse de sa droiture d'esprit et de son sens du devoir, qualités qu'elle admirait et appréciait chez une personne. De même, Ludwig ne manquait jamais de passer un peu de temps avec Erzsi lorsqu'il la croisait - il appréciait sa franchise, son courage, son honnêteté. Il l'admirait, énormément - tant et si bien qu'il en tomba tout simplement amoureux. Après tout, Ludwig étant très mature lui-même, ne lui fallait-il pas une femme plus âgée que lui ?
De son côté, Erzsi ne savait jamais trop ce qu'elle ressentait pour son cadet blond. Elle s'en posait rarement la question, mais elle aimait à passer du temps avec lui, à parler encore et encore. Il faisait ressortir son côté Serdaigle, et ça lui donner l'envie de s'enrichir de tout un tas de connaissances diverses et variées. Elle profitait de sa présence, appréciait de jouer contre lui au Quidditch et de le déstabiliser avec ses Cognards, et même parfois de s'engager dans une joute verbale, Ludwig ayant une répartie insoupçonnée.
Si bien que le jour où Ludwig se planta face à elle, alors qu'ils se promenaient dans le parc, et qu'il prit son courage à deux mains pour l'embrasser, elle ne le repoussa pas - bien au contraire.
- Lovino/Keith - Eva:
En fait, la vérité, c'est que depuis toujours, Lovino enviait les talents artistiques de son jumeau. Et, parfois, Feliciano l'invitait à assister à quelques séances dans la salle d'arts et musiques magiques.
Lovino finit par remarquer Keith. Bien qu'il refusait de l'admettre au début, l'italien était tombé amoureux des gestes de l'écossais. De sa peau éclairée par le soleil quand ce dernier s'installait près de la fenêtre lors des jours de printemps. De ses iris forestiers dans lesquels pouvait se lire une lueur tantôt moqueuse et parfois sympathique. Et surtout, Lovino succombait à la vue de sa splendide crinière rouillée.
Progressivement, Lovino se mit à venir de plus en plus. Il délaissait même les cours de ses options pour venir observer Keith à l'œuvre; ils s'adressaient parfois la parole et s'échangeaient des mots ordinaires. Rien de plus ni de moins. L'italien se mettait à croire que son amour était à sens unique.
Pourtant, un jour, il vint seul dans la salle de classe, un soir de printemps; les rayons crépusculaires qui se frayaient une entrée entre les rideaux de la pièce parvinrent à éclairer un petit dessin qui attira immédiatement son attention; il avait aussitôt deviné le coup de crayon du britannique qui avait dessiné Lovino en tenue de Quidditch, souriant et victorieux suite à une victoire de son équipe après un match. Il se mit à rosir furieusement en remarquant les trois petits mots écrits en bas de la feuille, avoisinant la signature du plus âgé.
- Feliciano/Ayunda - Eva:
Il n'était pas difficile de remarquer l'admiration grandiose d'Ayunda à travers ses prunelles sombres. Feliciano aimait l'observer lorsqu'elle se mettait à contempler les festivités du carnaval.
Les agréables senteurs fruitées qui s'émanaient des marchés l'enivraient dès qu'elle passait près de ces derniers; les nombreuses couleurs des costumes la fascinaient. Venise était devenue une incroyable fête en cet hivernal mois de février; les éclats de rire des touristes et les sourires qu'esquissaient tous les visages réchauffaient l'atmosphère, si bien que l'on aurait facilement pu se croire au printemps. Le soleil ne manquait pas à l'appel, et ses rayons lumineux rendaient la visite guidée de Feliciano plus parfaite encore.
Il avait invité sa plus chère amie au carnaval de son Venise. Pour lui montrer la beauté des lieux certes, mais son premier objectif était de voir Ayunda s'amuser et profiter pleinement des festivités. Et l'italien avait réussi son coup; la jeune Poufsouffle ne s'était jamais montrée aussi joyeuse avec lui. Il était heureux de la voir épanouie à ce point; elle lui faisait oublier les derniers événements qui s'étaient déroulés à Poudlard et lui faisait penser à autre chose que la distance qui le séparait du seul parent qu'il lui restait.
Ayunda était pour Feliciano son amie la plus précieuse; elle était celle que le faisait encore tenir debout, celle qui n'hésitait pas à l'écouter quand cela n'allait pas, celle qui prenait soin de lui comme Erzsébet le faisait avant lorsqu'il était plus jeune. Feliciano se sentait mieux en la présence de l'asiatique. Elle était pour lui un rayon de soleil, et il lui suffisait d'entendre sa voix pour se mettre à sourire. Et il s'était progressivement rendu compte qu'il éprouvait plus qu'une simple amitié à l'égard de sa cadette. Malgré tout, il n'avait rien osé lui dire pour le moment. Feliciano ne voulait pas gâcher les moments qu'ils profitaient tous les deux en Italie. Il s'était mis à paniquer à plusieurs reprises lorsque la demoiselle s'accrochait à son bras quand les deux passaient près des canaux - pour plus de sécurité sans doute, ou peut-être tentait-elle un rapprochement ? En tout cas, c'est ce qu'il espérait de tout son cœur.
Il finit par lui proposer un petit tour dans une gondole; Ayunda accepta sans aucune hésitation, et Feliciano lui tendit la main pour l'aider à monter dans la petite barque. Lorsque leurs mains se rencontrèrent et que leurs regards se croisèrent, leurs pommettes se mirent à rosir en parfaite synchronisation, mais ils s'adressèrent mutuellement un sourire amusé. Le gondolier se mit à ramer plus ou moins lentement, tout en mettant ses talents de chanteur à l'œuvre; la jeune fille se mit à contempler une nouvelle fois tout ce qui l'entourait et découvrait de nouveaux endroits à chaque changement de passage.
Puis, soudainement, Feliciano saisit les mains d'Ayunda.
"Ayunda ... j'ai quelque chose à te dire."
- Feliciano/Erzsébet - Erzsi:
Tout le monde le savait, Feliciano et Erzsébet étaient proches. Très proches. A une époque où ils avaient été tous les deux célibataires, ils s'en souvenaient, certains leur demandait si ils étaient ensemble, ou amoureux l'un de l'autre.
A dire vrai, l'idée les amusait plus qu'elle ne les rebutait. Déjà parce qu'elle leur paraissait clairement impossible – ils connaissaient leurs sentiments, ils savaient qu'ils ne s'aimaient pas comme ça, jamais. Et puis, parce que parfois, eh bien, c'était tout aussi amusant de ne pas répondre, de simplement sourire, et de voir les rumeurs courir. Alors ils en riaient ensemble, tous les deux, de voir que même tant d'années après les gens y croyaient encore.
Erzsébet y repensait alors qu'elle regardait Feliciano dormir, au chaud sous la couette – de son lit, d'ailleurs. Elle avait retrouvé le Poufsouffle en larmes, et incapable de rentrer dans sa salle commune – alors elle l'avait amené chez les Gryffondor, le berçant et le bordant jusqu'à ce qu'il s'endorme dans son lit, bénissant ses camarades de chambrée toujours en stage. Ses doigts s'étaient perdu dans la chevelure du plus jeune, comme une tentative pour prévenir d'un possible cauchemar. Les yeux fatigués, elle veillait sur son sommeil, comme un ange gardien veillait son protégé – bien décidée à ne rien laisser l'interrompre.
Feliciano lui avait vaguement marmonné deux ou trois problèmes de cœurs entre deux sanglots, avant qu'il ne s'endorme, et Erzsébet avant comprit que le petit Poufsouffle était tombé amoureux – comme elle s'y attendait depuis un moment déjà – de son amie asiatique, Ayunda. La hongroise approuvait ce choix, bien sûr – elle appréciait la jeune indonésienne. Il n'empêche, elle se demandait si c'était la réalisation de ce coup de cœur qui avait fait pleurer à s'en briser l'organe vital son cadet, ou quelque chose de plus profond que ça. Bien décidée à enquêter, la jeune femme continua de masser le crâne de Feliciano, les yeux dans le vague.
« Mamma... ? » La voix, faible et ensommeillée, avait interrompu net Erzsi dans ses pensées, et son regard s'était automatiquement baissé vers le petit italien. Il dormait encore à moitié, mais paraissait soudainement inquiet. Doucement, la hongroise s'allongea à ses côtés, l'enfermant dans ses bras protecteurs, le serrant contre elle. Elle sentit avec soulagement Feliciano se blottir contre elle et se rendormir aussitôt, visiblement rassuré.
Elle embrassa doucement le haut du crâne de son cadet. Oui, vraiment – les gens pouvaient croire ce qu'il voulait. La vérité était pourtant si simple, si accessible – si évidente. Les sentiments que ce portaient Erzsébet et Feliciano étaient loin d'être amoureux – très loin de là. Un léger sourire étira les lèvres de la hongroise, alors qu'elle acceptait de succomber à son tour aux bras de Morphée.
« Je suis là... »
- Keith/Gupta - Feli:
C'était connu, Keith était une quiche en histoire de la magie. Il n'aimait pas ça, déjà, et puis le prof était plus chiant que la mort elle-même. A côté il danserait avec un squelette qu'il s'amuserait plus. C'était simple à comprendre. Alors quand enfin il n'avait plus eu cours d'histoire de la magie il avait sauté au plafond, embrassé Erzsébet, emmerdé Arthur et fait la fête. Il avait fini, comme souvent, torché et incapable de faire un truc pas stupide. Bref, il était rond comme une queue de pelle. Et dans son semi coma, alors qu'il se faisait traîner par ses potes de promo - « quelle force Gilbert ! Francis tu vas te froisser un muscle ! Joli cul Antonio- Tu fous quoi là déjà toi ? » - il se remémora ce pourquoi il avait fait la fête.
L'histoire de merde de la magie.
Il se souvenait d'un type. Pas au premier rang, mais qui semblait passionné par l'autre allemand - comment ça il était raciste ? Non, il était bourré. Et il ne le comprenait pas. Pour un devoir, il les avait collé ensemble. Le meilleur et le pire de la même promotion. Gupta Hassan. Le fils de la bibliothécaire. Encore un gosse de prof qu'il s'était dit, mais vu ses parents il n'avait pas fait de remarque. A la place il l'avait écouté vaguement sur le sujet de la dissertation. Un truc sur les gobelins, encore. Le type parlait avec une passion dans les yeux, mais un ton calme, c'était hallucinant, mais ça faisait presque... plaisir à voir ? Ouais, c'était ça. Les gens passionnés, c'était toujours une bonne chose. Alors il l'avait laissé faire, proposant deux-trois idées - à côté de la plaque forcément, il l'avait fermé rapidement.
Ils avaient eu un O. Enfin Hassan avait eu un O. Lui il avait eu kapouic, il n'avait rien fait. Mais le Serdaigle n'avait rien dit. Donc Keith s'était contenté de cette note. Arthur lui avait demandé s'il avait triché, il l'avait rembarré. Francis aussi lui avait demandé. Et même Erzsébet. Mais merde, il était capable d'avoir une bonne note, non ?
Ouais, non, pas à ce point là. à la limite un E.E mais pas un O. Enfin, cela dit, chaque fois qu'il fallait se mettre en groupe, il finissait immanquablement avec Hassan. Qu'il était venu a appeler Gupta, comme demandé. Et lui était Keith, plus Kirkland - il y en avait trop dans cette école après tout.
A force d'être mis ensemble ils avaient développé un respect certain l'un envers l'autre. Ils s'aidaient également en Étude des Runes, options qu'ils avaient en commun. Et Keith l'aidait avec les Soins aux créatures magiques, parce qu'il était naturellement doué - pas besoin d'en dire plus. Tout deux ils faisaient la paire. Keith avait de relativement bonne note en groupe - mais seul c'était toujours une catastrophe, sauf pour les ASPIC ! C'était la fête.
Et alors que Gilbert râlait une énième fois contre Keith et sa manie de finir dans des états pas possible - pourquoi il avait pas pu l'albinos déjà ? Il ne se souvenait plus -, l'auburn lâcha un soupir.
- Il va me manquer Gupta quand même...
- Francis/Erzsébet - Eva:
Erzsébet était définitivement l'amie avec laquelle on pouvait tout faire.
Sauf coucher.
Francis s'était très récemment rendu compte de son attirance pour les garçons; il se déclarait bisexuel le plus souvent, mais il n'avait, pour ainsi dire, jamais vraiment traîné avec une autre fille que la Hongroise - il la considérait comme sa meilleure amie.
Ses conseils étaient précieux pour lui. Il admirait le côté responsable de la Gryffondor, et chérissait les moments passés avec elle : il appréciait son humour, la noblesse de son esprit, son courage, son goût pour les potins et surtout, sa beauté. Il avait été suffisamment présent à ses côtés pour observer son visage sous tous les angles et sous toutes les humeurs : il l'avait vue joyeuse, voire triste ou en colère. Francis avait toujours trouvé la brune très expressive - et il la trouvait encore plus belle lorsqu'elle se laissait emporter par ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives. Elles apportaient au minois d'Erzsi quelque chose de plus qui la rendait encore plus spéciale à ses yeux.
Ils avaient pris l'habitude de se rendre ensemble aux trois balais, histoire d'échanger quelques ragots autour d'un verre. Mais un jour, c'était allé trop loin. Un ou deux verres de whisky pur feu en trop dévastèrent leurs pensées et leurs actes - sous l'ivresse, les deux s'étaient embrassés, avant d'éclater de rire, les joues rosies à cause de l'alcool.
Même bourrée, Erzsébet était belle.
- Catalina/Océane - Erzsi:
Un feu de camps avait été allumé sur la plage, et quelqu'un avait lancé un sort à un moment donné – la musique avait retentit, et si les élèves vacanciers avaient d'abord été surpris, ils avaient très vite prit le plis de se lever et de danser. Les couples se formaient et se déformaient à chaque nouveau morceau et les rires fusaient ici et là, attirant ceux qui s'étaient auparavant réfugiés dans leur bungalow.
Catalina riait, elle aussi, sa lourde chevelure attachée en une couette haute, toujours en maillot de bain mais un paréo ceignant ses hanches. Elle avait dansé quelques musiques plus tôt un tango endiablé avec son meilleur ami, Luciano, et si elle n'en était plus essoufflée elle préférait se reposer encore un peu. Son regard accrocha alors une peau sombre et un air attristé qui ne convenait sûrement pas à cette fête improvisée.
Aussitôt, la belle Gryffondor se dirigea vers la silhouette aperçue, faisant fit des danseurs autour d'elle. Elle s'adoucit aussitôt qu'elle découvrit l'identité de la jeune attristée, et qu'elle en comprit la raison – le regard triste que la petite Poufsouffle posait sur un couple de Gryffondor ne laissait aucun doute.
« Océane. »
La seychelloise dévia son regard pour la poser sur son amie, lui offrant un triste sourire. Catalina sentit son estomac se tordre à cette image – elle préférait largement voir la plus jeune joyeuse et pleine de vie qu'errant telle une âme en peine comme à l'instant. Aussitôt, une étrange détermination l'envahit, lui faisant attraper la main de la Poufsouffle pour l'emmener à sa suite.
« Allez, hors de question de déprimer par une si belle soirée ! » Elle lui adressa son plus beau sourire, cherchant à la mettre en confiance – confiance qu'elle possédait déjà. « Dansons ensemble, Océane. »
Elle capta les rougeurs qui recouvraient les joues de la seychelloise, bien que difficilement visible, ainsi que son tic de jouer avec l'ourlet de sa légère robe d'été. Catalina se posa devant elle, attrapant son menton pour lui faire relever la tête. Puis, constatant que son amie posait à présent sur elle un regard plus curieux, elle l'attrapa à la taille pour la coller contre elle, gardant prisonnière son autre main dans la sienne.
« Tu as juste à suivre mes pas ! »
Et elle l'entraîna dans sa danse, roulant des hanches et faisant tourner la seychelloise. Elle s'amusa du cri de surprise d'Océane alors qu'elle commençait à danser, mais fut surtout agréablement surprise de voir que sa cadette arrivait à la suivre. Il fallait dire que la plus jeune se concentrait sur ses pas – mais bientôt elle arriva à faire chaque pas sans perdre la cadence, sans même penser à leur ordre ; et Océane se mit à rire, légèrement, avec une douceur qui n'appartenait qu'à elle. Catalina sentit son cœur battre un peu plus, ses joues rosir – il fallait avouer que voir sa camarade aussi joyeuse lui faisait bien plus plaisir que sa mine attristée qu'elle affichait plus tôt.
Oui, elle adorait la voir sourire. Cela lui allait si bien...
« Merci, Catalina. »
La colombienne ne put que sourire à son tour face à l'expression tellement sincère et heureuse de sa cadette, qui semblait soudainement comme illuminée de l'intérieur. Les deux jeunes filles étaient toujours collées l'une à l'autre, dansant à leur propre tempo – et ça ne les dérangeait pas le moins du monde. Peu à peu, elles s'étaient éloignées du cercle principal, des flammes qui éclairaient le sable chaud sous leurs pas – mais elles n'y prêtaient aucune attention.
Et, leurs corps toujours pressés l'un contre l'autre, le cœur battant au même rythme, elles se remirent à danser à la lueur des étoiles.
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| Celle qui n'a jamais joui Mon personnage Citation: Le courageux n'est pas celui qui donne les coups, mais celui qui y résiste. ϟ Nation représentée : Hongrieϟ Parchemins : 1839 |