-20%
Le deal à ne pas rater :
(Adhérents Fnac) Enceinte Bluetooth Marshall Stanmore II Noir
199.99 € 249.99 €
Voir le deal

Partagez|

Un homme du Nord [TERMINÉE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
MessageSujet: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 18:22

Oswald Á. Heiðrún
descendant des Suiones de Scandinavie.




IDENTITÉ

❯ NOM : Heiðrún.
❯ PRÉNOM : Oswald, Áleifr.
❯ SEXE : masculin.
❯ DATE DE NAISSANCE : 21/12.
❯ LIEU DE NAISSANCE : Malmö.
❯ AGE : cinquante-trois ans.
❯ POSTE OCCUPÉ À POUDLARD :
Étude des Runes.
❯ DIRECTEUR DE MAISON :
Gryffondor.
❯ ANIMAL ÉVENTUEL : aucun.
❯ ASCENDANCE : sang-mêlé.


❯ BAGUETTE :
bois de pin, poils de Nundu, vingt-et-un centimètres, fine et rigide.
❯ PATRONUS : un cygne.
❯ ÉPOUVANTARD : un dragon.



►FRATRIE : père adoptif de Matthias Kohler (Danemark), Berwald Oxenstierna (Suède), Lukas Thomassen (Norvège).

►DON PARTICULIER : aucun, sinon l'autorité admirable qu'il exerce sur ses étudiants.






Caractère


*****D'un naturel taciturne, Oswald est une personne ennuyeuse pour la plupart de ses congénères. Il va toujours à l'essentiel dans une discussion car il n'aime pas discuter. Disons plutôt qu'il n'aime pas parler avec l'homme occidental. Avant toute chose, nous aurions dû préciser qu'Oswald n'aime pas le genre humain. Il est vrai qu'il a connu bien des personnes qui ne méritaient pas sa sympathie, notamment lors de sa scolarité à Durmstrang. Néanmoins, grâce à ses multiples voyages, il a acquis une ouverture d'esprit exceptionnelle à l'égard des cultures, même s'il garde une passion toute particulière pour l'Europe du Nord dont il regrette chaque jour passé en Écosse l'hiver vif et vivifiant. Toutefois, c'est bien la civilisation et ce que les peuples sont capables de bâtir qu'il admire, pas les individus, surtout chez les peuples « évolués », et son expérience des moldus, par ailleurs, l'a rendu frileux à leur égard. Il a tendance à les croire étroits d'esprit et ombrageux et apprécie peu leur compagnie. Il a passé le plus clair de sa vie dans le monde magique et se sent mal à l'aise parmi les hommes ordinaires.

*****Malgré une apparence austère, Oswald est une personne pleine d'amour et de bonté. Il aime venir en aide aux plus dépourvus, en particulier auprès des créatures les plus malmenées comme les elfes de maison par exemple, et il aime protéger son environnement naturel. Ceux qui ne le connaissent pas le trouvent brute de décoffrage et cela est vrai. Il n'aime pas parler de lui avec les autres sorciers car il n'a pas envie d'être comparé à eux. Il n'est pas imbu de sa personne, loin de là : il est l'archétype du genre humain, détestable et égocentrique, narcissique et fier. Il est plein de contradictions mais en dehors de son esprit tortueux, il est extrêmement organisé et a une idée très claire de la justice et éprouve un respect aveugle pour les règles et la loi.

*****Pourtant, une part de lui-même aime le dialogue, le contact, et il compense sa gravité auprès des autres en dialoguant avec les créatures magiques. Pas seulement les elfes, mais aussi les centaures avec qui il partage le mépris de l'humanité, les gobelins qui ont la même foi en l'exactitude des entreprises et la valeur suprême d'un travail rigoureusement exécuté. Il est assez bienveillant à l'égard des enfants également puisqu'ils n'ont pas encore conscience de la profondeur du mal qu'ils peuvent faire, mais il ne se retient pas de les punir sévèrement. Selon lui, l'éducation est le point le plus essentiel d'une vie. Concernant les adultes, pour peu qu'il ait bu un verre de trop (ce qui est le cas tous les soirs), il peut se mettre longuement à parler en revanche mais lorsqu'il s'y met, il est fortement déconseillé de l'écouter : cet homme a un don pour déprimer son entourage.

*****Enfin, Oswald est un homme courageux et très obstiné, sa seule crainte étant le feu (d'où les épouvantards en forme de dragon). Il ne fait aucun doute que s'il l'on parvenait à se faire une place au soleil dans son cœur brisé, on gagnerait en lui un excellent ami.


Physique

*****Oswald est un grand, très grand homme. Un mètre quatre-vingt-quinze, large d'épaule, il a la carrure du bellâtre suédois traditionnel. Ses origines barbares lui ont laissé cette mâchoire large et robuste et des yeux si bleus qu'on croit y voir l'hiver glacé de la Mer du Nord. Ses cheveux sont encore blonds malgré son âge avancé mais quelques cheveux blancs commencent à faire leur apparition par endroits. Une barbe en collier très fournie et parfaitement entretenue rejoint sa moustache et entoure sa bouche fâchée qu'il ouvre à peine pour parler et qui rarement se déforme en un sourire. Deux sourcils épais rejoignent le sommet de son nez aquilin et lui donnent un air naturellement méchant et peu avenant.

*****Son corps est encore en pleine forme, il s'entretient beaucoup depuis qu'il a arrêté de voyager : à l'époque, il n'avait qu'à découvrir le monde pour rester fort mais à présent qu'il est enfermé dans cette école, il ne doit pas se laisser engraisser par l'enseignement. Quelques cicatrices dans son dos font preuve de son excursion en Amazonie. Tout chez Oswald est grand : ses mains, ses pieds, ses jambes, son cerveau. La plupart des gens évite de se frotter à lui grâce à cela et il cultive cet air austère et méprisant. Cela fait de lui un professeur et un collègue souvent craint et respecté. C'est aussi pour cela que l'on est souvent surpris par la petitesse de sa baguette.





Histoire

*****(Oswald sort un paquet de cigarettes de sous sa cape.)

*****Puis-je ?

*****(Il en allume une, tire quelques bouffées puis croise les jambes. Il appuie son pouce entre ses deux sourcils et ferme les yeux.)

*****La perspective de raconter mon histoire ne me réjouit guère alors, si cela ne vous ennuie pas, j'aimerais que ce qui va suivre reste entre nous. Je suis né à Malmö, au nord de Stockholm, sous le nom d'Oswald Erikssen. J'ai passé les cinq premières années de mon existence sur la côte ouest près de Skanör. J'aimais voir le soleil se lever, assis au bord de la terrasse du chalet rouge que mon père avait hérité de ses parents.

*****(Il rouvre les yeux.)

*****C'était une bien belle bâtisse, isolée sur la côte sauvage, loin de la civilisation. Au départ, mon père avait décidé de venir vivre en ces lieux de manière à ce que ma mère se reposât de sa difficile grossesse ; mais après quelques mois remplis d'oxygène pur, de sable fin et de tranquillité, tous deux avaient préféré me laisser grandir loin de la méchanceté humaine et de l'atmosphère vipérine de la ville.

*****Je me souviens avoir souvent regardé mon père quitter la maison pour se rendre au travail à Malmö. Je ne sais plus quel était son métier, peut-être ne l'ai-je jamais su. Tout ce que je me rappelle est qu'il ne l'aimait pas. J'aimais le voir partir car ma mère était bien plus amusante en son absence. En effet, elle avait pour coutume, après son départ, de m'emmener sur la plage. Alors je savais ce qui allait arriver et je courais dans tous les sens en attendant qu'elle sortît de la poche de son manteau sa baguette magique, ce jouet désirable et extraordinaire qui me permettait de courir sur le dos d'un poulain de sable animé ou d'éclater une infinité de bulles de savon. Il n'y avait absolument personne alentour et elle se donnait à cœur joie de me divertir grâce à ses pouvoirs qui devinrent vite, à mes yeux, la norme la plus indiscutable et la plus ludique des pratiques humaines.

*****« Est-ce que je peux jouer avec ta baguette ? demandais-je parfois.

*****− Un jour peut-être, mon ange. Maman espère que tu pourras un jour. »

*****C'était une femme joyeuse, brillante et aimante, et je la trouvais belle alors. Cependant, quelque chose en elle se brisait dès que mon père rentrait à la maison. Son sourire s'affadissait, ses yeux perdaient de leur éclat, sa voix devenait plus grave et âpre. Je sais qu'elle l'aimait, la suite ne laisse aucun doute à ce sujet. Toutefois, je ne comprenais pas. Je sentais qu'il existait quelque chose, quelque part en elle, qui la rendait malheureuse. Chaque soir, avant de dîner et d'accueillir mon père, elle me disait de ne pas parler de ce que nous avions fait dans la journée, que cela était notre secret.

*****(On lui tend un verre et une bouteille de cristal ouvragé.)

*****Merci. Un jour pourtant, j'agis, malgré moi, tout autrement. J'étais parvenu à trouver sa baguette après dîner et m'étais isolé dans ma chambre pour m'en servir. Convaincu qu'il me suffisait d'imiter les gestes que ma mère avait effectués quelques heures plus tôt, je visai ma chaise, levai doucement le bras puis l'abaissai violemment. L'instant suivant, j'étais propulsé contre le sol, les sens légèrement désorientés, les yeux rivés sur le plafond de ma chambre où la chaise en s'envolant comme un boulet de canon avait percé un trou béant jusqu'au toit du chalet. Mes parents, alertés par le remue-ménage que je venais de provoquer, ne tardèrent pas à débarquer précipitamment dans la pièce. Je suppose que le regard de mon père alla de mon petit corps pétrifié au plafond jusqu'à ce qu'il s'aperçût de l'objet qui se trouvait serré entre mes doigts minuscules. Alors, la dispute éclata et mon enfance fut terminée.

*****(La cigarette a fini de se consumer seule. Il écrase le mégot dans un cendrier qui lui est tendu et verse du cognac dans son verre.)

*****Je ne sais même pas pourquoi j'en dis autant à ce sujet. Désolé de vous ennuyer avec tout ça. Pour résumer la période qui suivit ce moment, je dirais simplement que mon père quitta ma mère en lui disant quelque chose comme : « Je t'avais dit de détruire cette chose ! » alors qu'elle, inlassablement, lui avait répété : « Ne t'en vas pas, je t'en supplie ! »... Ce fut un moment des plus difficiles à supporter, pour elle comme pour moi, pour lui aussi peut-être.

*****(On lui tend un mouchoir.)

*****Ça va aller, merci. Quoi qu'il en soit, nous abandonnâmes tous trois la côte que j'aimais tant. Une semaine plus tard, ma mère et moi entrions dans un couvent de la capitale où elle avait trouvé refuge en échange de son aide ménagère. J'ajouterais qu'on la diagnostiqua tuberculeuse aussi : irruption efficace du pathos, je vous laisse apprécier. Nous passâmes un an avec les sœurs puis, lorsqu'elle eut trouvé un travail décemment payé et fait quelques économies, nous nous installâmes dans un petit appartement de Södermalm.

*****La vie fut sans mouvement pendant plusieurs années à partir de ces temps-là. Les jours étaient ponctués par la toux croissante de ma mère malgré les soins qu'elle parvenait à se fabriquer via la magique. Toutefois, elle eut le bon goût de rester en vie le temps de ma croissance. Notre relation se résumait désormais aux devoirs qu'une mère et un enfant ont l'un envers l'autre. Elle m'enseigna elle-même ce qu'un enfant et un sorcier doit savoir. Sa part de mon éducation dura jusqu'à mes onze ans. Je fus ensuite envoyé à Durmstrang où je fis ma scolarité sous le nom de ma mère, Heiðrún. Élève brillant, je me découvris bientôt un intérêt particulier pour l'étude des runes et de la magie ancienne ainsi qu'une aversion tout aussi profonde pour la magie noire. Après quelques semaines de cours seulement, des élèves de dernière année m'invitèrent à rejoindre leur club. Ils se réunissaient dans une pièce obscure pour pratiquer des sortilèges interdits les uns sur les autres. Je ne savais encore rien de mes origines et refusai donc leur invitation avec dureté sans réellement comprendre leur motif. Je m'aperçus rapidement que j'attirais les êtres les plus malsains de cette école et à force de leur refuser ma sympathie, je me retrouvai souvent en situation d'affrontement. Ma baguette de pin à crin de licorne et moi-même vécûmes bien des duels ensemble que nous gagnâmes, même contre  des élèves plus âgés.

*****(Un oh ! admiratif parcourt l'assemblée.)

*****Oui, j'étais plutôt doué. Enfin... Finalement, après quelques années, je préférai passer le plus clair de mon temps dans la bibliothèque. Un jour, en sixième année, je tombai sur un ouvrage intitulé Grands mages d'Europe du Nord au XIXE siècle et y lus un article fascinant sur un terrible mage noir suédois du nom d'Eyvindr Hallbjörn. Le résumé de ses exploits était abominable mais son ascendance si incroyable que je voulus en lire plus à son sujet. Je trouvai alors une biographie du sinistre personnage et lorsque j'en eus lu la moitié, je tombai nez à nez sur une photographie ancienne de sa famille. Mon cœur s'arrêta de battre tandis que je resituais cette image dans l'appartement de Södermalm, près du canapé, où ma mère m'avait un jour dit que le bébé de la femme au centre était sa grand-mère, Gunnhildr. Bien entendu, je ne pus me retenir de partager cette découverte avec ma mère à mon retour, en été.

*****J'appris alors que nous descendions d'une ancienne famille de sorciers bimillénaire datant des Suiones scandinaves. Ma mère m'avait caché ses origines afin que je ne fusse jamais confronté au noir passé de mon arrière-arrière-grand-père Eyvindr, un personnage si abjecte qu'il avait renié sa fille Gunnhildr lorsqu'elle eut épousé un moldu. Le nom de Hallbjörn s'était éteint après quelques années, mais les adeptes de la magie noire et admirateurs d'Eyvindr avaient pris soin de poursuivre sa généalogie. C'est ainsi que mes camarades scolaires m'avaient reconnu à Durmstrang, sans aucun doute. Dès ce jour, parce que l'amertume de ce secret outrepassait mes capacités de tolérance déjà malmenées par ma mère au cours des dix années précédentes, le dernier lien qui nous unissait elle et moi se rompit et il n'y eut que ma raison pour me garder à ses côtés.

*****Lors de ma dernière année scolaire, je me fis tout petit. Je passai mes examens avec brio avant de quitter enfin l'abject institut puis projetai de voyager à travers le monde vers des contrées où une magie différente s'exerçait, effectuer des recherches sur d'autres peuples magiques disparus et leurs emplois de la magie. Il me fallait simplement attendre deux ou trois ans, le temps que ma mère mourût enfin de la phtisie qui la rongeait. Je trouvai donc un travail de technicien au ministère de la Magie et commençai à économiser pour mon voyage. Elle entra néanmoins à l'hôpital de Stockholm un an plus tard et je fus alors libre de partir. Je vous l'ai dit : seule ma raison me retenait.

*****Or, il y eut une personne, une jeune femme qui me garda à quai. J'étais tombé follement amoureux d'une dénommée Brynhildr qui travaillait au département de la justice magique du ministère. Je l'avais croisée à plusieurs reprises devant un ascenseur et y étais entré à chaque fois pour l'inviter à dîner. À ma vingtième tentative, la seule où je parvins à prononcer des mots intelligibles, elle accepta et je devins brusquement un homme heureux. Elle me transportait, illuminait mes jours. Elle avait une peau si douce et un cœur si gros qu'aucun homme ne pouvait être plus comblé que moi. Elle m'enseigna l'amour, jura que nous ferions le tour du monde ensemble et, lorsque ma mère mourut quelques mois plus tard et que je fus pris au dépourvu par des sentiments de tristesse, de remord et de rage, elle fut mon seul réconfort.

*****Un jour, elle m'annonça qu'elle était enceinte. En homme habile, je me mis en quête d'un meilleur travail et l'épousai sur-le-champ. Ce mariage fut sans doute le plus discret au monde : elle n'avait pas plus de famille que moi. Nous décidâmes que nous ferions le tour du monde lorsque l'enfant aurait trois ans. Elle me pardonna même d'avoir un entretien d'embauche pour une formation au métier d'Auror le jour même de sa venue au monde. Lorsque je la quittai pour ledit rendez-vous, elle entrait en salle de travail. Elle avait insisté pour que je la laisse, me jurant de ne jamais me montrer l'enfant si je n'obtenais pas la place. J'étais si angoissé de n'avoir aucune nouvelle de l'accouchement que je fis comprendre à mon interlocuteur de clore rapidement le dialogue. Lorsque j'arrivai à l'hôpital, plein d'appréhension et de joie entremêlées, j'étais au bord de la crise de nerf.

*****La réceptionniste m'orienta vers une salle d'attente vide. Un médecin allait m'y rencontrer. Je ne pus m'asseoir un seul instant. Lorsqu'après une attente interminable, presque insultante, la porte s'ouvrit, je lus sur le visage de l'homme qui entrait une expression qui ne s'oublie pas.

*****Brynhildr était morte et le bébé aussi. Je n'ai jamais su si c'était une fille ou un garçon. Je perdis le sentiment ce jour-là. Je n'ai jamais pu me pardonner les dégâts que je fis subir à cet hôpital, mais enfin, je n'étais moi-même plus que vestiges.

*****(Silence. On lui tend de nouveau un mouchoir.)

*****Ça va, ça va. Passons. La justice magique de Suède me condamna à huit ans de prison. Par chance je n'avais tué personne (tous les guérisseurs de Suède avaient été appelés d'urgence pour soigner les blessures des patients touchés par mon petit cataclysme), ce qui explique la courte durée de mon enfermement. Les huit années passèrent lentement. Je m'ennuyais tant que je décidai de faire seul, comme prévu finalement, ce fichu voyage à travers le monde dès ma sortie. Âgé du trente-et-un ans, je quittai la Suède, enfin, pour découvrir l'Inde, la Chine, le Japon, le Vietnam. Je visitai aussi l'Australie, la Nouvelle-Zélande et ses mages Maoris, les Kayapos du Brésil, les véritables derniers Mohicans d'Amérique du Nord qui furent si généreux envers moi et à qui je jurai de ne parler à personne... Je vous interdis d'en parler à qui que ce soit, d'accord ?

*****(La petite assemblée acquiesce violemment.)

*****Merci. Je me rendis ensuite en Afrique, découvrir des tribus indigènes extraordinaire, des mages aux pouvoirs inimitables, pleins d'une sagesse à couper le souffle. En Égypte notamment, je fus mis en contact avec un expert en hiéroglyphes magiques qui me permit d'étendre ma connaissance des runes et même de l'assister dans d'importants travaux de recherches dans la pyramide d’Akhenaton. Il m'a même offert cette amulette.

*****(Il tire un pendentif de sous sa chemise, l'expose puis le ramasse.)

*****Toutefois, toutes ces merveilles ne comblèrent pas le trou béant qui s'élargissait en moi. Le temps passait toujours aussi doucement et j'aimais toujours autant ma tendre Brynhildr.

*****(Il sort une nouvelle cigarette.)

*****Il se passa alors un événement auquel je ne m'attendais pas à participer.

*****(Cliquetis d'un briquet. Nouveau nuage de fumée.)

*****Dans un village de sorciers éthiopien, après une soirée de danses et de longues discussions autour d'un feu de joie, je me laissai tomber sur une paillasse sous les étoiles et observai la masure de l'univers d'un œil hagard ; puis tout à coup, un homme se mit à hurler : « Nundu ! Nundu ! ». Surpris, je me relevai et, par mégarde, je marchai sur ma baguette magique qui se brisa net. Imaginez mon désespoir et ma colère alors que la totalité du village se rendait auprès du guet. Je suivis le mouvement sans réellement comprendre. Apparemment, quelque chose de terrible arrivait et j'ignorais quoi, mais s'il y avait un quelconque danger, sans ma baguette, j'étais impuissant. Le mot « Nundu » n'évoquait rien à mes oreilles, mais il ne me fallut pas longtemps pour comprendre. Une ombre gigantesque, haute d'une centaine de mètres, approchait silencieusement à l'horizon. Sa taille était si impressionnante que l'on eût dit une planète. Un silence glacé envahit le village. Pour ma part, je me croyais condamné.

*****Le chef du village hurla soudain quelque chose et tout le monde se mit la demi-coque d'un fruit, dont je me moquais assez éperdument du nom et de la provenance, sur le nez et la bouche. Quelqu'un m'en tendit une et je me la pressai sur le visage, aussi effrayé que décontenancé. Enfin, il y eut un nouveau cri tandis que l'ombre s'arrêtait devant nous et nous contemplait de sa hauteur. C'était un léopard géant et j'ai appris plus tard que son souffle répandait des maladies mortelles sur son passage.

*****(Il tire quelques bouffées sur sa cigarette. Silence de marbre. Il boit une gorgée de cognac avant de reprendre.)

*****L'instant suivant, tout le monde, à mon grand étonnement, chargea à sa rencontre et je me laissai emporter dans l'ivresse belliqueuse de ce peuple si remarquable. La petite centaine de personnes que nous formions, enfants inclus, encercla la créature. Cette dernière poussa un rugissement d'agacement retentissant, assourdissant. Ensuite, tout le monde lâcha sa moitié de coque et, sans perdre un instant, se tendit la main. Ils commencèrent tous à prononcer une formule dans leur propre dialecte et, bien que je ne la comprisse pas, je la répétai phonologiquement à leur suite. Une lueur émana alors à nos pieds et entoura la créature. Quelques longues minutes passèrent durant lesquelles j'observais le monstre tenter vainement de se déplacer et d'ouvrir sa gueule et, enfin, je le vis s'écrouler de tout son poids sur le sol qui vrombit. La population éclata alors en cris de joie et tout le monde s'enlaça. J'avais compris peu de choses à tout cela mais il semblait que j'allais vivre et que ce peuple aussi.

(Applaudissements.)

*****Chut ! Pas si fort ! Mais merci, c'est gentil...

*****(Il affiche un sourire gêné.)

*****En remerciement pour mon aide plus que superflue, on m'offrit des poils de Nundu, trois blonds, deux noirs et un blanc, ainsi qu'une moustache de la longueur d'un fil de pêche et un énorme croc. Pour ce qui est de cette dernière pièce de choix, on m'en brisa simplement un morceau après que j'eus poliment fait remarquer qu'un tel bagage m'encombrerait malgré sa « grande beauté ». Suite à ce séjour, je repartis enfin pour l'Europe. J'avais découvert bien des choses en cette nuit, plus qu'en toutes les années que j'avais passées loin du passé. J'avais vu ces êtres heureux, je les avais vu se féliciter et s'aimer pour s'être tous protégés et cela était extraordinaire.

*****(Silence. Il tousse quelques instants. Long silence durant lequel il fait tourner le cognac dans son verre. Il fixe son regard sur la fenêtre de droite.)

*****Seulement, voilà : je n'étais pas eux.

*****(Il se lève. Il fait les cent pas.)

*****Je venais d'être confronté à une réalité que j'avais fuie pendant bien trop longtemps. Il m'était impossible d'échapper à ma peine. Aucune rédemption ne m'attendait, nulle part. J'étais à la merci de mon propre écœurement de celui que j'étais. J'avais manqué à mon devoir envers ma mère en ne l'accompagnant pas jusqu'à sa mort. J'avais abandonné Brynhildr lors de son accouchement qui lui avait finalement été fatal. J'avais laissé mes émotions déborder et détruire la moitié d'un hôpital rempli de blessés et de nouveaux nés. Désormais, pour tenter de contrebalancer tout cela, je pouvais ajouter « aider un peuple à échapper à son éradication » dans la balance, mais les plateaux étaient toujours aussi déséquilibrés, si irrémédiablement déséquilibrés. Je déduisis donc qu'aucune expérience n'effacerait jamais ce mal en moi, cette haine que j'avais à mon endroit. Il fallait simplement vivre avec.

*****(Il se rassoit.)

*****Mais où peut bien battre le cœur d'un souvenir ?

*****(Il se caresse la moustache. Soupir.)

*****Ma première étape en arrivant en Europe fut de passer chez Gregorovitch afin de lui acheter une baguette. Il me sauta presque à la gorge lorsque je lui expliquai les circonstances en lesquelles j'avais perdu la baguette que ma mère lui avait achetée pour moi, une trentaine d'années plus tôt, mais il ouvrit de grands yeux en apprenant que je renfermais dans mon sac cinq poils et une moustache de Nundu. Il m'acheta le morceau de croc pour une somme assez substantielle (quoique dérisoire comparée à ce qu'il comptait sans l'ombre d'un doute en obtenir auprès de l'apothicaire) et me fabriqua une baguette à partir de la totalité des poils en échange de la moustache. Le résultat fut une baguette d'une grande finesse. Elle était en pin, comme la précédente, mais bien plus courte car les poils, bien que démesurés, avaient perdu de leur magie par endroits : cela tenait au fait, apparemment, que la bête était morte lorsqu'on les lui avait arrachés. Toutefois, il m'assura qu'en tant que premier essai de sa main, cette baguette en poil de Nundu ne connaîtrait aucune égale.

*****(Il sort sa baguette.)

*****Voulez-vous la toucher ?

*****(Il la tend, puis se rétracte.)

*****Non, bien entendu. Pardon.

*****(Il la range.)

*****J'approche de la fin du récit. Après ma visite à Gregorovitch, je mis un petit moment à me décider à quitter les lieux. La prochaine étape devait être Stockholm, il le fallait. Un jour, je pris mon courage à deux mains et transplanai dans la ville, en un lieu que je connaissais bien et qui n'avait pas changé d'un pouce en quarante ans : le couvent où ma mère et moi avions vécu. Après avoir brûlé un cierge dans la chapelle, malgré l'absence de toute croyance en mon âme, je me rendis à mon ancien appartement de Södermalm. J'avais demandé à Brynhildr de protéger l'endroit avec des sortilèges jusqu'au jour où j'aurais été capable de m'y rendre. Les lieux étaient intacts. Ils n'avaient pas pris un grain de poussière. Je saisis la photographie de mon arrière-grand-mère Gunnhildr puis quittai la capitale, pour toujours.

*****L'étape suivante fut, bien entendu, Skanör. Je n'y passai guère de temps. Un coup d'œil furtif me permit de remarquer que la maison de mon enfance avait été démolie mais enfin, qu'avais-je à y trouver de toute manière ? Je fis donc une escale à Malmö pour une nuit et, enfin, je fis mon dernier voyage en direction du Royaume-Uni.

*****(Il allume une dernière cigarette.)

*****J'avais appris l'Anglais aux États-Unis et je parvins à me débrouiller sans problème. À Londres, je découvris le Chemin de Traverse, haut lieu de rendez-vous entre mages. Je n'avais pas vu autant de mages regroupés depuis le ministère de la Magie suédois. Au Chaudron Baveur, je me mis à lire la gazette du Sorcier et découvris sans réellement y prêter attention que le poste de professeur d'Étude des Runes était libre à la célèbre école de Poudlard. Puisque je n'avais jamais véritablement renoncé à ma passion des runes, que je m'ennuyais à mourir et avais besoin de me confronter à la vie occidentale après ma longue absence, je me décidai donc à préparer un entretien avec le directeur de l'école. À ma grande surprise, ma candidature fut retenue. Je me rendis donc pour la première fois de ma vie à Poudlard, l'école de sorcellerie, et découvris ce havre de paix, cette terre promise, cet Éden luxuriant. Je me plus en ces lieux dès mes premiers pas au-delà de la grille. J'étais au paroxysme de mon sens rhétorique et de ma vivacité d'esprit en ce jour et le charme que le lieu exerçait sur moi n'était pas sans incidence là-dessus. Je me sentais appelé par le collège, comme si j'avais toujours attendu le jour béni d'y entrer...

*****(Silence. Soudain, il éclate de rire. Une quinte de toux le prend. Il écrase son mégot dans un cendrier qui lui est tendu.)

*****J'espère que vous... que vous ne m'avez pas... pas cru !

*****(Il boit une gorgée de cognac, tousse un dernier coup, puis soupire de soulagement.)

*****Comment, vous ne m'avez toujours pas cerné ? Je ne suis bien nulle part voyons, en quoi ce vieux château serait-il différent ? Je vous l'accorde, il y fait assez bon vivre. Mais enfin, est-ce que vous, des elfes de maison, vous oseriez me dire que la vie n'est pas invivable ?

*****(L'elfe de maison devant lui, qui tient toujours le cendrier, couine légèrement. Les autres se dandinent de façon inconfortable en fixant le sol.)

*****C'est bien ce que je pensais. De toute manière, j'y suis, j'y reste. Maintenant que j'ai adopté mes quatre garnements, je n'ai plus le choix. Il faut reconnaître qu'elles ont un coût mes petites terreurs ! On fait peu d'offres aussi généreuses dans le domaine des runes de nos jours, et à choisir entre Poudlard et Gringotts, je choisis Poudlard.

*****(Silence. Les elfes lui offrent un immense sourire. Brusquement, il frappe dans ses mains.)

*****Bon ! Allez les amis, retournez dans vos quartiers. Je vous fais veiller bien trop tard pour votre premier jour de travail et j'ai une ronde à faire dans les couloirs. Allez, allez ! Demain c'est votre tour de me raconter votre vie. Oust !





❯ PSEUDO : Timo, Chaton, Babe (mais pas comme le cochon).
❯ AGE : twenty-two.
❯ SEXE : masculin.
❯ COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? top-site.
❯ NIVEAU RP : entre bon et intermédiaire (sérieusement, qui dit "expert" ?).


Invité
avatar
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 19:02

Bienvenue Monsieur ~

(Vous me ferez pas dormir dans le couloir, hein ? /shot/)
Celle qui n'a jamais joui
Celle qui n'a jamais joui
Erzsébet Héderváry

Mon personnage
Citation: Le courageux n'est pas celui qui donne les coups, mais celui qui y résiste.
Erzsébet Héderváry
Un homme du Nord [TERMINÉE] 477931700full

ϟ Nation représentée : Hongrie
ϟ Parchemins : 1839
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 19:16

Et le quota de profs peu amènes avec les élèves s'élève maintenant à deux !

Bienvenue collègue~!
Invité
avatar
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 19:25

Merci ^^' Eli, on verra, tout dépend de toi...
Invité
avatar
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 19:39

Bienvenue ! *toujours un plaisir d'accueillir un homme parmi nous 8)*

Bon...Que dire ? J'adore ta façon d'écrire ! Mais en même temps, je m'y attendais héhé :3
Je n'ai rien à dire sur le caractère, ni sur le physique et ni sur l'histoire, tout est bon ! ^^

J'ai bien reçu le code du règlement sur Francis ;)

Maintenant ce qu'il faudrait pour que je te valide, c'est remplir ta feuille de personnage qui se trouve dans ton profil !
Dans don tu mets simplement " / "
Et pour titre, tu peux mettre "Professeur d'étude des Runes et Directeur de la maison Gryffondor".

Et petite question (décidément xD). Est-ce que je peux changer ton pseudo en Oswald Á. Heiðrún ?
Ça raccourcirait un peu ton pseudo qui ma foi, est un peu long. Je n'y avais pas fait gaffe en le changeant pour la première fois.

Au final, tu ne t'aies pas trop étendu sur l'adoption des petits ? ;3 (ce n'est pas une obligation, bien entendu, je trouve même que ce n'est pas plus mal, ça permet aux enfants d'avoir plus de liberté).

Je te laisse me répondre ici :3
Poufsouffle
Poufsouffle
Shandara Norasingh

Mon personnage
Citation: People are so difficult. Give me an elephant any day.
Shandara Norasingh
Un homme du Nord [TERMINÉE] HRHyejchevec-m6BzJ0heuwCi0c

ϟ Nation représentée : Laos
ϟ Parchemins : 252
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 20:10

Hi !

Je modifie ça à l'instant dans ma fiche et oui, O.K. pour le nom, ça me va ;) Du coup, effectivement, je ne me suis pas trop étendu sur l'adoption pour la raison que tu as toi-même donné : ils pourront l'écrire comme ils la souhaitent =)

Pour la fiche de personnage, dans maison, je ne mets rien du coup ?

Merci pour cet accueil chaleureux ! <3
Invité
avatar
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 20:13

Non pas besoin ;)
Je te change le pseudo du coup ! Et je te valide :3

Bon jeu !
Poufsouffle
Poufsouffle
Shandara Norasingh

Mon personnage
Citation: People are so difficult. Give me an elephant any day.
Shandara Norasingh
Un homme du Nord [TERMINÉE] HRHyejchevec-m6BzJ0heuwCi0c

ϟ Nation représentée : Laos
ϟ Parchemins : 252
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeMer 25 Fév - 20:16

Je ne sais pas le dire en Vieux Norrois, mais merci !
Invité
avatar
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeJeu 26 Fév - 16:48

Un peu à la bourre mais félicitations et présentation géniale *^*
Invité
avatar
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitimeJeu 26 Fév - 18:28

Ahah merci c'est gentil Tim :)
Invité
avatar
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Un homme du Nord [TERMINÉE] Un homme du Nord [TERMINÉE] Icon_minitime

Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas

Un homme du Nord [TERMINÉE]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut

Sujets similaires

-
» « Un homme est bon s'il rend les autres meilleurs. »» Sweet Sun ♥ Kathaleen O'Malley [100%, terminée]» Esen Yilmaz ( terminée me semble t il. » Wingardium ? Okay j'vais au Quidditch moi ! - Gawain K. [Terminée ~]» 6ème année, Serpentard : Keith Kirkland. Le second de la Fratrie débarque~ [Update terminée]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: Administration :: Dossiers scolaires :: Anciens dossiers-
Sauter vers: