C'est un élève calme et posé, assez discret en cours. Même s'il connait la réponse à la question du professeur, il ne prends jamais la parole, préférant sans doute laisser sa chance à un autre de ses camarades de classe ou terminer sa sieste. Il est plutôt discret, réfléchissant toujours avant d'agir et se mettant rarement en colère. Il a peu d'amis, préférant la compagnie des livres ou des chats à celle d'un être humain.

Heracles est très admiratif de sa mère, à qui il doit tellement de chose (la plus précieuse étant de lui avoir donné la vie). Il la respecte plus que quiconque et ne supporte pas ceux qui osent parler d'elle en mal. Petit, il avait un complexe d’Œdipe qui s'est transformé au fil du temps en respect et en admiration. Il regrette juste qu'ils passent moins de temps ensemble, à cause du travail de sa mère et de ses propres études. Il fait tout son possible pour qu'elle soit fière de lui.

L'uniforme scolaire n'est pas fait pour le jeune homme qui laisse trop souvent sa cravate détachée autour de son cou ou ses chemises couvertes de poils de chat et mal boutonnées -que maman s'empresse de remettre correctement, bien sûr. Heracles préfère en général les vêtements larges et confortables, pour pouvoir faire la sieste n'importe ou et n'importe quand.

Il a toujours l'air endormi, perdu dans des pensées qui ne vous viendraient même pas à l'esprit. Il se déplace lentement, mange lentement, parle lentement, bref, il vit lentement. Ou du moins à son rythme. Il ne parle pas beaucoup et quand il le fait, c'est d'une voix douce et d'un ton posé, presque chuchotant.

Parce que tu es un humain, Heracles. Tu es le fils d'un homme et d'une femme, et les humains ne font pas des chats.

"Maman, il est où papa ?"

Parti. Tes parents, c'était une simple page de l'Histoire. Maintenant, elle est tournée et ton père est parti de son côté, mais ne t'inquiète pas, ta mère veillera sur toi.

"Maman, ils existent les dieux ?"

Non. Mais la magie, oui. Tu es un sorcier Heracles.

Né de l'union d'un sorcier et d'une sang mêlé, le jeune garçon a été élevé uniquement par sa mère, son père ayant continué sa vie de son côté. Heracles ne l'a jamais vu et cela ne le dérange pas plus que ça. Enfant il se demandait pourquoi tout les autres avait un papa et une maman et pas lui, mais au fil du temps, il se fit une raison. Il était heureux avec sa mère et cela lui suffisait.

Un petit matin, une lettre fut déposée au pied de la porte par une chouette. Romulus Vargas proposait à Eurydice de venir enseigner dans la célèbre école de Poudlard. Pouvait-elle emmener son fils avec elle ? Oui. Alors elle n'hésita pas une seconde.

C'est ainsi que le jeune Heracles grandit dans les murs du château, disposant même d'une petite place dans les appartements de sa mère. Les escaliers mouvants étaient son terrain de jeu, il discutait avec les tableaux et fuyait les fantômes qui se baladaient dans les couloirs.

Heracles fut donc plongé dans le monde de la magie très tôt. Mais certaines choses l'ont marqués plus que d'autres, comme par exemple le don de voyance de sa mère. Un jour qui semblait tout à fait normal, le petit garçon se réveilla et vit sa mère assise au bord du lit en train de le fixer. Plus exactement, son regard émeraude était perdu dans le vide, voyant des choses cachées à la plupart des mortels. Heracles l'observa sans rien dire, sans oser bouger. Cela dura quelques minutes et sa mère revint sur Terre. La première chose que fit le petit garçon à ce moment-là fut de se blottir dans les bras de sa mère. Il n'avait que six ans, mais cette scène le marqua pour le reste de sa vie.

Le deuxième jour le plus marquant de sa petite existence, fut le jour de ses onze ans. Le jour tant attendu où il pouvait enfin accéder aux bancs de l'école. Curieux de nature, il avait déjà exploré les livres de sa mère et lui avait demander de lui apprendre quelques sorts de base, mais il voulait en savoir plus. Il attendit la rentrée avec impatience, même s'il ne le montrait pas. Lorsque que le Choixpeau magique fut posé sur sa tête, il fut ravi d'apprendre -même si au fond de lui, il s'en doutait- qu'il allait rejoindre la maison Serdaigle. La maison de sa maman.