Caractère : Tu es embaumé de ce mystère qui accroît la curiosité des autres à ton égard. On ne pourra jamais réellement comprendre ce qui se trame au sein de ton esprit si complexe. On te croit perché, à être parfois trop enlisé dans ton propre monde où tes pensées car tu te plais souvent à occulter tout ce qui t'entoure pour te galvaniser de la douce saveur du calme. Ton charisme te suinte par tous les pores de l'épiderme. Il te gangrène la pulpe et les os et te colle à la peau un certain charme, peut-être.

Ton attitude détachée semble accroître la ferveur de l'incompréhension que l'on te porte. Tu prends ton temps, Safir, beaucoup trop de temps. Une lenteur qui est devenue l'essence même de tes actions paraissant déplacées aux yeux des autres. Tu es cet être capable d'arriver une trentaine de minutes plus tard après que le cours ait commencé. Ton calme olympien est une entrave à ta hâte. Pourquoi te presser alors que ta vie n'est même pas en danger ? Et tu subis avec indifférence le poids de ces regards indignés s'abattre en une pluie de météorites sur ta chair trop pâle pour conquérir cette place qui embrasse la fenêtre et contempler le paysage.

Il t'arrive parfois d'omettre une assistance à certains cours pour lover confortablement ton dos contre la verdure d'un parterre boisé et t'assoupir silencieusement avec le visage très souvent dissimulé et protégé de la luminosité solaire par un livre aux reliures anciennes. Tes désirs dégradant ton image ne parviennent pas à effriter la splendeur de tes notes alors tu continues à agir au gré de tes envies. Ton étrangeté et tes faux airs de délinquant à cause de cette cigarette quelques fois coincée entre tes lippes t'on rendu solitaire. Les autres prennent le soin de t'éviter car tu leur parais infréquentable, peut-être même de mauvais augure.

Et tu connais, prends conscience, Safir de ces nombreux passés au moindre contact contre la matière, qu'elle soit vivante ou inerte. Tes connaissances naturellement vastes s'accroissent davantage et le voile de l'inconnu se dissipe encore un peu, toujours plus ...

Physique : Tu ne possèdes pas le physique d'un Apollon et tu n'en as que faire des standards de beauté d'autrui. Tu es garant de cet épiderme auréolé d'un léger et lumineux hâle et satiné. Une peau douce qui contraste avec la noirceur de ta chevelure. Un panage capillaire mi-long de couleur ébène et très soyeux qui est rasé avec courtesse à l'arrière au niveau de son ancrage à ta nuque. Les traits de ton visage sont épris d'une délicate finesse et s'accordent avec la petitesse de ton nez et de tes lèvres. Ils se font doucereusement discrets. Tes prunelles arborent des iris charbonneux mais luisants d'intensité.

Ta sature n'est en rien impressionnante car tu ne culmines que d'1m 56 et ta musculature est finement enjolivée de pectoraux et d'abdominaux peu discernables une fois vêtus d'habits. Ta garde robe demeure sobre et épurée malgré les couleurs souvent sombres que tu portes. Le classicisme semble s'être emparé de ton style vestimentaire avec tes chemises immaculées et tes petites vestes les ornant davantage en dessous de ta longue robe de sorcier. Tes chaussures ressemblent bien souvent à des bottes masculines. Pratiques et confortables, elle te permettent de marcher sans encombre.

Une petite odeur de tabac te colle souvent à la pulpe à cause de ta mauvaise habitude à fumer de temps en temps à l'ombre d'un arbre ou sur un banc à proximité d'un petit lac. Présente sans pour autant être fortement incommodante car tu n'es pas encore arrivé au stade d'addiction, elle devient évanescente après une douche à l'eau chaude.   

Histoire : Tu naquis à Amalty au sein de la famille Etherbaiev, une des quelques familles de sang-purs du pays. Très conservatrice, elle ne se liait et n'autorisait des mariages qu'avec d'autres sorciers de sang considéré comme "noble" et dénué de toute "souillure moldue." Ton père et ta père possédaient donc ce sang rare affluant au coeur de leurs veines et te l'avaient transmis. Fils unique, tu bénéficias d'une éducation très stricte où les règles de bienséance et l'excellence dans tout ce que tu entreprenais, notamment au niveau du domaine de la magie devinrent des devoirs en plus d'être des obligations. Heureusement que tu fus chanceux de naître tout de même très intelligent et que tu n'eus pas à fournir d'efforts incommensurables pour pouvoir assimiler tout ce que tu devais savoir et intégrer. Tu avais cette capacité d'apprendre et de retenir naturellement vite, plus vite que les autres enfants de ton âge au grand bonheur de tes parents. Tu grandis ainsi au sein de nombreuses années au sein de cet environnement parfaitement restrictif. Tes parents avaient placé de très grands espoirs en toi, leur seul héritier et désiraient te voir figurer parmi les plus grands sorciers.

Tu reçus finalement une lettre de Poudlard et si la plupart des élus sautaient de joie en la lisant, tu demeuras parfaitement calme. On pourrait presque croire que tu étais indifférent face à la nouvelle mais ce n'était pas le cas. Tu allais enfin pouvoir réaliser les désirs de tes parents ainsi que le tien, celui de travailler au ministère de la magie et devenir ce mystère tant intriguant que pouvait être une langue de plomb. Tu ne te fis pas vraiment d'amis en arrivant à Poudlard. Ton caractère à la fois détaché et solitaire n'était pas vraiment attirant aux prunelles d'autrui mais tu ne t'attardas pas sur ce fait. La solitude n'avait jamais vraiment été un fardeau pour toi. Tu n'avais jamais eu de frère ni de soeur après tout alors tu t'y étais accoutumé avec le temps.

Ta troisième année au sein de l'école fut porteuse d'un étonnante révélation qui survint durant le tout premier cours de divination. Fortement concentré, tu eus un violent flash lorsque tes doigts effleurèrent la tasse utilisée pour voir l'avenir. Tu vis une ribambelle de visages et de mains la touchant de manière particulièrement accélérée. Une vision qui dura à peine deux minutes et lorsque cette dernière s'évanouit, tu te sentis soudainement épuisé. Une étrange curiosité que tu décidas d'aborder avec ton professeur de divination qui comprit rapidement que tu étais doté du don de psychométrie qui te permettait de prendre connaissance du passé d'une personne ou d'un objet par simple contact physique. Comme tu ne le maîtrisais pas encore, il s'était déclenché sans prévenir sur un très bref laps de temps. Dès lors tu t'attelas à te concentrer davantage dans cette matière pour pouvoir te permettre de le déclencher dans un premier temps à ta guise ce qui te prit des mois entier avant de pouvoir y parvenir définitivement alors que tu passas en quatrième année.

Tes visions déclenchées par la véhémence de ta force de volonté et de ta concentration demeuraient néanmoins brèves et bien souvent désordonnées ce qui t'empêchait de comprendre le passé des objets sur lesquels tu t'étais entraîné pour maîtriser ton don. Tu accrus ainsi ta volonté, ton désir de plonger dans cette époque d'antan vécue par la matière inerte. Tes entraînements étaient ainsi devenus beaucoup plus longs et épuisants. Pire encore, tu semblais stagner dans la maîtrise de ta particularité mais tu n'abandonnas pas et continuas à persévérer jusqu'à ta septième année d'études où tu es désormais capables de déclencher des visions à la fois longues et ordonnées bien quelques échecs se plaisent à subsister et uniquement sur de la manière inerte néanmoins. Tu n'as pas encore essayé d'utiliser ton don sur une personne et tu savais que toute tentative se solderait par une vision légèrement tumultueuse et très éreintante car une existence est douée de sentiments et son passé ne s'en retrouve que davantage engorgé de ressentis et d'informations sensorielles ...