Un grand soleil illuminait le ciel bleu où aucun nuage n'était visible. On sentait que les belles journées d'été s'approchaient à grand pas. Grace avait profité de ce temps des plus agréable pour sortir, quittant sa chère bibliothèque qui s'était vidée dès que les jours de pluie avaient cessés. La chaleur d'une si belle journée lui avait manqué.
C'est une lettre entre les mains, rangée dans une jolie enveloppe bleu ornée de décorations florales, qu'elle se rendit à la volière, suivant le sentier en sautillant et fredonnant une petite chansonnette. Tout le long du sentier, les fleurs avaient recommencé à pousser, dégageant un délicieux parfum, et dans les arbres resplendissaient des milliers de jeunes pousses. Elle s'arrêtait de temps en temps pour les admirer, profiter de ce temps si beau, puis elle reprenait sa marche joyeuse.
Une fois au niveau des escaliers, elle regarda vite fait la tour, observant les quelques hibou et chouettes qui en sortaient, avant de se mettre à monter les marches menant à l'entrée deux à deux. Elle atteint assez vite la porte de la volière, mais elle s'arrêta devant. Il y avait déjà quelqu'un à l'intérieur, et ce quelqu'un semblait discuter. Ne voulant déranger la personne se trouvant déjà à l'intérieur, elle entra discrètement, se faisant aussi petite qu'une souris. C'est alors qu'elle vit la préfète des Griffondor qui discutait avec son hibou, le cajolant telle un petit chat ou petit chien.

Elizaveta ? Que faites-vous ici ? Demanda la blonde en refermant la porte derrière elle pour éviter les courants d'air.

En attendant une réponse de la part de la Griffondor, elle cherchait du regard son hibou petit duc, ne sachant où il pouvait se cacher. Elle observait chaque recoin de la tour, chaque animal espérant que Poker soit derrière l'un deux. Elle le trouva enfin : il s'était niché dans un des espaces les plus difficiles d'accès, et ne semblait pas bouger d'un poil pour retrouver sa maîtresse.

Poker ! J'ai besoin de toi. S'exclama Grace en s'approchant de son hibou.

Mais ce dernier ne semblait pas vouloir bouger d'un poil… enfin d'une plume. IL lui lançait même un regard assassin. Grace soupira.

Même en se mettant sur la pointe des pieds, ou en faisant tout autre tentative dans l'espoir d'approcher Poker, Grace n'arrivait pas à ne serait-ce que le toucher. Chaque essai était vain, ce qui semblait amuser l'animal qui hululait gaîment sans pour autant daigner approcher sa maîtresse. La Serdaigle abandonna bien vite tout espoir de récupérer son hibou. Elle soupira une nouvelle fois avant de se retourner vers la Griffondor peu après que cette dernière ait répondu à sa question. La préfète tenait dans ses main son Grand duc que Grace trouva de suite des plus adorable, et il semblait mieux élevé que son petit duc qui boudait encore dans son coin.
Sans crier gare, l’oiseau de la Griffondor vint atterrir dans les bras de Grace, la faisant légèrement sursauter. Le plumage de l'oiseau lui chatouillait le visage, lui provoquant le rire.  Elle essaya de s'en défaire légèrement, faisant en sorte que les chatouilles cessent, puis elle se mit à lui caresser doucement les plumes, souriant face aux regard brillant de l'oiseau. Une vrai peluche vivante, cet Erõ !

Vous avez de la chance d'avoir un hibou aussi câlin. Fit-elle en relevant la tête vers Elizaveta. Le mien préfère manger plutôt que je le caresse, alors que ses plumes sont vraiment douces. Aussi douces que celles du votre.

Grace reporta son attention sur Erõ, frottant son nez sur le bec de l'oiseau. Elle se mit à rire gentiment lorsqu'elle vit que le hibou la regardait avec grande intensité, réclamant toujours plus de câlin. Mais si elle continuait, elle allait rendre jaloux Poker. Déjà qu'il faisait la tête ! C'est pourquoi elle se contenta de simplement lui grattouiller un peu le ventre avant de le placer sur son épaule, provoquant une petite déception pour le Grand duc. Lorsqu'Elizaveta lui adressa une nouvelle fois la parole, Grace se retourna, grognant un peu au moment où la préfète des Griffondor lui tapota la tête.

Poker me fait la tête depuis déjà plus d'une semaine. Il a pas apprécié d'être privé de biscuits.  Mais si j'ai fait ça c'est pour pas qu'il prenne trop de poids : il est déjà gonflé comme un ballon ! Répondit la blonde à l'adresse de sa camarade qui avait eut la gentillesse de proposer son aide.

Elle regardait avec attention ce que faisait Elizaveta. Cette dernière venait de sortir une boîte de biscuits pour hibou et s'approchait de plus en plus de Poker. Grace voyait le regard de sa boule de plume s'illuminer de plus en plus à l'approche de la nourriture, ce qui la fit rire. La Griffondor avait trouvé le moyen imparable de faire venir Poker, mais après, à la diète le petit duc !

Grace continuait d'observer la Gryffondor appâter son hibou, toujours en se moquant légèrement de la réaction de Poker qui répondait à l'appel des biscuit en se dandinant dans son coin. Mais il restait encore hésitant à l'idée de rejoindre cette fille à la crinière châtain qui lui apportait de quoi manger, bien qu'elle lui semblât très gentille.
A manger… Poker adorait manger, et ce depuis déjà tout petit. Il dévorait tout ce qui lui passait sous la main, enfin sous la plume, mais avait une petite préférence pour les biscuits et pâtisseries faites maison, avec souvent des fruits fraîchement cueillit. Toujours aux aguets lorsque quelqu'un cuisine, il n'hésitait pas à voler quelconques aliments agréablement bons, bien que cela entraînait les foudres de sa maîtresse qui, à de nombreuses reprises, avait du le mettre à la diète à cause d'un bon embonpoint qui le faisait plus ressembler à une boule de plume qu'à un petit hibou tout mignon. Mais personne ne pouvait séparer poker de son amour pour la nourriture !
Pendant ce temps, la Serdaigle continuait de pouffer, grattouillant légèrement le ventre d'Erõ, jusqu'à ce le grand duc s'en alla aidé son comparse qui se refusait de descendre malgré le bruit du choc des biscuit contre les parois de la boîte lui titillait l'estomac.

Poker, ne fait pas ta tête de mule, gloussa Grace en s'approchant de sa camarade de Gryffondor, tu vois bien qu'on te propose de la bonne nourriture. Profites-en !

Et heureusement que Erõ  était là. Ce dernier donna un dernier petit coup de bec au petit duc qui descendit de son perchoir et alla se poser sur l'épaule d'Elizaveta, hululant gaiement en attendant une petite récompense de la part de la préfète. Car si il était descendu, c'était 50 % grâce à Erõ , et 50 % grâce à la nourriture alléchante.