[Juin 1990] Ma chérie, joue moi de la musique ! [Ft. Luciano Da Silva]
Sujet: [Juin 1990] Ma chérie, joue moi de la musique ! [Ft. Luciano Da Silva] Mer 21 Oct - 14:45
Let's play some music ! Quand Keith rendait service, ce n'était jamais sans rien derrière. En échange, on devait toujours lui rendre service. Si il ne savait pas directement ce qu'il allait demander, il gardait cela en tant que dette. Et autant dire qu'il ressortait cela à des moments propices, où il pouvait avoir tous les avantages en son honneur. Cependant, il ne demandait jamais de l'argent. A ses yeux, c'était totalement inutile : Il n'en avait pas besoin, vu sa famille. Il aimait garder précieusement ses gallions avec lui, et en gagner, mais les demander contre des échanges lui semblait vraiment... Non-justifié. Ce n'était pas dans ses habitudes, et il ne ferait certainement jamais cela.
Toujours est-il qu'aujourd'hui, on lui avait demandé un service, et qu'il avait accepté, même si c'était un peu... Spécial ? Il faut dire qu'au grand jamais il ne s'était attendu à ce qu'on le sollicite pour jouer de la cornemuse... A des jonquilles klaxons. Non vraiment, il n'avait pas vraiment compris ce qui était passé par la tête du brésilien pour venir le voir afin qu'avec son instrument, il apprenne à faire klaxonner les jonquilles. Surtout qu'au départ, il n'avait pas vraiment su comment réagir vis à vis de ce que cela sous entendait. Quoi ? Elles allaient klaxonner pour qu'il arrête de jouer c'est ça ? Autant dire que sur le coup ça ne lui avait pas tant plus, et il était alors en voie de refuser, lorsque Luciano lui avait expliqué la vraie raison, cela l'avait un peu calmé, et bien que blasé, il avait finalement accepté. Après tout, pour une fois qu'on lui demander réellement de jouer de la cornemuse, il n'allait pas rechigner trop longtemps. Le brésilien lui avait en plus assuré qu'il aimait beaucoup le son de son instrument... Et Keith n'avait pas pu s'empêcher de sentir une légère pointe de fierté suite à cela. On lui avait tant de fois répété que le son produit était ignoble, que savoir que quelqu'un ici appréciait ce bel instrument celtique... Lui faisait... Plaisir ? C'était bizarre, dans un sens. Mais plaisant.
C'est d'ailleurs pourquoi il était désormais en direction du parc, qui était d'ailleurs son endroit favori pour aller jouer. Il aimait bien cet endroit, c'est en général plutôt calme, et il y avait toujours un coin pour se retrouver tout seul, lorsqu'il faisait assez beau pour sortir. Bien entendu, il ne jouait pas que de la cornemuse, il avait aussi son Irish flûte mais... Il préférait la laisser au manoir. Elle était en bois, il avait peur qu'elle se casse, forcément. De ce fait, il ne pouvait pas en jouer bien souvent, si ce n'était durant les vacances ou les peu de week-end où il rentrait chez lui (il faut dire qu'avec toute la famille à Poudlard, il n'avait pas forcément le besoin de retourner à la maison). Bien évidemment, cela l'embêtait un peu, il perdait la main mais... Si c'est ce qu'il fallait faire pour préserver son instrument, il faisait avec. Et puis, sa cornemuse était avec lui, en plus de ses cours en art et musique magiques, ça lui permettait de passer le temps.
Toujours est-il qu'il finit par arriver au lieu du rendez-vous, et à l'heure. Si ce n'est même en avance. Et oui, il avait beau être un rouquin dont certaines règles lui passait sous la trappe, il n'empêche que du sang britannique coulait dans ses veines : Il n'était JAMAIS en retard. C'était d'ailleurs là une de ses qualités. Et oui, malgré tout ce qu'on pouvait dire sur lui et sur ce qu'il n'allait pas, être en retard ne faisait pas parti de ses défauts. Il détestait d'ailleurs ne pas arriver à l'heure quelque part. Et plus que tout, il haïssait lorsque ceux avec qui il avait rendez-vous était en retard. Comme Luciano en ce moment, lorsque Keith s'aperçut que l'heure était bel et bien dépassé. Non mais sérieusement ! C'est lui qui lui avait dit l'heure en plus de lui demander de venir ! Il exagérait là ! Keith n'allait certainement pas attendre vingts ans, alors soit il se dépêchait, soit il partirait ! Attendant encore un peu, il s'installa sur un banc à proximité et vérifia l'état de son instrument. Le temps passa, encore et encore, jusqu'à ce que finalement, la patience de l’Écossais fut à bout (déjà qu'il n'en avait pas énormément). Il se leva alors et s'apprêta à partir, jusqu'à finalement entendre quelqu'un arriver. En se retournant, il put reconnaître la tête du brésilien et fronça les sourcils.
« Il t'faut combien d'temps pour venir dans un foutu parc dans l'enceinte de l'école ?! »
Il était 14 h 30, Luciano était prêt à partir pour son rendez-vous de 15h avec Keith, il est vrai qu'il fallait moins de dix minutes pour aller de la salle commune des Gryffondor au parc, mais le brésilien se sachant toujours en retard avait décidé de prévoir large aujourd'hui. Surtout que le rouquin n'avait pas l'air d'aimer poireauter du tout. Il avait déjà été très difficile pour l'américain du sud de convaincre le Serpentard de jouer pour ses jonquilles klaxons. En effet, l'écossais avait cru que Luciano se moquait de lui quand le cinquième année lui avait fait sa demande, il avait même failli refusé. Heureusement que le capitaine de l'équipe de quidditch de Gryffondor avait pu rattraper le coup en lui expliquant la vraie raison de sa demande. Car oui, pour apprendre à klaxonner Cristina, Morgane et João devaient écouter de la musique, comme un enfant devant écouter les adultes parler pour imiter leur langage. Luciano avait donc fait une liste de tous les musiciens de Poudlard qu'il connaissait pour le bien de ses fleurs chéries, Gilbert, Roderich, Ludwig... Malheureusement, le brésilien ne s'entendait pas du tout avec le petit ami d'Antonio, alors lui demander de jouer pour ses bébés était une cause perdue. Les deux Serdaigles jouant respectivement du piano et du violoncelle n'étaient pas non plus les meilleures personnes pour apprendre l'art du klaxon aux petites plantes à bulbe, leurs instruments étant trop éloigné du son que produisait les jonquilles en klaxonnant.
C'était Gawain qui avait encore une fois de plus, en bon chevalier, sauver l'américain du sud en révélant à ce dernier que son frère, le deuxième, jouait de la cornemuse. Ah ! Que ferait Luciano sans son petit, enfin plus si petit que ça, quatrième année pour l'extirper de situation si complexe ? Franchement, il ne savait pas. Toujours en est-il que Luciano devait aller retrouver Keith quand une voix familière l'interpella. C'était Alfred qui cherchait quelqu'un pour jouer à la bataille explosive avec lui. Le brésilien regarda à nouveau sa montre et se dit qu'il avait bien le temps de faire une partie avec Alfred avant de rejoindre le roux. Grave erreur. En effet, le petit Gryffondor ne vit pas le temps passer et ce n'est qu'à 14 h 55 qu'il pensa à s'inquiéter de l'heure. Merde, il allait encore être en retard. Il prit brusquement congé d'Alfred puis sortit de la salle commune en passant par le portrait de la grosse dame, courant ensuite jusqu'aux escaliers qui n'en firent qu'à leur tête, l'obligeant ainsi à faire un détour. Ce n'est qu'une fois arrivé devant la porte menant au parc, à 15 h 03, que le brésilien essoufflé se rendit compte de quelque chose d'essentiel... Il avait oublié ses jonquilles dans la salle commune. Il fit donc demi-tour, rebroussant chemin aussi rapidement qu'il le pouvait pour récupérer ses précieux bébés, puis redescendant au pas de course, totalement épuiser. C'est dans ces moments-là qu'il se disait que fumer le tuait à petit feu, alors qu'il toussait à en cracher ses poumons tout en rejoignant le parc. 15 h 20, il avait vingt minutes de retard, Keith allait le tuer s'il n'était déjà pas parti.
Heureusement pour l'attrapeur de l'équipe de quidditch Gryffondor, le roux n'était pas parti, mais il n'avait pas l'air d'être content d'attendre... Luciano s'approcha alors de l'écossais, s'excusant comme il le pouvait, à bout de souffle, même s'il savait que cela n'arrangerait pas tellement les choses.
-"Olà ! Excuse moi du retard, j'ai été retenu dans ma salle commune..."
-"Il t'faut combien d'temps pour venir dans un foutu parc dans l'enceinte de l'école ?!"
Oula, le serpentard fronçait ses fameux sourcils made in Kirkland, Luciano avait réussi à l'énerver, bravo. Le brésilien allait devoir s'expliquer un peu mieux que ça s'il voulait se faire pardonner et passer une après-midi agréable. Dans ses bras, les petites fleurs jaunes se balançaient légèrement dans leur pot de droite à gauche, elles avaient l'air impatientes d'entendre ce petit concert celtique privée. Car oui, Luciano leur en avait parlé toute la soirée d'hier soir qu'aujourd'hui elles entendraient de la musique.
-"Il me faut dix minutes environ... Mais j'avais oublié mes jonquilles dans ma salle commune alors j'ai dû faire demi tour... S'il te plait Keith, joue nous quand même un morceau malgré mon retard... Regarde comme elles ont l'air heureuse à l'idée de t'entendre jouer !"
Enfin, tout est relatif. João avait l'air de dormir à moitié tellement il était calme, Cristina se balançait juste au gré du vent, mais Morgane... Ah Morgane ! Cette pile électrique gigotait dans tous les sens d'impatience, on aurait dit un enfant le jour de Noël mais version plante. Elle voulait tellement entendre de la musique, Luciano lui en avait beaucoup parlé ! Un son mélodieux sur lequel on pouvait danser et s'amuser, ça plaisait beaucoup à la fleur portant un nom digne des légendes Arthuriennes. En fait, du moment qu'on pouvait s'éclater, tout plaisait à cette petite jonquille.
Mon personnage Citation: L'homme qui parlait à l'oreille des jonquilles~
Luciano Da Silva
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Sujet: Re: [Juin 1990] Ma chérie, joue moi de la musique ! [Ft. Luciano Da Silva] Ven 30 Oct - 3:34
Let's play some music ! "Il me faut dix minutes environ... Mais j'avais oublié mes jonquilles dans ma salle commune alors j'ai dû faire demi-tour... S'il te plait Keith, joue nous quand même un morceau malgré mon retard... Regarde comme elles ont l'air heureuse à l'idée de t'entendre jouer ! -… T'es en train d'me dire qu't'avais oublié d'ramener tes jonquilles alors qu'c'est pour ça qu'm'as d'mandé d'venir ? »
Dire que l'écossais était blasé n'était qu'un doux euphémisme. Non, là, le rouquin était... Il n'y avait même pas les mots pour dire à quel point il était désespéré par l'attitude du brésilien. Pourquoi devait-il aider une personne avec visiblement si peu de neurones connectés ? Ah oui, parce qu'il appréciait la cornemuse. Vraiment, qu'est-ce qu'il ne savait pas faire pour jouer en paix de la musique. Son regard se posa ensuite sur les jonquilles, qui semblaient... Non en fait pour lui ce n'était que des jonquilles dansantes... Il ne comprenait pas les personnes ayant des jonquilles klaxons. C'était bruyant, chiant à s'occuper, bizarre... Bref, rien qui ne pouvait plaire à l'écossais, lui qui en plus avait la botanique en horreur. Il n'était pas à blâmer, c'était ainsi. Mais en tout cas, il n'avait pas l'air franchement convaincu par les dire de Luciano. Comment pouvait-il dire que ces trois fleurs avaient hâte de l'entendre jouer ? Pour lui, elles semblaient juste vivre leur vie... Sauf une qui semblait bien excité. Il focalisa un instant dessus, et eut presque l'impression que cette dernière le regardait aussi... Oui bon, ce n'était qu'une jonquille, il n'allait pas commencer à s'imaginer des trucs tout de même. Enfin bon, toujours est-il qu'il n'avait pas encore répondu à Luciano, et ce dernier devait déjà sûrement se dire que c'était foutu. Oh, il avait bien envie de le planter là, c'est vrai. Il l'avait fait tout de même attendre une demi-heure ! Une demi foutu heure ! Il n'avait pas que cela à faire, par Merlin ! Au moins, ça lui ferait le pied, et peut-être que la prochaine fois, il serait à l'heure. Oh oui, il en avait bien envie mais... Il aurait eu une perte de temps encore plus conséquentes... Et franchement, ça risquait de l'énerver encore plus. Cependant, il se retourna subitement, se mettant de dos au petit brun, et sorti une clope, qu'il alluma par la suite. Étirant un sourire, il fit mine de commencer à partir, soufflant la première bouffé de sa clope, avant de finalement se retourner vers Luciano, pour voir sa tête. Son sourire moqueur ne le quitta pas, et il fixa le petit brésilien.
« Okay, j'reste pour jouer à tes jonquilles. Par contre, pour m'avoir fait attendre, tu m'devras un paquet d'clopes. D'plus, t'penses bien qu'tu peux pas r'fuser, sinon j'pars. »
Dur en affaire ? Oui, effectivement. Et alors ? Il fallait lui faire comprendre qu'on ne fait pas attendre un Kirkland. Ce n'était pas difficile tout de même ? Il lui faisait la leçon à sa manière, point. Il ne fit pas attention au râlement du brésilien, après tout, ça ce n’était pas ses affaires. Un deal était un deal, et Luciano n'avait, de toute façon, pas d'autre choix d'accepter s’il voulait que le rouquin joue pour ses jonquilles. Lorsqu'il accepta, Keith sourit, et lui sorti un « Ravi de faire affaire avec toi », avant de se rapprocher du Brésilien, et regarda un peu les alentours à la recherche d'un endroit calme pour pouvoir jouer. Il fit alors signe à Luciano de le suivre et chercha un terrain libre et sans personne autour. Techniquement, ça ne le gênait pas de jouer quand il y avait du monde autour, mais si là c'était pour faire klaxonner des jonquilles, donc faire pas mal de bruit, autant se mettre à l'écart pour ne pas être gêné. Oh, bien évidemment, si quelqu'un venait les voir d'un air mécontent, Keith l'enverrait voir ailleurs, mais autant faire en sorte d'être tranquille de A à Z. De plus, il détestait qu'on arrête de le faire jouer pour une quelconque raison, ça le mettait vraiment en rogne.
Par chance, il finit par trouver un coin tranquille, ô joie. Il s'arrêta alors et s'étira, il remarqua un banc et se dirigea là-bas, puis regarda Luciano.
« Pose tes jonquilles ici, moi j'reste debout pour jouer, c'est plus pratique pour jouer. »
Sur ce mots, il termina sa cigarette, l'écrasa pour l'éteindre et la jeta dans une poubelle non loin. Il sortit par la suite de son sac sa fameuse cornemuse. Il eut un léger sourire en la sortant, comme à chaque fois. Il n'y pouvait rien, c'était comme ça à chaque fois. Savoir qu'il allait en jouer lui faisait changer radicalement d'humeur. Sans plus attendre, il se mit en place, sachant par cœur comment il devait être pour jouer au mieux possible son instrument fétiche. Lorsqu'il fut prêt, il regarda Luciano et ses fameuses jonquilles, afin de savoir si de son côté tout était bon. Bah oui, c'était tout de même plus intéressant d'être tout à fait sur qu'il allait être écouté. Même si son public n'était seulement que trois petits fleurs jaunes et un brésilien ayant oublié son cerveau dans un coin sombre de Poudlard.
"-… T'es en train d'me dire qu't'avais oublié d'ramener tes jonquilles alors qu'c'est pour ça qu'm'as d'mandé d'venir ? "
Bon, c'est vrai que dit comme cela, le petit brésilien passait vraiment pour un idiot. Ce qui ne changeait pas trop de d'habitude remarque. Il hocha simplement la tête pour acquiescer au dire du roux, pas besoin de disserter des heures et des heures sur cette petite étourderie qui l'avait mis en retard. L'américain du Sud regardait le Serpentard fixer ses jonquilles sans rien dire et ce long silence de la part de l'écossais commençait un peu à inquiéter Luciano... Réfléchissait-il à un moyen de faire payer au Gryffondor le temps qu'il avait perdu à l'attendre ? Ou alors était-il possible qu'il soit trop énerver pour jouer maintenant ? Des millions d'idées dans ce style fusèrent dans la petite caboche vide qui servait de tête au cinquième année. Non non non, Keith n'avait pas le droit de l'abandonner comme cela pour juste vingt minutes de retard. Enfin si, il en a parfaitement le droit, mais les conséquences seraient catastrophiques ! Comment João, Cristina et Morgane pourront apprendre à klaxonner sans ce petit concert privé ? La panique envahissait petit à petit Luciano qui se voyait déjà être le pire des parents pour ses pauvres bébés jonquilles...
Le détresse du petit brun put par contre parfaitement se lire sur son visage quand il vit le roux allumer une clope et commencer à lui tourner le dos. Le cerveau du petit brésilien carbura à cent à l'heure, cherchant une solution, une idée pour le convaincre de rester... Vite, vite Luciano ! Réfléchis !
"-Attends Keith ! Ne pars pas ! On va trouver un arrangement, hein, et..." "-Okay, j'reste pour jouer à tes jonquilles. Par contre, pour m'avoir fait attendre, tu m'devras un paquet d'clopes. D'plus, t'penses bien qu'tu peux pas r'fuser, sinon j'pars. "
Luciano comprit de suite qu'il s'était fait avoir comme un bleu, vu le sourire narquois qu'affichait le roux. Il avait foncé tête baissée dans le piège du grand Serpentard. Gryffondor un jour, Gryffondor toujours. Et cette fois-ci, son erreur lui coûtera cher, le prix d'un paquet de clopes exactement. Le petit brésilien se dit au fond de lui que ce n'était vraiment pas cool ça, avec toute la thune que devait avoir l'écossais il avait largement de quoi entretenir son futur cancer du poumon sans avoir taxer les plus pauvres que lui juste pour un peu de retard... Mais bon, il n'avait pas le choix. Il avait vraiment besoin de Keith pour ses petites jonquilles, il ne pouvait pas refuser. Puis le brun savait très bien qu'essayer de marchander avec quelqu'un d'aussi près de ses sous que le roux était déjà perdu d'avance. Le brésilien accepta donc l'affaire, grommelant un peu dans sa barbe inexistante au « Ravi de faire affaire avec toi » du roux. Il avait vraiment l'impression que le Kirkland s'amuser de l'avantage qu'il avait pu tirer de la situation.
Après cette histoire de cigarette et de retard réglé, Luciano suivit donc le deuxième né de la plus grande fratrie de toute l'histoire de Poudlard à travers tout le parc, jusqu'au moment où ce dernier trouva enfin un endroit qui lui convenait pour jouer. Le brun se dirigea vers le banc, comme lui avait indiqué le Serpentard, s'asseyant tranquillement et posant son petit pot de fleur à côté de lui. Il avait fait bien attention que les trois petites fleurs soient bien orientées vers Keith pour qu'elles puissent, en plus d'écouter la musique, le voir jouer de cet étrange instrument qu'était la cornemuse. João avait l'air tout calme, même peut être sûrement endormi, tout l'inverse de sa soeur Morgane qui remuait tellement qu'on avait l'impression qu'elle allait jaillir de son pot pour danser dès que la musique aurait commencé. Du côté de la troisième jonquille, Cristina, on ne pouvait pas trop savoir à quoi elle pensait. Si une jonquille avait des yeux, on aurait peut-être pu croire qu'elle fixait le roux, qu'elle étudiait point par point sa tenue vestimentaire et son style... Mais bon, ce n'est qu'une jonquille, pas une grande personnalité de la mode, il ne faut pas trop divaguer non plus, elle ne pense sûrement pas à cela.
Après s'être assuré que ses végétaux adorés étaient parfaitement bien installés et disposer à écouter leur petit concert privé, Luciano jeta un coup d'oeil au roux pour savoir où il en était dans son installation. Il n'avait déjà plus sa clope dans le bec, ce qui était franchement pas mal s'il voulait jouer de son instrument à vent fétiche. La belle et bruyante cornemuse était d'ailleurs déjà sortie de son sac, prête à jouer une mélodie endiablé qui ravira sûrement son public. Le brésilien observait un peu le roux, il était totalement différent maintenant qu'il avait son instrument dans les bras que tout à l'heure. Il n'avait plus l'air blasé du tout, adios l'ours grognon des montagnes et bonjour le musicien heureux de pouvoir faire partager son art et son talent. Le Gryffondor se dit même que cette cornemuse était-peut être pour le roux ce que ses jonquilles étaient pour lui, que l'instrument était peut-être un rayon de soleil qui éclairait les journées de Keith. Les réflexions très philosophique du petit brun furent coupé par la grosse voix de l'écossais, ce qui le fit redescendre sur terre.
"-Tu es prêt ? Et tes fleurs aussi ? D'ailleurs, t'es sur qu'ça va vraiment les aider que je joue ? C'quand même bizarre t'sais." "-Sim, je suis prêt et mes jonquilles aussi ! Regarde comme elles ont hâte que tu leur joues un morceau. Puis ce n'est qu'en t'écoutant qu'elles réussiront à klaxonner et à faire de la belle musique elles aussi un jour. Les jonquilles klaxons, c'est comme des enfants qui apprennent à parler, elles doivent essayer d'imiter et de reproduire les sons et les mélodies qu'elles entendent."
Oui, le petit brun considérait vraiment ses jonquilles comme ses enfants, il rayonnait de bonheur quand il était avec elles. Puis c'est vrai qu'il avait vraiment un petit air de famille avec Morgane quand on le voyait balancer ses jambes sous le banc, impatient que la musique commence et ne tenant pas en place. Franchement, il était impossible de dire qui de la fleur ou du jeune jardinier en herbe était le plus agité à l'idée d'écouter le roux jouer. On put avoir l'impression, de loin, que Cristina donna un petit coup de feuille à son frère, João, pour le réveiller et lui signaler que le spectacle allait bientôt commencer. Mais bon, il fallait vraiment être très attentif pour voir tout cela. Puis franchement, excepté Luciano, tout le monde vous prendrez pour un fou si vous vous faites des réflexions sur l'attitude de petites fleurs jaunes.
Mon personnage Citation: L'homme qui parlait à l'oreille des jonquilles~
Luciano Da Silva
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Sujet: Re: [Juin 1990] Ma chérie, joue moi de la musique ! [Ft. Luciano Da Silva] Mer 8 Juin - 11:53
Let's play some music ! " Après s'être intérieurement félicité d'avoir entubé l'américain du Sud et en plus de cela d'avoir gagné un paquet de cigarette, le rouquin n'eut alors qu'un simple ricanement en entendant le "grognement" de Luciano. Au moins, ça lui servirait largement de leçon si l'idée lui venait d'être de nouveau en retard en lui demandant de jouer encore de la cornemuse. On ne faisait pas perdre son temps à un écossais. Après tout, le temps, c'est de l'argent. Qui sait, peut-être que durant cette demi-heure de perdu il aurait pu aller auditionner à "Qui veut gagner des gallions", être retenu et par la suite gagner pleins d'argent. Mais on n'y pensait pas à ça. Ah bah non hein. Fallait attendre pour des jonquilles à faire klaxonner. Pft pft.
Bref, le problème était désormais réglé et il s'installait désormais. Il semblait désormais concentré plus qu'autre chose, réfléchissant désormais à la mélodie qu'il allait jouer pour son public un peu... Particulier. Mais bon, pour autant, il ne devait pas se dire qu'il pouvait faire n'importe quoi. Autant faire comme d'habitude : De son mieux. Après tout, cela faisait désormais 6 ans qu'il avait appris la cornemuse. Il savait parfaitement bien se débrouiller, et même si elle lui avait coûté cher, il était fier d'avoir pu se payer son propre instrument, et il me faisait savoir dès que possible. Et puis bon, il n'y avait pas que des jonquilles face à lui. Le brésilien avait l'air tout aussi impatient d'écouter, et ce, malgré le sale coup qu'il venait de lui faire. Autant lui faire plaisir... Pour une fois.
" Sim, je suis prêt et mes jonquilles aussi ! Regarde comme elles ont hâte que tu leur joues un morceau. Puis ce n'est qu'en t'écoutant qu'elles réussiront à klaxonner et à faire de la belle musique elles aussi un jour. Les jonquilles klaxons, c'est comme des enfants qui apprennent à parler, elles doivent essayer d'imiter et de reproduire les sons et les mélodies qu'elles entendent. - Aaaaaye... S'tu l'dis. J'sais pas si c'est politiquement correct de comparer des plantes à des êtres humains... Mais au pire je m'en fiche. J'vais jouer plusieurs morceaux, ils s'ront tous assez différent. Du coup j'suppose que ça va les aider... J'en sais carrément rien, je hais la botanique tout c'qui s'en suit. Mais j'me fie à c'que tu m'sors. "
Non mais c'est vrai quoi. Qui avait eu l'idée de mettre BOTANIQUE en matière ? Hein ? Pourquoi se faire tant de mal ? C'était carrément... Urg. Urg, voilà. Il n'y avait pas d’autres mots pour définir ce cours. C'était dégoutant, toujours mettre ses mains dans la terre, manier les plantes qui peuvent parfois te tuer, te rendre sourd, et va savoir quoi d'autre... Il avait vraiment horreur de ça. Tout autant que l'astronomie d'ailleurs. Et encore, c'était moins dégoûtant. Bien moins, même. Il n'avait jamais compris l'engouement de certains élèves pour la botanique. Et ce, même en étant sorti avec Antonio, depuis récemment son ex, qui adorait non seulement la matière, mais aussi la professeur visiblement. Oh, oui, ce dernier avait bien essayé de l'initier, de lui faire aimer ne serait-ce que les bases... Mais non. Il avait refusé catégoriquement de faire le moindre effort. Keith n'était pas particulièrement une "précieuse"... Mais il avait ses limites. Bref, ce n'était pas le sujet.
" Quand t'penses qu'c'est assez tu m'le dis à la fin d'la mélodie. Pas pendant. J'ai horreur de ça. "
Sans plus de formalité, et ne me voulant pas non plus perdre toute sa journée, il porta le tuyau d’insufflation à sa bouche, et se mit à souffler sans plus tarder. A partir de ce moment-là, plus rien ne pouvait déranger l’Ecossais. A peine le son sorti de l’instrument qu’il fut comme un autre homme. Il devait se concentrer plus pour ne faire aucune faute, ce qui était très vite arrivé avec la cornemuse. Et il ne voulait certainement pas rater ne serait-ce qu’une seule note. Déjà, il risquait gros en jouant une mélodie sans partition. Autant avec sa flûte il connaissait énormément de mélodie qu’il pouvait reproduire les yeux fermées, autant pour la cornemuse, si il en connaissait certaine par cœur, ce n’était pas le cas pour tout. De plus, il jouait actuellement d’une mélodie qu’il n’avait commencé à apprendre depuis peu : « Skye boat song », chanson célèbre dans son pays, mais qu’il n’avait pas encore eu le temps d’apprendre. C’était une raison pour réviser, certes, mais bon. Ça pouvait aussi montrer qu’il pouvait ne pas être aussi doué qu’il le prétendait… Non non noooon. Hors de question. Il allait réussir, point. D’ailleurs, actuellement il arrivait à ne faire aucune faute, tout était parfait. A force, il finit par ne même plus faire attention à Luciano, qui pourtant était le seul présent. Enfin, il y avait bien certains élèves s’arrêtant pour regarder d’où provenait le son, savoir qui était là, mais rien de plus. Et honnêtement, Keith n’y prêtait en aucun cas attention.
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