Caractère : K’an… N’est pas quelqu’un qu’on peut qualifier de "simple". Tout en contradictions, il est très facile d’accès mais sera pourtant d’une délicatesse éléphantesque lorsqu’on en vient à certains sujets. Étrangement à l’aise en société, maintenant qu’il s’est fait à l’Occident, je pense que… oui, on peut le qualifier d’hypnotisant. Mais il ne fait rien "pour", les gens sont juste attirés par son don et ce qu’il pourrait leur dire. Les Hommes sont cupides, et K’an adore, il a-dore se jouer d’eux. Mais comme il ne prend jamais d’argent ni de rétribution quelconque, ce n’est pas comme s’il les arnaquait non plus.

De toute façon, il peut faire des prédictions à partir de rien. Les étoiles, les cartes, les trucs de voyant occidental, mais même les MATCHS de sport, il peut. Il sait comment on fait, c’est magique, tout ça. Et personne ne le croit jamais, ce qui est très triste. Mais il n’est pas méchant !

Non, c’est simplement… Comme on dirait dans le langage courant du 21ème siècle, un GROS troll. Le genre à regarder quelqu’un dans le blanc des yeux et lui dire "tu vas mourir dans trois mois d’une crise cardiaque". C’est tellement, tellement invraisemblable que ça fonctionne…. Allez, 9 fois sur 10. Neuf fois sur dix, on le regarde avec des yeux ronds et se demande s’il blague. Mais son visage grave ne laisse pas de doute possible. Parfois, après sa révélation fracassante, il va juste tourner les talons et partir pour ajouter de l’effet dramatique. Mais… Il sait être sérieux, quand même. Si quelque chose de réellement grave arrive, il préviendra les personnes "compétentes" pour agir.

Tout pour lui est très "cyclique". Ça se traduit généralement par une période "bien" (calme, où de bonnes choses arrivent, etc.) puis une "mauvaise" (agitée, des tensions, des guerres, ce genre de connerie) Quand Abbanzio est arrivé avec les marqués, dans sa tête ça a a fait "période pas bien = les dieux sont en colère = sacrifices humains". De ce fait, il n’aime PAS les marqués. Du tout. Il n’a aucune espèce de sympathie pour eux et les tiendrait presque pour responsables des malheurs qui arrivent. Cependant, depuis le temps qu’il vit en occident, il s’est légèrement ouvert d’esprit. Il ne faut pas trop lui en demander non plus, et comme chez lui, le "sacrifice", dans tous les sens du terme, est quelque chose de purement naturel, il a du mal à comprendre les gens qui s’accrochent à des choses inutiles, comme un status social, un mode de vie, ce genre de choses qu’on pourrait sacrifier sans tuer personne.

Et puis il y a les fameux sujets qui fâchent. Ne parlez pas de religion, de rites, de traditions en général. Même s’il peut en parler quelques temps, il y aura forcément ce moment où ça "bloque". Ça bloque parce que vos cultures sont différentes ou qu’on aborde un point qui ne lui plait pas. Là il se braque et se contentera généralement de fixer la personne de fond en comble sans chercher à la convaincre. il n’a plus la "foi" de convaincre les gens. Ses idées sont arrêtées sur beaucoup de points importants de sa vie. Il ne remettra jamais en question le fait d’offrir des vies aux dieux, par exemple. Ça ne sert à rien de parler de ça avec lui sauf si vous êtes déjà d’accord.

Cependant, s’il voit que vous êtes vraiment convainqui- convainca- convaincuble, il va tenter un peu. Et, bizarrement, il ne se débrouille pas trop mal dans ce domaine. Ses paroles sont fluides et son discours est "sensé", si on se met à sa place. Il arrive parfois à aiguiller les gens dans la direction qu’il veut, quel que soit le sujet, mais faut qu’il se donne la peine, et il a rarement envie.

Mais bon. Disons qu’il paraît sympathique les trois-quart du temps. Avenant, rieur, de bonne compagnie. Mais grattez un peu la peinture et la partie complexe de monsieur commencera à apparaître. Il est constamment en conflit entre ses croyances et l’époque actuelle où il vit.

Physique : Silhouette élancée, corps musclé, peau basanée, K’an n’est clairement pas européen. Il n’est pas non plus typé d’un quelconque pays, c’est.. juste K’an. Et K’an n’est pas quelqu’un de très inventif niveau "cheveux", par exemple. Légèrement ondulés, d’un noir profond, ils terminent au milieu de ses omoplates. Bouairf, classique. Bon, sauf quand il sort les coiffes d’époque mais joker ça compte pas.

Ses yeux sont d’un cuivre assez chaud, mais cette couleur n’est visible qu’en plein soleil, du coup à l’ombre il se tape un banal brun d’écorce un peu moche. Enfin, c’est mieux que rien, non ?

D’ailleurs, en revenant sur sa peau, elle n’est pas immaculée. Du tout. K’an a tout une plâtrée de tatouages, allant du "brassard" rouge et jaune à chaque bras aux jolies petites vagues noires sur le bas-ventre et les hanches en passant par ça (en simplifié, blanc partout et vert au milieu.)

Monsieur n’étant pas réputé pour être sportif, il a cependant un déhanché de OUF GUEDIN grâce au jeu de pits~. À côté la danse du ventre c’est du jus de cactus. C’est peut-être comme ça qu’il a ramené la mère de son fils dans son lit, qui sait. Mais son physique ne paie clairement pas de mine.

Histoire : C’est l’histoire d’un gamin qui voyait des trucs. Des trucs bizarres, des trucs du futur, des trucs anciens. Bref, il avait des visions. Pas le genre de vision en mode "wow, j’ai vu une scène comme si j’étais réveillé" mais plutôt.... "JE VAIS AVOIR UN PETIT-NEVEU QUI SERA SUPER MOCHE AVEC UN NOM TROP POURRI ?! QUOI ?!". Enfin, c’était pas la joie.

K’an a grandi entouré des histoires de sa famille, descendant direct du peuple Maya, héritant ainsi de leurs croyances, leurs rites et leurs craintes. Entre les légendes, les superstitions et la religion, c’était fourni. Après, le problème, c’est qu’un tel cadre n’est pas forcément sain pour élever un enfant (Imaginez. Vous êtes posé dans des gradins à regarder un match de… Allez, volley. À la fin du match, tout le monde est levé de sa chaise en criant "sacrifice !".... Voilà. Ça donne une idée.). De ce fait, le pauvre gosse a été bercé et noyé dans une culture qu’il n’a pas connue mais adore pourtant. C’est aussi grâce à cet élan religieux qu’il peut se "provoquer" des visions dans la limite du raisonnable. Pendant la bonne période, avec les bons encens, dans la bonne tranche horaire… Énormément de paramètres sont à prendre en compte, mais ça marche. Il maîtrise son don sur le bout des doigts.

Ses parents étaient déjà vieux quand K’an est né. Bien vieux. Tellement vieux qu’il ne les a jamais vus sans rides. Mais quelque part ça les faisait ressembler à des épis de maïs, alors ça va.

Sa mère s’est mariée à 19 ans avec un homme de deux ans son aîné. À 22 ans, elle met une fille au monde. Tout le monde est déçu, tout simplement parce que maman a fait un rêve. Elle savait déjà que cet enfant n’aurait que très peu de magie et ne saurait pas vraiment s’en servir. Mais une fille ? Surtout dans ce genre de cas, elle ne sert à rien. Ils se sont donc empressés de la marier dès qu’ils ont pu.

Très touchée par cette expérience, la "jeune" femme hésite pendant de loooooongues années avant de finalement retomber enceinte, à la LIMITE de son corps, 53 ans. Cette fois, elle sait juste que ce sera un garçon, mais rien d’autre. S’en sortant finalement sans grosses complications, elle en tirera simplement que les dieux étaient dans une période faste. Personne ne saura qu’il est sorcier jusqu’à ses 8 ans et personne ne saura qu’il est voyant jusqu’à plus ou moins la même époque.

Pourquoi ? Il ne voulait pas parler de ses rêves, pensant que c’était "personnel". Mais dès que sa mère l’a su, elle lui a fait bouffer des livres et des livres de "rapports" de leurs prédécesseurs. Les corrélations entre les signes, les pourcentages d’application, le sens des signes en eux-même, tout simplement. Vraiment trop de choses… Tellement qu’il aurait pu en être dégoûté à vie. Mais finalement, il s’en sort bien et y trouve même quelques marques.

Par contre, voir, à 10 ans, un château occidental -truc qu’il n’avait jamais vu- avec des fantômes et des tableaux qui parlent…. Ça l’a CLAIREMENT réveillé en sursaut. En panique totale, il a couru voir sa mère pour qu’elle lui dise… Rien. Elle ne savait pas. C’est seulement DES ANNÉES plus tard, quand il a reçu une lettre d’embauche venant de ladite école qu’il a commencé à faire le lien.

K’an passe donc des années paisibles chez lui, éduqué par ses parents, voyant peu sa soeur et son beauf de mari -qui est d’ailleurs un peu bizarre-. Et il s’en porte très bien. Le brun court tous les jours, échange avec ses amis, joue au pits, essaye de tuer ceux qui perdent, se sculpte un corps de malade… Enfin, sa vie d’adolescent est bien remplie. Il grandit tranquillement, cultivant son don et son corps, et puiiiis… Rien. Il fait sa vie dans son coin, en mangeant du maïs et en faisant des blagues pourries. Finalement, c’est un étranger qui lui apprend à canaliser la magie et qui l’emmène acheter une baguette dans une grande ville sorcière du continent. Il ne s’en sert pas spécialement, mais on va dire que c’est toujours utile.

À 20 ans, une de ses visions se réalise. il "hérite" d’un petit-neveu, petit-fils de sa soeur. Il ne s’en préoccupera pas beaucoup car il déteste cordialement sa belle-famille.

À 25 ans, sa mère essaye de le marier, mais.. meh, il envoie galamment paître la demoiselle. Pourquoi ? Parce qu’en batifolant à droite et à gauche, il s’est retrouvé avec un gamin sur les bras. Et ça le surprend, que sa mère se soit rabattue sur du "second choix", car la jeune femme ne connaissait rien de leur culture. Mais être seul lui va très bien, et il n’aime pas trop la compagnie à cause de ses visions. Le problème, c'est que ses parents ne veulent pas s'occuper de leur petit-fils. Pourquoi ? C'est un enfant "illégitime" (tout est relatif, mais voilà.). Et la mère, n'étant pas enchantée d'avoir un enfant, lui a simplement laissé et est partie. Il ne l'a jamais revue, mais ça ne lui manque pas.

Finalement, sa deuxième "grosse" vision se concrétise, il reçoit une lettre d’emploi. Mouais, pourquoi pas tenter. C’est pas comme s’il apprenait déjà ce qu’il savait de sa culture aux autres gamins autour, hein ? C’est pas comme s’il avait tenté avec son petit-neveu, hein ? Du tout.

Le brun quitte donc son Amérique centrale natale pour rejoindre le "vieux continent" avec son fils et le place en foyer, ne pouvant pas l'emmener à Poudlard avec lui. Il met un certain temps à se faire à l’occident et encore plus de temps à se faire à ses collègues. Les élèves, bizarrement, ça va. Et puis ils sont crédules, c’est drôle.