Caractère : Les mains jointes, un sourire aux lèvres, le corps qui s'incline légèrement et son regard rivé dans celui de la personne en face. Voilà comment salue la Cambodgienne et ce qui établit un premier contact avec elle. Dès ce premier geste, l'on sent que la jeune fille est attachée aux traditions de son pays, telles qu'inculquées par sa famille, fortement attachée aux us et coutumes du pays natal bien qu'ayant émigré au Royaume-Uni à cause de la guerre. Une extrême politesse de la part de cette demoiselle indique qu'elle a été très bien élevée.
D'une grande gentillesse et d'une générosité rare, la Cambodgienne a beau ne pas être riche comme Crésus, il en demeure qu'elle n'hésitera pas à donner sans attendre quelque chose en retour. C'est un trait de personnalité rare mais que voulez-vous ? Chhean a été élevée ainsi.
Ce que l'on remarque à propos de cette asiatique, c'est son calme. Elle semble imperturbable et sans aucune hostilité. Elle paraît être de ces personnes qui ne se mettent jamais en colère quoi qui se passe devant eux. Mais c'est une apparence. Chhean reste quelqu'un d'humain et bien qu'elle possède une grande patience qui semble résister à n'importe qu'elle épreuve, il y a des moments où elle craque, surtout quand on se met à lui crier dessus (pour elle, c'est un signe de faiblesse et d'impolitesse), alors elle peut s'énerver et de manière plutôt conséquente. Lorsqu'elle est en colère, elle semble être une toute autre personne, elle n'hésitera pas à sévir en tant que préfète sous le coup de la colère - ce qu'elle n'aurait jamais fait en temps normal -.

Etant à Serdaigle, elle arbore les traits de caractère caractéristiques de sa maisons. C'est à dire la curiosité (autant dans le bon sens que dans le mauvais), l'envie de tout savoir (d'autant plus qu'elle est née-moldue, le monde de la magie la fascine au plus haut point et elle chercher à connaître tous les rouages de ce monde à travers les livres notamment), de cette envie en découle le fait qu'elle soit une élève extrêmement studieuse. Ses parents étant tous deux professeurs, ils l'ont élevée en lui montrant l'importance des études et de l'école. Sans travailler, l'on ne va nul part et on a de la chance de fréquenter des établissements scolaires quand on sait que beaucoup de personnes n'ont pas cette possibilité.

Qu'il ne vous vienne pas à l'idée de la toucher. La Cambodgienne est tout sauf tactile. Chaque contact physique aura pour conséquence de la figer directement sur place. De même, elle est extrêmement pudique. Les marques d'affection en public sont à éviter avec elle, elle pourrait se trouver fort gênée devant des tenues assez légères.

Mais de Chhean se dégage une grande sensibilité, elle se montre empathique avec les gens qui en ont besoin et sait être un soutien moral pour eux. Aussi, elle aime énormément les arts, que ce soit la littérature, le théâtre ou la danse.
Assez peu matérialiste, pour elle, le mental passe avant tout, y compris la spiritualité. Comme la majorité des gens de son pays natal, elle est pratiquante du Bouddhisme de la branche Theravada (ou "petit véhicule") et applique les principes de celui-ci dans la vie de tous les jours.

Physique : Tout dans le physique de Chhean inspire calme et douceur. Elle a un physique typiquement cambodgien bien qu'elle aie des origines chinoises par son père.
C'est une jeune fille d'une taille tout à fait correcte pour là d'où elle vient, elle mesure 163 centimètres et est plutôt mince malgré son penchant pour la bonne nourriture. Cela est dû au fait qu'elle sache s'entretenir physiquement, que ce soit à travers le Quidditch ou la danse.
Elle arbore une peau naturellement bronzée, plus sombre que les autres asiatiques de l'école et qui, bien qu'ayant tendance à pâlir pendant l'hiver, retrouve vite ses couleurs au moindre rayon de soleil.
Son visage est en forme de cœur, encadré de cheveux d'un brun très sombre, presque noir, qui ondulent jusqu'au milieu de son dos. Cheveux qu'elle attache fréquemment pour éviter qu'ils ne la gênent en natte, chignon ou queue de cheval. Son tic principal, l'on le remarque aisément quand on lui parle, est de jouer avec ses cheveux. Elle les entortille souvent avec son index, les tresse pour les détacher après... Au milieu des mèches l'on remarque deux boucles d'oreilles fines et dorées, il s'agit là des rares bijoux qui ne lâchent jamais Chhean avec son pendentif de Bouddha attaché à une chaîne d'or fin qu'elle arbore autour du cou.
Ses yeux sont naturellement bridés, bien plus que la moyenne cambodgienne du fait de ses origines chinoises, ses iris sont d'un brun chocolat noir et brillant. Elle n'a quasiment pas de paupière supérieure et ses sourcils sont fins.
Elle possède un petit nez légèrement épaté qui surplombe une bouche aux lèvres bien pleines dont les commissures sont toujours étirées en un beau sourire chaleureux. Chhean est quelqu'un de très souriant, même dans les situations les plus dures, elle trouvera la force de sourire.

Ce n'est pas quelqu'un qui s'habillera de manière vulgaire, loin de là. A dire vrai, elle possède toujours une apparence impeccable. Sa cravate est bien nouée, ses vêtements n'ont pas un pli. En dehors de son uniforme, ses vêtements de tout les jours restent discrets, à la différence des grandes occasions durant lesquelles elle sortira ses plus beaux atours, le sarong est alors de mise.

Elle possède une voix douce, ni aiguë, ni grave et marche d'un pas plutôt gracieux.

Histoire : Kampong Luong, Cambodge, 1974.
Chhean est née dans une famille moldue et grandit dans un climat politique instable voire difficile avec le régime autoritaire maoïste qui prit place un an après sa naissance. Ses parents étaient tous deux professeurs mais son père (lequel était demi chinois) était parti en Grande-Bretagne lorsque l'enfant avait trois ans ans, histoire de préparer le terrain pour accueillir sa femme – qui avait cessé de travailler à la capitale et qui avait rejoint sa mère à la campagne – , sa belle-mère et sa fille. Cette dernière sera d'ailleurs la seule enfant issue de ce couple car son père et sa mère n'en voudront d'aucun autre pour éviter de s'alourdir la tâche. La mère et la grand-mère de Chhean (qui n'était alors âgée que de trois ans) partirent trois ans avant que le Vietnam ne commence à envahir le Cambodge. Ce fut long et il fallait partir auparavant en Thaïlande et de se faire contrôler avant de pouvoir décrocher un droit d'asile au Royaume-Uni après devoir passer divers contrôles médicaux et remplir nombre de papiers administratifs mais elles y parvinrent et retrouvèrent le patriarche Keo.
C'est ainsi que la jeune fille grandit dans un modeste petit appartement de Londres, non loin de l'établissement scolaire où son père a été recruté pour enseigner, sa mère devenant professeur particulier. Chhean fut donc élevée par sa grand-mère maternelle et grandit dans la double culture britannico-cambodgienne. Britannique grâce à l'école et cambodgienne avec sa famille et les autres foyers d'immigrés cambodgiens qui habitaient dans le quartier. Son enfance à Londres fut relativement normale, il s'agissait comme ce sera le cas plus tard à Poudlard d'une élève plus que bonne à l'école, toujours parmi les premiers et loin devant le reste de sa classe à la grande fierté de sa famille et au détriment des autres élèves. La jeune fille appris ainsi à parler couramment sa langue maternelle, le cambodgien et la langue du pays dans lequel elle vivait à présent, l'anglais. En dehors de son intelligence, elle ne se doutait pas qu'elle était bien plus différente des autres qu'elle ne le pensait même si parfois elle ne comprenait pas qu'il s'arrêtait de pleuvoir au moment où elle craignait devoir rentrer trempée chez elle et attraper un rhume par exemple même si ce n'était pas les exemples de ce genre qui manquaient.

Pourtant, elle finit par s'en rendre compte, il avait bien fallu à un moment ou à un autre après tout.

Le jour de ses onze ans ne commença pas d'une manière exceptionnelle. C'était calme dans la maison, c'était le dernier jour des vacances de Noël et Chhean avait déjà commencé à préparer son sac pour la rentrée qui était le lendemain. Sa grand-mère et sa mère étaient occupées à préparer un repas typiquement cambodgien et de temps en temps, la fillette prenait un Nom Bompong parmi ceux qu'elles préparaient par pure gourmandise pendant que les deux adultes préparaient ce qui allait servir au Chhnang Dey. Chhean entendit toquer contre la porte et alla ouvrir. Quelle ne fut pas sa surprise quand une personne inconnue vêtue d'une drôle de manière apparut devant elle et demanda d'une voix douce à voir ses parents, ce qui fut fait.

La discussion dura un petit moment, un après-midi entier sûrement, monsieur et madame Keo écoutaient ce que la drôle de femme racontait, posant des questions par moments, intrigués. Ils désiraient en savoir plus sur l'établissement où allait sans doutes désormais étudier leur fille voire sur le monde auquel elle appartenait réellement. À la fin, elle leur remit la lettre pour aller à Poudlard et quitta la maison.
Les Keo étaient en proie à un dilemme. Tous deux étaient partagés entre le fait d'avoir l'impression que tout ceci n'était pas réel et la fierté d'avoir une sorcière dans leur famille. Finalement après beaucoup d'hésitation, ils la laissèrent faire son choix. Elle même hésitait avant de dire qu'elle désirait aller dans cette école si intrigante.
Une lettre fut donc envoyée pour confirmer la présence de la jeune fille pour l'année à venir. Cette dernière appréhendait un peu du fait qu'elle avait peur qu'elle soit la seule à venir d'une famille sans pouvoirs magique et pour palier cette différence, dès qu'elle eût acheté ses manuels scolaires sur le Chemin de Traverse (qui l'avait mise dans un état total d'admiration), elle se mit immédiatement à les dévorer pour apprendre les notions que l'on apprenait dans le monde des sorciers afin de ne pas accoster telle une touriste à Poudlard (ce qu'elle n'aurait pas supporté, il y a des choses qui ne se font pas).
C'est ainsi que la jeune fille arriva à Poudlard et, comme tous les Première année fraîchement arrivés, fut ébahie par la grandeur et les merveilles que ce château leur montrait déjà en ce premier soir. Et cette fascination ne faisait que commencer.
Tout était sujet à provoquer l'admiration la plus totale et il n'y avait de plus beau que de découvrir le château pour la première fois pour Chhean. C'était tellement splendide qu'elle se pinça un bon nombre de fois histoire de vérifier si elle ne rêvait pas et si tout ce qu'elle voyait était bel et bien réel.

Arriva la cérémonie de la répartition. La jeune fille, s'étant renseignée sur l'histoire de Poudlard, se demandait la boule au ventre dans quelle maison elle allait être envoyée. Sans surprise pour quiconque la connaissait, elle alla à Serdaigle, la maison des érudits et des penseurs. Sa scolarité à Poudlard n'était guère différente de celle qu'elle avait suivie avant : excellente, il n'y avait pas d'autre mot. Toujours dans la tête de classe, son travail acharné portait ses fruits abondants.

À sa troisième année, elle devint attrapeuse de l'équipe de Quidditch de Serdaigle et en sa cinquième année, son sérieux l'amena à devenir préfète de Serdaigle.