Caractère :
Les différences culturelles ont bien perdu Altan quand il est arrivé en Angleterre. Malgré sept loooongues années passées ici, il n'est toujours pas capable de dire bonjour, regarder quelqu'un dans les yeux ou ne pas snober les gens... C'est pas de sa faute, il n'a toujours pas l'habitude.

Ses habitudes entrent facilement en conflit avec celles des autres. Là où Altan voit quelque chose qu'il n'aime pas, comme un gosse de 5 ans, il dira "c'est moche". Deux-trois fois, c'est mignon, mais au bout d'un certain temps à côtoyer cette espèce de brute, beaucoup de gens commencent à s'en lasser. Il voit bien l'effet que ça fait autour de lui, mais ne sait pas comment faire pour changer. C'est très mystérieux, pour lui, et réfléchir ça lui fait mal au crâne. D'ailleurs, il ne donne que rarement son avis et parle le minimum syndical par jour (soit à peu près... une cinquantaine de mots), ce qui le rend aussi aimable et sociable qu'un pan de mur.

Il n’est pas plus bête qu’un autre, mais lorsqu’il ne comprend pas quelque chose, il bogue. Son cerveau redémarre, puis deux choix s’offrent à lui : poser la question, pour la prochaine fois, et ne rien dire du tout -ce qu’il fait la majeure partie du temps-. Apprendre ne l’intéresse pas tant que ça, mais il suffit de le mettre dans un domaine qu’il connaît pour le voir se réveiller subitement.

Le problème majeur avec ce gentil mongol, c'est qu'il a le sang plutôt chaud. Et malgré un "calme" apparent, il n'hésite pas à casser des nez si ce qui se passe autour de lui ne lui plait pas. Il a beau ne pas réagir souvent, l'oppression des faibles c'est pas son truc, et s'il se trouve en présence d'une quelconque agression, mieux vaut prévoir des lits à l'infirmerie. Et puis, venant d'un mec qui parle presque pas, qu'on pourrait oublier dans un coin, se prendre un coup de poing dans le nez, c'est très surprenant

Le second gros problème, c'est sûrement son cerveau qui déconnecte toujours quand il en a besoin. Surtout en cours. il a de gros problèmes de concentration, et son "effacement chronique" le fait mal voir auprès des professeurs. Ce n'est pas que les cours ne l'intéressent pas, c'est qu'ils surchargent ses capacités cognitives, et c'est un peu triste.

Mais Altan n'est pas quelqu'un de méchant, bien au contraire. Même s'il s'emporte vite, qu'il semble totalement asocial, qu'il est toujours dans la lune (et que ses yeux ont la même vivacité que ceux d'un poisson mort surgelé), il a un très bon fond. Pas besoin d'insister pour qu'il vienne aider avec n'importe quel travail manuel, et en bonus, il ne se plaint jamais. Et ça, c'est plutôt cool.

Physique :
Bonjour, je fais une tête de plus que vous.

Si Altan voulait passer inaperçu, il n'aurait jamais réussi. Un bon mètre 87, qui commence par une longue tignasse brun foncé. Détachés, ses cheveux sont ondulés à cause de sa tresse, mais le premier qui approche des ciseaux de sa tête risque de finir encastré dans un joli mur. Et puis, ses cheveux ne sont pas si horribles. De toute façon, ils sont toujours coiffés, alors quelle importance ?

Sans compter la coupe de cheveux, le mongol est plutôt carré. Il n'a pas un physique "avantageux" (type mannequin) mais est bien assez musclé pour porter, allez, une quinzaine de kilos de charge sans problème ni courbatures. Autant dire tout de suite que lorsque, pour une raison ou une autre, un professeur doit distribuer des choses lourdes, c'est à Altan-le-larbin qu'il demande.

Son teint halé vient souligner le vide intersidéral de son regard. Il semble toujours aussi amorphe qu'une méduse séchée, et le côtoyer au quotidien ne fera pas changer d'avis les gens de sa maison. Et même si ses yeux ont autant d'expressivité qu'un poisson mort asthmatique, ils ont une couleur noisette plutôt intéressante. Un cerclage plus foncé sur le bord extérieur de son iris et un plus clair autour de sa pupille donnent l'impression que ses iris sont en 3D. C'est plutôt marrant à regarder, mais, bizarrement, ça gêne un peu leur possesseur.

Altan ne possède pas énormément d'expressions faciales, puisque personne n'est là pour les voir. Ses sourcils sont souvent froncés, mais à force, ça ne veut plus rien dire. Finalement, seule l'interrogation semble être une émotion terminée sur son visage. Ses lèvres se pincent, ses sourcils se froncent -encore- et d'un coup, ses muscles se relâchent. Là, il est en train de redémarrer.

Histoire :
"Hein ? Mais non !"
Découvrir que son père est un sorcier était inattendu. S'entendre dire qu'il en est un aussi était une autre paire de manches. D'abord, il a dévisagé son père un moment, avant de commencer à froncer les sourcils. Pour lui, c'était juste une blague. Mais au regard sérieux du paternel, il soupire et se passe une main dans les cheveux.

Altan vivait paisiblement avec son père, parcourant les steppes à cheval. Il a appris à monter depuis son plus jeune âge, et faisait partie d'un des peuples nomades de mongolie. C'était sacrément cool, sentir le vent dans ses cheveux, avoir une graaande famille qui voyage avec toi, ne pas avoir besoin de portable, d'ordinateur ou de 15 tenues pour se sentir bien.

Et puis le bordel. Le speech sur la magie, les regards perplexes, l'incrédulité totale d'un fils et le "Regard de Poisson Mort"™. Altan avait 8 ans, et il a eu du mal à se remettre de l'idée qu'il n'était pas un garçon normal. Pour lui, être normal c'était le graal : Pas d'ennuis, une bonne intégration... Mais son avis était plutôt biaisé. N'étant jamais vraiment sorti (seul) de son clan, le pauvre gosse ne s'imaginait pas vivre autrement.

Suite à ça, son père lui annonce que ça fait un certain temps qu'il a un appartement à Londres, et qu'ils vont à présent y passer le plus clair de leur temps, avec son petit frère (qui avait un an, à ce moment-là).

Sauf que trois ans plus tard, le brun perdu dans ses steppes reçoit une lettre. Déjà, un hibou, il sait pas ce que c'est, mais avec une lettre... Son père passe encore deux bonnes heures à lui expliquer ce que ça signifie. Puis deux autres heures à lui dire qu'il DOIT aller à l'école... Souffrance.

Sa première souffrance a été de changer totalement de climat pour rejoindre le Royaume-Uni. Sûrement l'expérience la plus traumatisante de sa vie. Il fait VRAIMENT beaucoup trop chaud pour lui en été. Mais le PIRE, son PIRE souvenir, c'est sa première journée à Poudlard.


Un brun à la peau halée dans la gare de King's Cross ne devrait choquer personne, hm ?
Hé bien... Si. Parce que les idiots sont partout, pas mal de moldu l'ont regardé bizarrement, le jour de sa première rentrée. C'est vrai qu'une asperge brune avec une natte, c'est plutôt intrigant comme tableau. Surtout quand cette asperge se balade avec une valise et un hérisson-dumbo... C'était en tout cas assez atypique pour qu'il ait du mal à passer la barrière sans se faire remarquer. Premier stress de cette magnifique première journée.

Second stress ? Le choixpeau. Son père lui avait vanté les mérites de Serdaigle pendant tout son séjour à Londres, mais Al, dans la file, est réaliste : il est bien trop con et flemmard pour y aller.

Une fois le choixpeau sur la tête, son regard de poisson mort s'éteint d'un coup. Altan n'écoute même pas le petit monologue de l'objet magique dans sa tête, parce qu'il est tellement en stress qu'il s'est mis en veille. Tellement en veille, que quand la maison des lions tambourine sur la table, il met bien une demi-minute à réagir et se précipiter vers la table en jetant ce pauvre morceau de tissu vers le professeur.

Suite à ça, il passe 6 années de solitude plutôt intense, à côtoyer vaguement ses camarades de maison/classe, passant la moitié de ses vacances à Londres, dans l'appartement de son père, et l'autre moitié chez lui.