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[Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda]

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MessageSujet: [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] Icon_minitimeSam 3 Oct - 14:03



Ft. Kiku Honda


Un vol de toute envergure.


       Une petite brise s’élançait de temps à autre sur le terrain de Quidditch. L'herbe encore verte de cet été se laissait guider en rythme par le chef d’orchestre, et le soleil leur donné toute la lumière dont ils pouvaient avoir besoin. Les oiseaux chantaient encore en ce matin d'octobre, donnant aux bâtiments vides une ambiance conviviale. Ce calme fut interrompu par le bruit de pas entrant dans l'enceinte du stade, pas qu'ils étaient bruyants, ses petits pas, mais le silence de la salle amplifier les sons qui étaient entre ses murs. Le balai à la main, Aisa parcourrait les couloirs des tribunes afin d'aller dans les vestiaires de l'équipe des Serdaigles. Toute la nuit, elle avait cogité pour mettre en place un entraînement. « Pourquoi ? », vous direz vous sûrement, « Elle n'est que remplacement. ».
Et bien la réponse tenait en deux mots : Kiku Honda. La jeune Serdaigle, qui avait eu une très mauvaise impression du japonais la première fois qu'elle l'avait rencontré dans les couloirs, avait depuis cette année commencée à nouer quelques liens avec son aîné. Ça n'a pas été facile, croyait le. Surtout que la première fois que Kiku remarqua la malaisienne, il eut un comportement on-ne-peut-plus étrange. Mais à force de parler à Peter du Serdaigle, la petite fille commençait à se poser des questions sur lui, c'est grâce à un autre Kirkland, Arthur, qu'elle commença à vraiment lui parler. Ils avaient en fait plusieurs choses en commun, comme la littérature, l'amour pour les chats. Le Japonais lui avait aussi offert une fleur quand Eika avait détruit la sienne pensante que c'était un jouet. Un geste très gentil de sa part, c'était d'ailleurs pour ça qu'elle était ici. Elle se devait de lui rendre la pareille, la malaisienne lui avait alors demandé s'il voulait quelque chose, et celui-ci lui demanda des cours de vol particuliers. Peut-être pensez il que le fait d'avoir un joueur de Quidditch avec lui le rassurerait . Mais quand on a le vertige dès qu'on monte sur une chaise, on essaye de pas de voler, qu'importe avec qui....

Aisa entra dans les vestiaires, la porte résonna derrière elle. La Serdaigle déposa son sac sur le banc, plaçant par la même occasion son balai contre le mur d'à côté. Elle n'avait pas mis sa tenue de Quidditch mais l'avait emporté dans son sac. Il est plus discret de se déplacer avec l'uniforme et un sac, qu'en vêtements de vol. Tout en ouvrant son sac pour sortir ses affaires, elle se remémore la manière dont elle voulait l'entraîner. Quand on a un élève qui a la peur du vide, il fait être bien organisé pour pouvoir faire un bon travail. Son but était que le Japonais puisse voler un minimum sans trembler ou penser à la distance qui le séparer du sol, et pour ça, elle avait une petite idée de comment procéder.
Elle commença à se déshabiller, assise sur le petit banc du vestiaire féminin. Comme à chaque fois, elle détestait devoir enlever son collant opaque de ses jambes. Savoir ses jambes à l'air libre ne lui plaisait pas du tout depuis l'anniversaire de ses 11 ans. Elle se dépêcha d'enlever sa jupe pour mettre le pantalon blanc de l'uniforme de jeu, elle sentait de suite bien mieux. En enlevant son pull et sa chemise, elle remarqua dans le miroir que ses cheveux avaient encore poussé. De pas beaucoup, mais elle, elle le voyait bien. Elle n'était jamais allé chez le coiffeur, sa mère lui disait que plus elle aurait les cheveux longs, plus elle serait belle. Mais en se regardant dans le miroir, elle se demandait si elle pouvait encore écouter cette phrase, peut-être pourrait elle se les couper? Après tout, elle n'était plus chez eux, elle n'était donc plus obligée de les écouter, et pourtant, tout ce que lui avaient appris ses parents restait dans sa tête, et elle se sentait obligée de les suivre. Elle soupira, ses yeux se relevèrent sur la fleur qui était encore dans ses cheveux. Aisa posa une main dessus, la fixant à travers le reflet, à chaque fois qu'elle voyait cette fleur d'hibiscus, elle pensait à deux personnes, mais aujourd'hui, qu'une seule lui vient en tête, le japonais. Elle l'enleva avec douceur avant de la poser sur ses affaires préalablement pliées sur le banc, puis enfila le pull épais aux couleurs de sa maison. La malaisienne défit sa couette afin de faire une longue tresse arrière, englobant tous ses cheveux. Elle finit de se préparer en mettant les protections, mais elle ne mit pas la veste. À quoi bon ? Ils étaient en entraînement. En fait, elle aurait pu ne pas mettre du tout son uniforme de jeu, mais c'était un reflex, et on se sentait bien plus à l'aise avec les vêtements appropriés.


Une fois prête, Aisa prit son balai et laissa ses affaires dans le vestiaire avant de fermer la porte. L'homme tant attendu ne semblait pas être là. Elle s'avança vers la porte menant au stade de Quidditch. La Serdaigle s'arrêta au cadre de la porte, regardant dehors, vers le ciel. Le terrain lui semblait gigantesque, pourtant, ce n'était pas la première fois qu'elle venait ici. Mais c'était la première fois qu'elle était seule sur l'herbe de l’arène, les pieds au sol. Même si elle avait l'habitude de voir le stade sous cet angle, l'agitation qu'il y a habituellement entre ses tours ne lui donne pas  le droit de se concentrer sur autre chose que le jeu.
Elle posa ses pieds sur le terrain avant de caler son destrier contre le mur aux couleurs des Serdaigle, et commença à marcher un peu jusqu'aux limites au sol du terrain. Il fallait bien qu'elle s'occupe en attendant que Kiku arrive. D'ailleurs, il en mettait du temps, peut-être avait-il oublié qu'ils devaient se voir aujourd'hui ? Elle se retourna face à la porte, s'approchant de celle-ci s'arrêtant à quelque mettre de l'encadrement de l'entrée. Les bras sur sa poitrine, elle commença à espérer qu'il se souvenait de leur rendez-vous, elle n'allait pas rester ici pendant des heures non plus. Puis elle essaye de se rappeler l'heure qu'ils s'étaient donné. D'ici, elle ne voyait pas l'heure, et elle n'y avait pas non plus fait gaffe quand elle était dans les vestiaires. Peut-être était elle simplement en avance . Ça expliquerait le « retard » de Kiku....

Elle ne dut pas attendre longtemps avant d’apercevoir derrière l'encadrement de la porte la silhouette du japonais arrivé. Elle changea de position, passant des bras croisés sur sa poitrine et la main sur sa hanche. Elle ne souriait pas, mais n'était pas non plus énervée. Son visage était des plus neutres. Elle dégagea sa longue tresse pour la mettre dans son dos avant de s'approcher de son camarade de maison


▬ Salamat Pagi M.Honda.


Elle alla prendre son balai qui était juste à côté du japonais, avant de se mettre à ses côtés, face au terrain.


▬ Prêt à voler ? Avant de faire quoi que soit, j'aimerais que vous planiez devant moi. Je sais que vous avez le vertige alors je ne vous demanderais pas de faire des folies. Juste de quoi voire votre position.


Demanda-t-elle un léger sourire aux lèvres, elle était sûre que ça méthode marcherait. Même elle allait plus jouer les psychologues que les professeurs de vol.




Dernière édition par Aisa B. Dzulkifli le Lun 9 Nov - 15:09, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] Icon_minitimeJeu 15 Oct - 23:18


&





Un vol de toute envergure

✿ ℱeat Aisa B. Dzulkifli
Le jour tant attendu. Enfin. Allongé sur son lit, Kiku attendait patiemment la sonnerie de son réveil, qui marquerait le début de cette magnifique journée. Il l'avait réglé à l'aube, bien deux heures avant le rendez-vous prévu. Pourtant, il attendait, gigotant et se retournant dans tous les sens sur son matelas. Il n'avait presque pas dormi, et s'était réveillé bien plus tôt que prévu, et pourtant il était sûr de n'avoir jamais été aussi en forme. Le temps s'annonçait radieux, pas un nuage en vue dans le ciel. Le soleil pointait à peine ses rayons à l'orée des montagnes, pourtant il semblait qu'il resplendissait déjà, illuminant le parc de sa lumière chaude, éclairant les traits boisés et les bannières du terrain de Quidditch. Kiku le voyait depuis sa fenêtre. Ce lieu représentait pour lui un rêve qui se réalise. Pourtant, bien qu'il n'ait rien contre le sport magique pratiqué dans cette école, il détestait tout ce qui touchait de près ou de loin au vol, que ce soit un balai, ou même un Souaffle. Mais aujourd'hui, il aurait souhaité embrasser -sur la joue, cela va de soit- l'inventeur de cette discipline. Si tout se passait bien, il retournerait au château, sans doute trempé de sueur et mort de fatigue, mais avec le cœur enjoué et un des rares sourires radieux qu'il était capable de produire. Car aujourd'hui, il avait rendez-vous avec Aisa.

Il se tourna de nouveau dans ses draps, vérifiant la position des aiguilles sur le cadran. Il lui restait 20 minutes avant que la sonnerie ne retentisse. Il observa l'objet avec insistance, comme si cela pouvait permettre aux flèches d'avancer plus vite, mais cela n'eut aucun effet. La magie n'était jamais là quand on avait besoin d'elle! Il resta encore quelques minutes sur le dos, regardant son plafond de lit et les tentures marine qui dégringolaient des deux côtés du sommier. Mais il se lassa vite, et se tourna de l'autre côté pour ne plus voir l'horloge qui l’obsédait, et dont le bruit résonnait dans sa tête, dans la pièce, dans le château tout entier. Tic-tac. Tic-Tac. Il était certain qu'à mesure que les secondes s'écoulaient, les aiguilles avançaient de plus en plus lentement, comme pour le narguer, pour lui faire comprendre que 7h n'arriverait jamais et qu'il ne rejoindrait jamais Aisa.

À bout, il finit par se lever, désactivant la sonnerie du réveil pour se venger. Il se saisit des vêtements posés sur le pied du lit, qu'il avait préparés la veille au soir, mais en les voyant, décida d'y réfléchir à deux fois. Il avait pris un habit simple mais élégant qu'il avait acheté en compagnie de Francis quelques semaines plus tôt, quelque chose de "classique mais fashion". Mais maintenant qu'il regardait sa tenue, il se disait que ce n'était sans doute pas la plus conseillée pour un entraînement de Quidditch. Il avait choisit -sous les bons conseils du français- un gilet blanc à boutons, une cache-cœur kaki aux manches pagode, ainsi qu'une écharpe et un pantalon près du corps, tous deux bleus. C'était certes la tenue la plus chic qu'il avait jamais possédée, et il n'avait songé qu'à cela le soir d'avant, souhaitant avant tout être "présentable" devant la malaisienne. Mais ce n'était clairement pas une bonne idée pour faire du sport. Dépité, il sortit silencieusement sa valise de sous son lit, rangeant soigneusement ses habits, avant d'entreprendre de choisir autre chose. De toute façon, ce n'était pas comme s'il était pressé. Il avait plus de deux heures devant lui. Farfouillant dans ses affaires, il vit passer entre ses mains des chemises, un tas de pantalons à la coupe semblable, mais certainement pas destinés à un effort physique, pour finalement retrouver son jogging rouge, qu'il réservait à ses soirées d'écriture ou ses nuits à jouer à la Gameboy, où il avait besoin d'une tenue souple et décontractée, hors des mesures serrées de son uniforme. Mais il ne pouvait tout simplement pas envisager d'aller à la rencontre de la jeune fille avec ça. Pas qu'il n'aimait pas son jogging, au contraire. Il était son meilleur ami lors des moments où il avait besoin de bouger ou de faire de l'exercice -sur ses doigts, généralement. Mais ce n'était juste pas assez distingué pour le porter un jour comme celui-là. Observant longuement l'ensemble, il secoua finalement la tête, ressassant une pensée qui le ramenait généralement sur Terre.

"Dato janai. Ce n'est pas un rencard"

Et puis, vu le sérieux d'Aisa, elle trouverait sans doute un jogging plus approprié qu'une tenue élégante. Qu'il soit bien habillé ou non lui serait sûrement égal, tant qu'il travaillait correctement. Il enleva son pyjama et enfila à la place sa tenue, se sentait tout aussi confortable dedans. Il entreprit ensuite de brosser ses cheveux, ne laissant pas une seule mèche dépasser. Il fallait, comme à son habitude, qu'il soit parfait pour...

Il appuya sa tête contre le mur, l'y cognant doucement plusieurs fois, mais assez fort pour lui remettre les idées en place.

Dato janai... Dato janai! murmura-t-il pour lui-même.

Il s'arrêta immédiatement en entendant un de ses camarades de chambre grogner dans son sommeil et se retourner sous sa couette. Se faisant plus discret, il termina sa toilette et avisa son réveil. Il restait encore deux bonnes heures avant le rendez-vous. Habituellement, lorsqu'il devait attendre aussi longtemps, il lisait un livre, ce qui avait l'avantage de faire filer le temps à une vitesse folle. Mais cette fois, cette simple idée lui paraissait insupportable. Anxieux comme il l'était, il n'arriverait sans doute pas à lire une seule ligne. Son estomac apporta la réponse à ses questions, émettant un gargouillement sonore. Se rendre à la Grande Salle était sans doute une meilleure idée que se laisser dépérir sur sa couchette, et de risquer l'hypoglycémie. Il passa son écharpe autour de son cou -il risquait tout de même de faire assez froid à cette heure-ci-, et quitta la pièce silencieusement, direction son petit-déjeuner.


Le ventre bien rempli et prêt à l'action, Kiku dévala les marches du hall, direction le terrain de Quidditch. Comme il s'y attendait, le froid était mordant au dehors. Il resserra un peu plus son écharpe autour de son cou, soufflant sur ses mains pour les réchauffer. Ses lèvres crachèrent un filet de fumée qui s'évapora peu à peu devant ses yeux. Il marcha d'un pas sautillant sur la pelouse, fredonnant un air occidental plein de gaieté que lui avait appris Feliciano. En ce jour, il comprenait enfin la quotidienne attitude de son ami italien, joyeuse et désinvolte. Il suffisait d'une petite pensée positive au réveil -comme de savoir que l'on allait retrouver la fille que l'on aime pour qu'elle vous donne des cours de vol-, et votre journée était illuminée.

Pourtant, son enthousiasme décrût fortement à mesure qu'il se rapprochait du stade dont les banderoles s'agitaient sous les coups de vent de la matinée. À quelques mètres de l'entrée, il s'arrêta, levant la tête pour contempler la sombre et imposante façade de bois qui le surplombait, projetant son ombre sur l'herbe autour de lui. Cet endroit lui rappelait de mauvais souvenirs, comme le jour du premier cours de vol, où son balai l'avait frappé en plein visage, estimant qu'il ne lui avait pas dit "Debout!" avec assez d'autorité, ou encore lorsque cette même monture avait décollé sans son accord, filant à pleine vitesse vers les gradins avant de l'y projeter avec violence -il avait d'ailleurs fini la nuit à l'infirmerie ce jour-là, avec une grande bouteille de Pousse-os. Il secoua la tête, inspirant à plusieurs reprises pour se donner du courage. Il avait 16 ans, maintenant. Il ne pouvait plus se contenter de regarder les autres voler avec envie, cloué au sol par cette fichue peur du vide. Il voulait aussi s'élancer aux côtés de ses amis, s'élever vers le ciel pour sentir sur son visage la caresse de la brise et des nuages, se laisser tomber vers le sol pour remonter en flèche au dernier moment, et tout cela, sans jamais craindre la chute. Il hocha la tête d'un air décidé et s'avança vers les portes de l'entrée pour rejoindre les vestiaires. Il y accéda par un long couloir sombre, où le peu de lumière permettant de voir devant soi ne pénétrait que par les interstices entre les planches de la construction. Accédant enfin à la porte du vestiaire, il la poussa avec presque trop de facilité à son goût -où était-ce parce que l'anxiété remontait lentement le long de sa gorge?-, et découvrit un pièce qui n'avait rien d'un vestiaire au sens moldu du terme: le toit était fait d'un tissu semblable à celui d'une tente, et un banc de bois à crochets était placé au centre, attendant que des élèves viennent y pendre leurs affaires. Dans un coin de la pièce, un tableau noir était collé au mur, le reste des dernières stratégies de l'équipe à moitié effacées de sa surface. Il y avait des triangles à têtes rondes, représentant sans doute les joueurs, reliés par des flèches à divers endroit d'une ellipse symbolisant le terrain -il reconnu les cercles plantés au bout de poteaux qui servaient à marquer les points. Tout cela avec l'air bien complexe. Mais ces schémas auraient sans doute plus de sens pour lui lorsqu'il intégrerait l'équipe -bien qu'il doutait fortement de pouvoir la rejoindre un jour. Il avisa un tas de balais empilés au fond de la pièce, et choisit celui qui semblait le plus approprié à sa taille, c'est à dire... pas si grand. Il l'observa un moment, puis demanda, comme s'il allait lui répondre:

▬ Tu ne vas pas me frapper ou m'envoyer dans les gradins, toi, hein?

Bien évidemment, le bout de bois resta muet comme... un balai. Se trouvant ridicule, Kiku soupira, et prit la direction de la sortie. Il jeta un œil à sa montre, pour se rendre compte qu'il était pile à l'heure. Aisa détestait sûrement pas les gens en retard, mais peut-être n'appréciait-elle pas aussi ceux qui arrivaient en avance? On ne savait jamais, cette fille était déjà bien compliquée. Il déboucha finalement sur l'aire de jeu, immense et à la pelouse bien coupée, qui ne fit que l'impressionner davantage. Il se sentait tout petit et avait le sentiment d'être entré dans le ventre d'un monstre, ce qui était à la fois fantastique et terrifiant. Mais il n'eut pas plus de temps pour contempler le décor, car il remarqua enfin la présence d'Aisa, qui avançait vers lui à petits pas, repoussant sa longue tresse derrière son dos. À cet instant, si Kiku ne l'avait pas déjà aimé, il en serait tombé fou amoureux. La tenue de Quidditch lui allait étonnement bien malgré son design plus que discutable, soulignant son corps longiligne et frêle. Ses cheveux, bien qu'attachés, laissaient retomber quelques mèches capricieuses sur ses épaules, ses joues et son front, et la coiffure qu'elle s'était faite lui allait à ravir. Elle lui rappela ce soir béni où il avait eu l'honneur d'attacher ses cheveux en deux longues tresses -merci à Eika d'avoir détruit ses élastiques-, et il s'empourpra à ce simple souvenir. Le voix de la jeune fille acheva de lui faire perdre le tête.

Salamat pagi, M.Honda.

Elle aurait pu le demander en mariage que cela lui aurait fait le même effet. Il eut toute les peines du monde à ouvrir la bouche -elle ne lui avait jamais paru aussi sèche-, pour balbutier quelques mots presque inaudibles, baissant la tête pour ne pas croiser son regard.

O-ohayou gozaimasu, Dzulkifli-san...

Comme si elle ne l'avait pas entendu, elle alla récupérer son propre balai, posé sagement contre le mur, derrière le japonais. Elle revint ensuite face à lui, lui adressant un léger sourire qui failli lui décrocher le cœur, lui demandant:

▬ Prêt à voler ?

Il n'avait jamais été aussi peu déterminé à monter sur cet engin de malheur. Mais avait-il le choix? Il hocha la tête.

▬ Avant de faire quoi que soit, j'aimerais que vous planiez devant moi. Je sais que vous avez le vertige alors je ne vous demanderais pas de faire des folies. Juste de quoi voir votre position.

Il acquiesça de nouveau, et observant sa monture avec perplexité, il décida d'omettre la partie "Je me fait respecter par mon balai", et l'enfourcha directement. Son destrier n'apprécia apparemment pas, car il émit un brusque mouvement à l'arrière, le catapultant par dessus le manche. Le japonais se retrouva au sol, sa tête résonnant comme un tambour. Il mit quelques secondes à se rendre compte de ce qu'il venait de se passer, mais c'est en voyant Aisa le surplombant, penchée sur lui, qu'il comprit qu'il venait de se faire éjecter de son balai. Et se releva rapidement, époussetant l'herbe sur son survêtement. La honte! Il n'avait même pas commencé à voler qu'il se retrouvait déjà par terre. Et devant la malaisienne, de surcroît! Il chercha bêtement une excuse, lâchant un sourire désinvolte.

▬ Ah, j'avais oublié, il fait d'abord lui demander de se lever, c'est bien ça?

Ce n'était pas comme si cela était écrit dans les trois quarts des livres de Quidditch qu'il avait lu dernièrement. Il alla se positionner à côté de sa monture, qui s'était reposée tranquillement au sol comme pour se moquer de lui. Kiku leva le bras droit, bien décidé à lui montrer qui était le chef. Mais sa cabriole la minute d'avant l'avait déstabilisé, ainsi il ne put que marmonner, avec autant d'autorité qu'un enfant de primaire:

▬ D-debout!

Il crut que c'était gagné en voyant l'avant de son balai se soulever de terre, mais il se contenta de le frapper au poignet avant de retomber mollement au sol.

▬ Aouch! Ite...

Observant la jeune fille du coin de l'oeil, il vit qu'elle semblait exaspérée par si peu de savoir-faire. Il commençait à être à bout, et ils n'avaient même pas commencé. À quoi cela servait-il d'étudier la théorie, si c'était pour se retrouver avec une monture capricieuse? Serrant la mâchoire, il leva de nouveau le bras, avec plus de conviction, et prononça, d'une voix ferme, et dans sa langue natale:

Debout!

Cette fois, le balai ne fit pas un pli et s'envola directement jusqu'à sa main, prêt à être monté. Kiku ne put retenir un sourire, qui s'effaça bien vite. Il n'y avait pas de quoi être fier, ce n'était encore que le début. Aisa devait sans aucun doute le trouver ridicule. Sans jeter de regard vers elle pour ne pas voir la moquerie ou la déception pointer dans ses yeux, il passa sa jambe par dessus le manche, et essaye de se rappeler la suite du programme. Frapper légèrement du pied au sol pour un décollage en douceur, avait-il lu. Il s'exécuta, donnant un petit coup de talon sur l'herbe. Presque immédiatement, et même trop rapidement à son goût, le balai commença à s'élever, l'emmenant plus haut qu'il ne l'aurait souhaité. S'efforçant à ne pas paniquer, le japonais s'appuya sur l'avant du manche pour l'obliger à redescendre. S'il avait maîtrisé la télépathie, voilà ce que le destrier aurait entendu:

▬ Moins haut! Moins haut! Moins haut!

Il transforma ses pensées en gestes, se concentrant à tout prix sur les manuels, dont il repassaient inlassablement les informations dans sa tête. Si vous avez un balai sensible, réduisez la portée de vos mouvements et inclinaisons. De toute évidence, sensible était un euphémisme dans le cas présent. Il appliqua donc cette technique pour l'atterrissage, soulevant très légèrement le manche pour qu'il se stabilise en douceur à un mètre du sol. Le balai obtempéra, et réduisit l'altitude de manière moins brusque, s'arrêtant à la hauteur d'Aisa. Kiku essaya de calmer sa respiration, qui commençait à s'emballer, et après quelques secondes, apprécia de manière satisfaite la facilité avec laquelle il planait. Il devait reconnaître que c'était très exaltant de ne plus toucher terre, de se tenir ainsi entre elle et le ciel. Ses jambes, d'abord crispées contre le manche, s'étaient détendues et il battait lentement le vide pour ne pas alarmer sa monture. Une fois de plus, il laissa transparaître une mine réjouie. C'était déjà un grand pas pour lui. Mais il savait que cela allait se compliquer. Il n'était qu'un mètre au dessus du sol. Il suffirait qu'il s'élève un peu, de voir la pelouse s'éloigner, pour très vite perdre son sang-froid et paniquer. Il crevait de peur à cette idée. Mais la promesse était tellement belle. Il leva la tête vers le ciel, contemplant l'immense étendue bleue sans tâche. Il se voyait déjà là-haut, filant au côtés des oiseaux. Et c'était Aisa qui lui permettrait de réaliser ce rêve.


Dernière édition par Kiku Honda le Mer 13 Avr - 0:23, édité 3 fois
Kikoo, la victime
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MessageSujet: Re: [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] Icon_minitimeLun 9 Nov - 15:08


Ft. Kiku Honda


Un vol de toute envergure.





             Aisa avait sentie dès l'entrée de son « élève » sur le terrain que celui-ci était tendu et très peu sur de lui sur ce qu'il allait faire. Elle se recula un peu avec son balai laissant le champ libre à Kiku, elle se contentera de le regarder pour le moment. Non pas de haut comme elle le laissait croire, mais calmement, attendant les exploits du japonais. Elle ne du pas attendre longtemps ! En effet Honda avait décidé de s'asseoir directement sur son balai. Elle soupira, sachant très bien ce qui allait se passer par la suite : son destrier allait le refuser d'une manière simple et efficace. Mais elle ne dit rien, le laissant dans son erreur, au moins, la prochaine fois, il y pensera. Contre toute surprise, le balai le propulsa loin de lui, le laissant atterrir juste en face d'elle. La malaisienne le regarda, baissant légèrement la tête et soupirant de nouveau. Mais pourquoi était elle devenue son professeur de vol particulier déjà ? ça se voyait bien qu'il n'avait aucune chance en cette matière. Rien que le fait d'oublier de demander à son balai de se lever alors que c'est la base de cette matière le prouvé. Mais la raison lui revient d'un coup en tête : la fleur... La fleur d'Hisbicus que le Japonais lui avait si gentiment refaite. Mais cela n'empêchait pas qu'il était mauvais dans ce domaine... Le vol ne lui était vraiment pas approprié. Il se releva devant elle, un sourire pas rassuré aux lèvres.


▬ Ah, j'avais oublié, il fait d'abord lui demander de se lever, c'est bien ça?


Elle se contenta de le fixer air de dire «  non... Vraiment... ? ». Mais Kiku ne semblait pas vouloir la regarder dans les yeux, et il valait mieux pour lui, étant donné le regard qu'elle lui offrait en ce moment même... La serdaigle attendit qu'il se retourne pour lâcher un soupire. Bon, au moins, il y retournait. Il n'allait pas abandonner. Enfin, c'était peut-être juste car elle était là, qu'il n'abandonnait pas. Mais cela lui importait peu, il finirait par voler, elle avait dit qu'elle ferait ce miracle, elle le ferait. Aisa fixa son camarade de maison se replacer à côté de son destrier, allait-il se faire obéir ? Avec le ton employé, la réponse fut rapide et courte : non. Observant le balai qui se reposait tranquillement au sol. Elle lâcha un autre soupire, passant sa main sur son visage. Ils avaient du travail... Beaucoup de travail... Mais bon, il ne fallait pas se décourager, hein ? Elle lança un regard insistant au balai de Kiku, comme pour lui ordonner de ne pas faire trop son malin. Mais il semblerait que sa menace soit inutile, le japonais avait parlé d'une voix autoritaire. Sûrement dans sa langue natal, vu qu'elle n'avait pas comprise. Mais ça semblait marcher. Le balai s'envolait jusque dans la main du 6ème année, sans le narguer cette fois. Elle posa son balai au sol, parallèle à elle, mais sans rien faire pour le moment, préférant continuer à observer la scène. En levant la tête pour le regarder monter, la remplaçante de l'équipe du mettre une main au-dessus de ses yeux pour se protéger du soleil. Pour quelqu'un qui n'aimait pas la hauteur, elle le trouvait parti bien haut. D'ici elle pouvait l'imaginer grimacer et essayer en vint que son balai redescende. Avec le soleil dans les yeux Aisa ne pouvaient pas vraiment voir ce qui se passait, mais elle savait qu'il avait lu pas mal de livre sur l'art de voler, il reviendrait devant elle à un moment ou un autre, elle ne s’inquiétait pas pour ça. D'ailleurs, c'est ce qu'il fit, se posant calmement face à la malaisienne. Elle pouvait entendre d'ici sa respiration haletante, comme s'il avait fait un marathon... Elle remarqua aussi le petit sourire de ce dernier, il lui en fallait peut pour qu'il soit fier, même pour quelqu'un qui a le vertige, juste planer devant quelqu'un n'était pas un si grand exploit...
Maintenant que son balai l'obéissait, il fallait l'habituer à la hauteur. Pour ça quoi de plus simple que de monter dans le ciel ? Exactement au même endroit qu'il regardait en ce moment. Elle leva le bras face à son balai avant de lui demander d'un air autoritaire mais calme de se lever, ce qu'il fit directement, se déposant dans sa main prête à être utilisé.


▬ Ne vous réjouissez pas trop vite Antoine de St Exupéry. Le plus dure commence maintenant.


Sur ses mots, elle enfourcha son destrier avant de lui demander de planer pour se mettre à la même hauteur que Kiku, le regard sérieux.


▬ Nous allons travailler votre peur du vide. Vous allez simplement et lentement demander à votre balai de monter dans le ciel. Les gradins seront votre plafond. Je vous suivrais sur le côté, à votre rythme. S'il se passe quoi que ce soit, je vous rattraperais.


Bien sûr elle ne lui demandait pas de voler très haut pour une première fois, juste qu'il travaille cette peur de voler. Si elle se m'était à côté de lui, c'était uniquement en sécurité.





Dernière édition par Aisa B. Dzulkifli le Ven 22 Juil - 21:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] Icon_minitimeJeu 26 Nov - 21:05


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Un vol de toute envergure

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Son extase fut de courte durée. Il lui suffit de jeter un coup d'oeil fier vers Aisa, avant de se rendre compte qu'elle l'observait en silence, presque avec affliction. Il détourna aussitôt les yeux, se concentrant plutôt sur le maintien de son destrier au dessus de sol, évitant ainsi qu'il ne perde de l'altitude. Plutôt que de chercher à se faire mousser, il valait mieux pour lui qu'il s'habitue à cet effort constant, qui devait devenir une seconde nature pour ceux qui souhaitaient découvrir la magie du vol. La demoiselle sembla du même avis, car elle se prépara à lui dicter la suite du programme, commandant à son balai de se lever, ce qu'il fit sans opposer de résistance. Il y avait une certaine fermeté dans sa voix, bien que son timbre restait posé et serein, presque doux. Comme si elle ne donnait pas seulement un ordre, mais que c'était aussi un souhait, la demande que son compagnon de vol la soutienne. Une fois de plus, Aisa coupa court à cet instant de rêverie, le ramenant à la réalité avec une touche de sarcasme:

▬Ne vous réjouissez pas trop vite, Antoine de St Exupéry. Le plus dur commence maintenant.

La voilà qui faisait de l'humour? Ce qui aurait dû le vexer ne fit que le réjouir davantage. Si elle était capable d'ironie en sa présence, c'était qu'elle commençait à se détendre... Ou bien, elle n'avait trouvé aucun autre moyen de lui faire comprendre sa nullité sur un balai sans être méchante. Il préférait ne pas songer à quelle hypothèse était la bonne.

Elle enfourcha la monture et s'éleva à ses côtés quelques mètres au dessus de la pelouse, sa robe voletant lègerement dans la brise qui passa sur le terrain à ce moment-là. Le japonais oublia pendant une seconde ce qu'ils faisaient là, perdu dans la contemplation des mèches folles de la malaisienne, qui s'agitaient autour de son visage, encadrant ses yeux sombres d'un voile dansant. Il faillit rater les premiers mots qu'elle lui adressa pour lui donner le nouvelles directives. Il secoua un peu la tête en papillonnant des yeux et prêta une oreille attentive à ce qu'elle lui expliquait:

▬Nous allons travailler votre peur du vide.

Oula. Ces seuls mots le laissèrent présager le pire. Cela dû se voir sur son visage, car il était certain d'avoir blémi à l'idée de se retrouver plus haut qu'il ne l'était déjà. S'il n'était pas aussi déterminé, il lui aurait dit qu'il en avait appris assez pour aujourd'hui, que cela avait été très instructif mais qu'ils continueraient une prochaine fois. Une vraie poule mouillée, en somme. Heureusement, il eut la bonne idée de garder la bouche fermée pour taire les protestation qui risquaient de se faire entendre. Il se contenta de hocher la tête d'un air peu rassuré.

▬Vous allez simplement et lentement demander à votre balai de monter dans le ciel. Les gradins seront votre plafond.

Haha, comme s'il avait eu l'intention de monter plus haut! Pas besoin de lui imposer une limite, il faudrait plutôt lui établir un niveau minimum pour être sûr qu'il ne reste pas collé au plancher des vaches. Il se doutait qu'Aisa elle-même ne se faisait pas la moindre illusion quant à l'altitude à laquelle il allait voler. Et pour preuve, elle n'avait pas l'intention de le laisser voltiger seul:

▬Je vous suivrai sur le côté, à votre rythme. S'il se passe quoi que ce soit, je vous rattraperai.

Il s'imagina, tombant à la manière des héroïnes de shojo japonais dans les bras de sa sauveuse, après une mauvaise chute -ce qui ne manquerait sûrement pas d'arriver. Il chassa de nouveau ses pensées stupides et acquiesça, affichant une mine sûr de lui, alors qu'au fond, il crevait de peur. Après avoir pris une grande inspiration -qui se voulait discrète, mais qui ne passa sûrement pas inaperçue pour son professeur-, il redressa légèrement le manche de son balai pour lui demander de s'élever. Ce dernier sembla plus docile qu'au début de l'entraînement, ou peut-être était-ce Kiku qui s'était habitué à sa manipulation, car il s'éloigna du sol avec une douceur non négligeable, comparée aux précédentes tentatives. Le japonais le remercia intérieurement, mais déchanta vite en voyant les brins d'herbe se faire de plus en plus petits sous ses pieds, qui se balançaient dans un vide de plus en plus grandissant. Il avait lu dans de nombreux ouvrages, et même vu dans de nombreux films que lorsque l'on avait le vertige, il ne fallait surtout pas regarder en bas. Pourtant, son regard restait fixé sur l'étendue proprette et bien tondue, comme hypnotisé par la couleur qui brillait dans le soleil du matin. Comme si son cerveau trop lent mettait un moment à assimiler le pourcentage de dangerosité à mesure qu'il montait, avant de déclencher la réaction  de rejet. Car plus il la dévisageait, plus il sentait son estomac s'agiter. Il recommença à se crisper sur sa monture, qui sembla ralentir l'allure comme pour le pousser à ne pas abandonner. Il répéta dans sa tête, comme une litanie, les mots qu'il avait tant lus et entendus:

"Ne regarde pas en bas. Ne regarde pas en bas!"

Il finit enfin par s'arracher à sa contemplation, relevant les yeux vers les gradins aux fanions colorés. Mais même cette vue ne suffit pas à calmer sa terreur, car il connaissait pour y avoir fait face la hauteur des planches, ainsi le calcul n'était pas bien long pour assimiler sa distance au sol. Il n'était qu'à mi-hauteur des bancs, et pourtant c'était comme s'il stagnait déjà dans l'éther. Excepté que cela le terrorisait.

Finalement, pour ne plus faire face à sa peur, il leva carrément ses yeux noisette vers le plafond vide de nuage. En une fraction de seconde, ce bleu uni et immense suffit à lui faire oublier son envolée. Il ne savait plus désormais où il était, sachant seulement qu'il se situait entre les cieux et la terre. Il ne voyait plus ce qu'il se passait en bas, et le tremblement de ses jambes le quitta presque naturellement. Son expression tétanisée quelques secondes plus tôt se radoucit et son esprit se vida peu à peu de toute crainte.

Mais ce qui devait arriver arriva. À force de fixer le ciel, il n'avait pas remarqué que son balai partait de plus en plus à reculons, et que ses cheveux se décollaient lentement de sa nuque en sueur. Il n'entendit pas le cri de la malaisienne avant que son destrier ne chute vers l'arrière .

Il sentit que quelque chose clochait en sentant son estomac se renverser, et sa frange se relever. Et pour couronner le tout, il vit apparaître dans son champ de vision les marches censés se situer dans son dos. Excepté qu'elles étaient à l'envers.

Il sursauta, se rendant enfin compte qu'il était en train de filer la tête la première vers le sol, mais étrangement, aucune peur ne l'accabla. Il resta calme, serein, la théorie qu'il avait avalée des jours durant conduisant spontanément ses gestes, comme gravée en lui à la manière d'un sortilège. Il resserra sa prise sur le manche, se penchant en avant pour sentir au mieux les mouvements de son balai, et calcula en une fraction de seconde l'angle nécessaire à son virage pour éviter de s'écraser en contrebas. À sa vue, le monde était sans dessus-dessous, pourtant, c'était comme s'il assimilait parfaitement l'espace autour de lui, que tout avait toujours était dans ce sens là. Il se prépara à effectuer sa manoeuvre, fonçant toujours, sûr de lui, et, au ras du sol, redressa sa monture, rasant les brins d'herbe pour remonter en chandelle. Le vent autrefois doux lui fouettait maintenant le visage, avec violence, comme s'il pouvait l'empêcher de monter toujours plus haut. Alors qu'il reprenait de l'altitude, le regard de nouveau fixé vers l'azur, sa conscience se décida enfin à lui adresser les mots dont il avait besoin:

"Si tu apprends à maîtriser parfaitement ton balai, tu n'auras plus de raison de craidre la chute, car il n'y aura plus de risque que tu tombes"

Le ciel serait son terrain de jeu.

Il fit un tour du terrain, ralentissant progressivement l'allure pour rejoindre Aisa, qui n'avait pas pu intervenir à temps, bien qu'il n'ait finalement pas eu besoin d'aide. Il s'arrêta lentement près d'elle, légèrement essouflé et surpris, réalisant petit à petit ce qu'il venait de faire. Il avait réagi à l'instinct, lui qui détestait cette discipline quelques jours plus tôt. Une fois de plus, il tenta de se montrer désinvolte, comme s'il ne venait pas de froler une blessure grave, ou même la mort.

▬Ouf, c'était moins une! fit-il en se grattant la nuque.

La jeune fille ne sembla pas trouver cela drôle. Il perdit son sourire, baissant les yeux avec l'air d'un enfant pris en faute.

▬...Je suis désolé. Je n'ai pas tenté de faire le pitre ou quoi que ce soit. Je ne suis simplement pas rassuré.

Dixit le monsieur qui venait de faire une plongée arrière avant de remonter en piquet.
Kikoo, la victime
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MessageSujet: Re: [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] Icon_minitimeVen 22 Juil - 19:23


Ft. Kiku Honda


Un vol de toute envergure.





             Elle se contenta de le regarder dans un premier temps, restant quand même à une distance respectable en cas de problème. Bien que son visage montrait une certaine confiance en lui ses actions et surtout sa respiration montrait le contraire. Quoi qu'il en soit, le voilà en train de s'envoler lentement, mais sûrement. La malaisienne le suivi donc à sa vitesse et ne tarda pas à réaliser que son regard plongeait vers l'étendue verte du terrain... Aisa grimaça un peu en faisant un petit appel de langue pour qu'il la regarde elle et pas le sol. Ça n'a pas réellement marché, mais au moins il regardait le ciel. Au moins, il ne regardait plus en bas, il lui suffisait que rester comme un petit moment et elle l'aurait fait redescendre. Pour une première leçon de vol, juste vaincre son vertige ainsi était plus que suffisant. Ils auraient pu, par la suite, parler sur le gazon de plusieurs méthodes pour vaincre sa crainte du vol. Mais pendant qu'elle pensait à autre chose, la serdaigle remarqua que le japonais était en train de se renverser en arrière.


▬ He ! M. Honda ?


Elle se rapprocha doucement pensant que sa voix l'avait interpellé et qu'il se redresserait, mais l'inverse se produit. Aisa le vit descendre à toute vitesse vers le sol, tête en première. Son expression changea : elle grimaça avant de plonger avec lui la main tendue pour essayer de le rattraper. Cet homme allait se cracher si elle ne faisait rien. Pour une fois, son esprit ne pensa pas au futur, aux conséquences, mais juste au présent. Il fallait qu'elle le rattrape. Et pourtant, elle n'y arrivait pas, comme si son balai ne voulait pas aller plus vite. La malaisienne s'aperçu que le serdaigle avait arrêté de simplement « tomber » vers le sol, il y allait de lui-même, accélérant par la même occasion. C'était donc pour ça qu'elle n'arrivait pas à le rattraper ? Il allait plus vite qu'elle ? Ça la frustrait, mais il fallait reconnaître que sa vitesse était supérieure à la sienne. La jeune fille se redressa avant Kiku, lui laissant la place pour faire sa manœuvre.

Elle ferma les yeux le laissant faire son tour du terrain pendant qu'elle remontait lentement à une hauteur respectable. Pour le coup, elle l'attendait de pied ferme, il allait l'entendre. Elle le regarde s'approcher de lui un air neutre sur le visage, toutes les émotions qu'Aisa avait affichées plus tôt s'étaient envolés, comme s'il ne s'était rien passé. Une fois qu'il était assez proche d'elle, la malaisienne fronça les sourcils.


▬ Ouf, c'était moins une!  


Il souriait tout en se grattant la nuque, comme si de rien été... Cependant, il semblait avoir rapidement comprit qu'elle ne trouvait pas très amusant, il perdit son rictus ridicule et baissa les yeux pendant qu'elle continuait de le fixer. Elle cherchait ou commencer : le fait qu'il n'est pas maîtrisé son balai et qu'à cause de ça, il a failli mourir ? Ou alors peut être le fait qu'au lieu de simplement se relever une fois qu'il est eu le contrôle et s'arrêter là, Monsieur à voulu jouer les malins et faire un tour de piste ? Heureusement qu'il avait le vertige, à croire qu'il jouait simplement la comédie...


▬ ...Je suis désolé. Je n'ai pas tenté de faire le pitre ou quoi que ce soit. Je ne suis simplement pas rassuré.


Et bien, il semblerait que c'était sa seule défense. Aisa croisa les bras sur son balai avant de répliquer.


▬  Oui bien sûr, vous êtes désolé... Je ne sais pas où commencer... Peut-être par le fait que vous avez faillit mourir car vous sembliez penser à autre chose et donc votre balai a basculé ? Ou alors le fait que pour quelqu'un qui a le vertige je vous ai trouvé très doué l'espace de quelque minute, comme si d'un coup tout s'était envolé ? À croire que vous vous faites passer pour ce que vous n'êtes pas ? De plus, quand on est « pas rassuré » on ne reste pas sur son balai comme vous le faites, on redescend au sol pour reprendre ses esprits, surtout après ce qui s'est passé. Je vous trouve, au contraire, très sûr de vous en ce qui concerne le vol. La preuve il vous a suffi de quelques minutes pour ne plus vous apercevoir que vous êtes en train de voler en attitude.


Ça se voulait être une engueulade, mais ça s'est fini en compliment... De toute façon, qu'est-ce qu'elle pouvait dire de plus ? Elle se contenta de pointer du doigt la tour des gryffondors sur le côté pour lui montrer à quel point ils étaient hauts dans le ciel sans que celui-ci ne le remarque.



Serdaigle
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MessageSujet: Re: [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] [Octobre 1990] Un vol de toute envergure. [Ft. Kiku Honda] Icon_minitimeLun 19 Sep - 18:18


&





Un vol de toute envergure

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Il sut rien qu'en voyant son expression qu'elle n'avait pas été convaincue par son excuse. Lui-même ne l'était pas.

▬ Oui bien sûr, vous êtes désolé... Je ne sais pas où commencer... Peut-être par le fait que vous avez faillit mourir car vous sembliez penser à autre chose, et donc votre balai a basculé ?

La voilà qui l'assaillait de reproches. Lui qui voulait se rapprocher d'elle grâce à ce cours, c'était raté. Il n'était même pas sûr qu'après ça, elle accepterait de le revoir. Il faudrait trouver un autre moyen de devenir son ami. D'ailleurs, s'il n'avait pas eu aussi peur du vide, sa distraction aurait sans doute été toute autre. Et s'il avait été plus direct, il aurait dit à la jeune malaisienne que ce qui l'avait aveuglé n'était autre que la beauté de son professeure elle-même. Mais jamais il n'aurait le cran de dire une telle chose. Pour le moment, il la laissait juste l'incendier pour une action qu'il ne comprenait pas lui-même, alors qu'elle avait été effectué par son propre corps.

▬ Ou alors le fait que pour quelqu'un qui a le vertige, je vous ai trouvé très doué l'espace de quelques minutes, comme si d'un coup tout s'était envolé ?

Elle avait beau lui poser la question, lui-même n'y comprenait rien. Pourtant, la vérité était bien là: pendant une seconde, il avait oublié son vertige, et avait réussi à rétablir son balai comme s'il était un prolongement de sa propre peau, et qu'il le maîtrisait à la perfection. Il ne savait pas que c'était possible, mais il irait à coup sûr se renseigner sur la question une fois retourné à l'intérieur du château. Un petit passage à la bibliothèque pour rechercher des cas similaires dans "La Quidditch à travers les âges" s'imposait. Mais pour l'heure, il devait endurer les remarques acerbes, blessantes, et pourtant véridiques d'Aisa. C'était vraiment mystérieux.

▬ À croire que vous vous faites passer pour ce que vous n'êtes pas ?

La voilà qui le prenait pour un menteur, à présent! Au yeux de toute personne logique, cela aurait en effet été le cas, même pour lui. N'importe qui aurait conclu de ces deux dernières minutes qu'il voulait juste frimer en faisant croire qu'il avait miraculeusement découvert les secrets du vol alors qu'il était supposé souffrir de vertige. Cette séance qui était censée améliorer leurs relations était à présent en train de mal tourner.

▬ De plus, quand on est « pas rassuré » on ne reste pas sur son balai comme vous le faites, on redescend au sol pour reprendre ses esprits, surtout après ce qui s'est passé. Je vous trouve, au contraire, très sûr de vous en ce qui concerne le vol. La preuve, il vous a suffit de quelques minutes pour ne plus vous apercevoir que vous êtes en train de voler en attitude.

Il mit un instant à comprendre de quoi elle lui parlait. Distrait comme il l'avait été par sa chute libre et sa miraculeuse remontée, il n'avait pas remarqué qu'il était toujours en vol, et bien plus haut que sa phobie ne lui aurait permis en temps normal. Ce n'est que lorsqu'il aperçut la tour Gryffondor que la Serdaigle lui désignait, qu'il se rendit compte de l'altitude à laquelle il planait, sans aucun problème, comme s'il avait toujours vécu ainsi, dans les airs, perché son sa monture. Cependant, cette prise de conscience fut un peu trop violente pour lui. Il baissa par réflexe les yeux vers le sol, malade d'avance à l'idée de ce qu'il allait découvrir. Le sol se trouvait à une distance effarante. Jamais il n'était allé aussi haut, et s'il avait pu penser à quoi que ce soit, il aurait été étonné de ne pas s'être déjà évanoui. Mais cette simple idée aurait en effet pu le faire tourner de l’œil, alors il se réjouit plus tard de ne pas s'être attardé dessus. Le regard toujours fixé en dessous de lui, il se mit soudain à trembler, sa tête se mettant tout à coup à tourner. Il fallait qu'il descende. Tout de suite. Il devait conserver ce calme qui l'avait habité quelques instants auparavant. Il se répéta, telle un litanie, les paroles qui lui semblaient si logique alors qu'il faisait un magnifique tour de terrain sans accro: "Si tu apprends à maîtriser parfaitement ton balai, tu n'auras plus de raison de craindre la chute, car il n'y aura plus de risque que tu tombes". Il chantait intérieurement, essayant de retrouver un semblant de calme. Aisa devait voir à présent que son vertige n'avait rien de simulé. Kiku était livide. Il décida de l'informer en quelques mots de sa situation et de ce qu'il comptait faire. Étonnamment, il ne régurgita pas son petit déjeuner en ouvrant la bouche:

▬ Je.... je ne me- sens pas très bien... Je vais... redescendre.

Il se pencha légèrement en avant, pour que son balai s'incline. Ce dernier sembla comprendre le message -il était décidément bien docile, quand on le connaissait un peu- et piqua doucement vers le sol, pour ne pas brusquer celui qui le montait, le ramenant doucement sur la terre ferme. Dès qu'il posa le pied sur la pelouse verdoyante, le japonais descendit immédiatement du balai et se laissa tomber à genoux, les jambes flageolantes. Il en avait trop fait pour aujourd'hui. Il lui fallait du repos... ou une quelconque aide psychologique pour oublier cette expérience terrifiante. Essayant de respirer calmement pour contenir les battements de son pauvre cœur affolé, il attendit qu'Aisa le rejoigne pour lui demander de mettre fin à la leçon. D'ailleurs, il avait fini par oublier la raison première de ce cours. Il allait sans dire que c'était un échec sur toute la ligne. Il retenterait le coup une prochaine fois, mais ce ne serait pas une affaire de vol, s'il voulait éviter la mort ou une crise cardiaque foudroyante. Lorsqu'il entendit la malaisienne se poser à ses côtés, il évita de la regarder en lui demandant ce service. Il devait avoir l'air pitoyable, ainsi prostré après avoir eu ce qui semblait être la peur de sa vie, alors qu'une seconde avant, il s'en sortait aussi bien que Victor Krum.

▬ Je... j'aimerais que l'on s'arrête pour aujourd'hui, si tu veux bien. Je ne me sens pas de continuer à voler.

Il se releva difficilement, lui faisant face, mais fixant ses pieds comme un enfant pris en faute. Il s'inclina légèrement devant elle.

▬ Mais... je te remercie tout de même pour ce que tu m'as appris aujourd'hui. Merci d'avoir pris de ton temps pour m'aider. Et... encore désolé pour ce qui est arrivé tout à l'heure. Je ne sais pas ce qui s'est passé...

C'était encore une excuse bancale, mais c'était la stricte vérité. Il commença donc à s'éloigner, espérant qu'elle le laisserait s'en aller sans l'attaquer davantage. Si elle le faisait, c'était sans doute car elle avait pitié de lui. Mais pour l'heure, cela ne lui importait pas. Il aurait tout le temps de méditer sur sa stupidité et de se morfondre en se donnant des gifles une fois rentré au dortoir.
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