Lecture au soleil

FEAT Peter Kirkland

Aujourd'hui, il faisait beau. Très beau. Cela s'était ressentit dès le matin lorsque la jeune algérienne, Saïda s'était levée. Le soleil nimbait de chaleur le dortoir et cela rendit la jeune fille de bonne humeur. Elle décida donc de sortir dès qu'elle pourrait, le temps s'y prêtait bien non ?... C'est ainsi qu'elle se retrouva dehors en début d'après-midi, un livre sous le bras. "Contes et légendes arabes", son livre préféré, avec dedans son histoire favorite, "les deux vizirs". La fille au teint balzane savoura les différents fumet de fleur et de pollen qu’exhalait la nature. L'odeur du printemps... Pensa-t-elle avec un léger sourire amusé.

Elle s'avança un peu à l'écart des autres élèves qui avaient également eut l'idée de profiter du beau temps et alla s'asseoir dans un coin en solitaire. L'herbe douce lui chatouilla les cuisses et elle s’allongea dans la mer verte. Elle aurait aimer se déchausser pour profiter plus amplement de la douceur du sol mais de peur de paraître étrange s'en abstint. Le soleil inonda son visage de sa chaleur et, fermant un instant les yeux, elle se laissa caresser par cette douceur maternelle que lui offrait l'astre jaunâtre et rayonnant. Il faisait tout de même un peu frais et de temps à autre une brise légère venait la rafraîchir.
Mais ça ne la dérangeait pas, bien au contraire, elle se sentit totalement détendu. Ce qu'elle ne ressentait que très rarement d'ailleurs. Finalement, elle rouvrit les yeux doucement et saisit son lourd livre. Ouvrant le bouquin au dessus de sa tête elle fit défiler les pages devant ses yeux.

Le livre en contre jour diffusé sur son visage une large ombre rectangulaire et noir et Saïda s'amusa quelques secondes avec avant d’entamer sa lecture. Elle prit une histoire au hasard et laissa défiler ses yeux de droite à gauche sur les lettres arabes. Ce livre, c'était un cadeau de ses parents, elle l'aimait presque autant que son chat et en prenait grand soin. Malgré son odeur de vieux papier la couverture conservée sa brillance d'autant et n'avait que quelques déchirures.
La jeune fille se plongea dans sa lecture et dans les fables orientales d'il y a des années que l'on comptait l'hors du ramadan quand la faim était trop insupportable.

GALLINEA (c)

Lecture au soleil

FEAT Peter Kirkland

L'algérienne était plongée dans son livre. Ses yeux voguant sur les lettres arabes elle était au milieu d'un conte. Elle s'imaginait facilement les grands palais aux odeurs d'épices, les belles dames voilées et les déserts immenses que l'ouvrage comptait. Tant et si bien qu'elle n'entendit pas le jeune garçon s'approcher. Elle ne se rendit compte de sa présence que lorsque son ombre s'ajoutant à celle du livre lui coupa la sensation de chaleur générée par le soleil. Aussi elle abaissa son livre. Plus jeune que lui et plus petit, la tignasse blonde de garçon indiqua facilement à Saïda qu'il s'agissait de son ami Peter. Bien que celui soit en contre-jour, d'ailleurs.

" Hey Saïda ! Je te dérange ? "

La jeune fille posa son livre, prenant le risque de perdre sa page et se redressa, assise au milieu de la mer verte et vive qu'était le parc actuellement. Elle se sentit légèrement mal à l'aise. Elle n'avait pas beaucoup put lui parler depuis ce soir d'hiver où au milieu de la neige elle l'avait frapper. Finalement, après un instant elle finit par répondre.

"Selam Peter... Tu m'dérange pas..."

Elle tapota le sol frais à côtés d'elle et tout en se mettant en tailleur lui offrit un léger sourire gêné. Elle ne désirait rien de plus que de pouvoir se réconcilier avec lui et tandis que le vent vint soulever sa chevelure brune presque noir parsemée de reflets plus clairs elle songea à l'époque où ils étaient encore de très bon amis. Ces rigolades qu'ils se payaient, lorsque la mouette du garçon déféquait sur la tête de quelques élèves désagréable !... Rien que de penser à ces moments là, Saïda se sentit toute émue et s'empêcha intérieurement d'être nostalgique.

"Assied-toi s'tu veux... Sa fait longtemps qu'on a pas parler..."

C'était à elle de faire en sorte qu'ils puissent retrouver ces rigolades d'autant, il avait déjà fait le premier pas. A elle de faire l'effort du reste.

GALLINEA (c)

Lecture au soleil

FEAT Peter Kirkland

L'enfant blond s'assit à ses côtés, aplanissant l'herbe sous lui. Tout sourire, il posa son regard bleu sur elle. Saïda se sentit un peu plus mal à l'aise, mais il fallait qu'elle n'y laisse rien paraître alors elle garda son mince sourire.

"C'est clair ! Mais on peut parler, enfin si tu veux bien !"

Elle se contenta d’acquiescer pour lui dire qu'elle était d'accord pour parler. Alors, c'est toujours avec ce même sourire serein que le jeune garçon reprit son matériel de dessin. Il commença à dessiner sur une feuille vierge le paysage avoisinant. La jeune algérienne le regardait faire, légèrement admirative tout en réfléchissant à un sujet de conversation. Elle n'était pas vraiment douée pour commencer les conversations, elle le savait et cela n'aidait pas à son malaise. Finalement, ce fut Peter qui dans une phrase salvatrice commença la conversation.

"Au fait, comment va ton chat, Amir je crois ?"

Le sourire de l'algérienne s'agrandit, laissant voir sa mine amusée. C'était donc tout ce qu'il avait trouver ? Au fond, cela l'amusait et la rassurée qu'il se soit souvenu du nom de son chat. L'algérienne se détendit légèrement à présent et tandis que Peter reprenait son gribouillage elle articula une réponse. Enfin, articuler... Saïda n'articulait jamais quand elle parlait, et elle parlait très vite.

"Il va bien l'con... T'sais qu'il continu d'emmerder les autres ?.. Fin, j'pense que c'est moi qu'il veut emmerder."

Elle dit cela avec une pointe d'amusement. La brise fraîche vint lui caressait le visage, soulevant ses cheveux bruns noirs au passage, le soleil massait sa peau dans une chaleur douce, elle se sentait bien. Tout son malaise l'avait quitter et elle se retrouvait enfin elle face à Peter.

"Et toi, Wendy elle a fait d'autre victime depuis la dernière fois ?"

Par victime elle entendait des élèves sur lequel elle aurait déféquait. C'était la spécialité de la mouette selon Saïda, et c'était probablement la seule raison pour laquelle elle se souvenait encore du nom de l'oiseau.

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Lecture au soleil

FEAT Peter Kirkland

Le gamin blond, son ami, se mit à rire. Saïda ne comprit pas son ilarité. Elle n'avait rien du de drôle... Ou alors c'était l'évocation des fiantes de Wendy qui le faisait tant se gausser ?

"Ha, Windy ! Malheureusement, oui ! Elle a mal visée la trajectoire de ses déjections et celles-ci ont atterris sur la tête d'un pauvre Serdaigle de première année qui se rendait à son cours de vol. Sinon, c'est vrai que ton chat est un sacré casse-pied ! Je l'ai vu embêter quelqu'un l'autre jour dans la Grande Salle !"

Donc le volatile s'appeuler Windy et pas Wendy... Saïda aurait presque rougit de honte mais elle était trop occupée à rire. Elle imaginait facilement le pauvre petit serdaigle se prendre les déjections de l'oiseau sans raison, cela l'amusait beaucoup. Quant au fait que Peter ait vu son chat embêter quelqu'un, ça ne l'étonna que trop peu. C'était habituel chez Amir d'embêter son monde.
Peter se mit à faire un nouveau dessin. L'algérienne le regarda faire, un peu surprise de son changement soudain de modèle. Cependant son regard ne fit que vagabonder vaguement car elle craignait de l'embêter en regardant ce qu'il faisait. Au bout du dizaine de minutes le garçon leva la tête de son oeuvre.

"Dit, tu peux me dire ce que tu en penses ? Et tu peux le garder aussi, je l'ai fait pour toi !"

Saïda fut très touchée de voir sur le dessin son effigie souriante. Elle se mit elle même à sourie gentiment et prit doucement le parchemin. Elle ébouriffa vaguement la chevelure doré de son ami tout en observant chaque détail de l'oeuvre. C'était beau, ça lui ressemblait malgré quelques défauts.

"C'est vraiment très beau Peter... Tu as un vrai talent..."

Sur ces mots, elle rangea le dessin dans sa poche sans trop le plier.
Doucement, d'épais nuages vinrent couvrir le ciel d'un manteau gris blanc, Saïda fronça les sourcils. Le temps devînt lourd, la brise s'arrêta pour laisser passe à un vent plus puissant qui souffla dans le dos des deux amis. Ce changement de temps aussi brusque soudain étonna un peu la serpentard, cependant celle-ci ne s’interrogea pas plus et se leva avant qu'une pluie drue ne tombe.

"On devrait rentrer !"

Dit elle à travers les gouttes de pluies en saisissant son livre.

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