Océane, sac à la main et chanson au bout des lèvres, se dirigeait vers la salle de danse du château. Elle s'était réveillée avec l'envie de pratiquer un peu, en dehors des heures qu'elle avait avec le club de danse. Bouger lui ferait certainement du bien. Ou alors, elle se contenterait de quelque chose de beaucoup plus calme... Elle ne savait pas encore. Peut-être qu'elle se réessayerait à ses quelques bases de classique, qu'elle avait appris plus jeune ? C'était une idée qui la tentait.

La seychelloise avait commencé la danse bien des années auparavant, lorsqu'elle était encore enfant. Ses parents avaient pensés que ce serait une bonne idée, afin de contenir son constant enthousiasme et sa curiosité insatiable. Cela avait en partie marché, il fallait l'avouer – et Océane avait passé des heures à s’exercer consciencieusement, et surtout avec passion. Bien sûr, la natation avait toujours été son sport plus qu'un autre, mais la danse avait eu un statut particulier à ses yeux. Elle avait était assez déçue de devoir arrêter, ses parents ne pouvant plus payer ses cours – ses aînés approchaient de leurs études supérieures et il fallait économiser. Du plus, avec l'agrandissement de la famille et la maladie de sa mère, ils n'avaient pas eu trop le choix de couper certaines dépenses. Heureusement, elle avait pu reprendre quelques années après à Poudlard, et avait constaté avec plaisir qu'elle n'avait pas tout perdu.

Toujours en chantonnant, la jeune brune poussa la porte de la salle, et constata avec surprise qu'elle n'était pas la seule à avoir eu envie de bouger de bon matin. Un sourire étira ses lèvres alors qu'elle reconnaissait sa camarade de Serdaigle.

« Bonjour Grace ! » lança-t-elle d'une voix joyeuse.

Bien que ne se parlant au final que peu, Océane entretenait de bonnes relations avec la cadette Bonnefoy – tout du moins, elle en avait toujours eu l'impression. Elle aimait parler avec elle – Grace avait toujours une conversation intéressante – et toutes deux partageaient le même amour des livres. Océane était heureuse de pouvoir dire qu'elle était son amie – et elle espérait toujours que c'était réciproque.

Toujours le sourire aux lèvres, la Poufsouffle s'approcha un peu de sa camarade.

« Tu vas bien ? »