#subwayaccident #teamthetaLe temps de mettre les choses aux clairesEn venant à Poudlard, Aladár savait dans quoi il s'engageait. Après tout, il était venu ici justement pour tous les évènements qui avaient eu lieu l'année passée. Venu dans le but de protéger sa fille, il s'était vite rendu compte que tout l'ensemble des élèves avaient besoin de protection à tout moment. Bien entendu, ils étaient tous (du moins à partir de 5 voire 6ème année) capable de se défendre un minimum, ou encore de se soigner des blessures minimes. C'était bien là tout ce qu'ils avaient appris durant leurs cours après toutes ces années à pratiquer la magie. Seulement, tous n'étaient pas pour autant apte à intervenir à n'importe quel moment, dans n'importe quelle situation. Quoi qu'il puisse arriver, il était toujours bien plus utile d'avoir la présence d'un professeur à leurs côtés. Ce n'était en soi, rien de nouveau. Son ancien métier de chasseur de loup-garou lui avait appris l'esprit d'équipe, et avait toujours fait en sorte de ne laisser aucun coéquipier derrière lui. Mais eux avaient plus d'expérience. Dans ce nouvel endroit, le professeur de métamorphose avait bien compris que des élèves étaient trop jeunes parfois pour réagir au bon moment.
D'ailleurs, changer de métier n'avait rien eu de simple pour lui. Du moins, c'est ce qu'il s'était dit au début. Après tout, lui qui avait eu l'habitude de passer des soirs à se balader de partout dans des endroits plus sombre les uns que les autres, à faire des recherches toujours plus approfondies pour retrouver des loups-garous non déclarés... Voilà qu'il travaillait désormais en journée, face à des élèves, dans le plus grand des calmes, expliquant des cours sur la métamorphose. Question changement, autant dire qu'il avait fait fort sur ce coup là. Cela ne lui déplaisait pas tant, de retrouver un peu de calme, mais c'était tout de même étrange. Enfin, "calme"... Tout était bien sur relatif. Comme dit plus haut, des dangers nouveaux avaient désormais lieu dans l'école qu'était Poudlard, Et depuis qu'il était arrivé, il s'était retrouvé face à plusieurs situations à devoir gérer : la crise d'un élève de Pouffsouffle Feliciano Vargas, l'épouvantard fuyant de la malle où il était enfermé, et depuis peu, il avait dû gérer une crise plus...Traumatisante pour les élèves : Celle de leur professeur de potion : Quetzal Alconahuacatl.
Autant dire que cette marque maudite s'éveillant chez cette dernière avait bien été l'une des pire chose pouvant arriver. Oh. Ils avaient tous à peu près compris que cette marque pouvait amplifier la force de celui étant possédé, mais si de base la personne se trouvait être déjà puissante... L'avoir en décuplé, on ne connaissait pas grand monde étant ravi d'y faire face. Et ce fut ce qui fut le cas de la jeune professeur. Et si parfois certains élèves tentaient parfois des "attaques" face aux élèves marqués, ils n'avaient pu cette fois ci rien faire face à cette dernière.
Après tout, ses sorts avaient étés puissant, marquant, ils avaient terrorisés beaucoup de présent dans la grande salle, et la panique s'était finalement accru lorsqu'un feudeymon s'était lancé. Et de ce qu'Aladár avait pu comprendre, c'est qu'un tel désastre dans cette salle n'était pas survenu depuis l'attaque du basilic l'année dernière, à laquelle qu'il n'avait pas assisté.
Dans tous les cas, il se souvenait encore du moment où sa fille était venu le chercher, lui expliquant alors la situation. Sans pour autant rentrer de nouveaux dans les détails, il put se rappeler le duel qu'il avait dû faire contre sa collègue à ce moment-là. Après tout, il n'avait pas eu d'autre choix d'agir ainsi. La protection des élèves comptait plus que tout, et par chance certains avaient réussi à garder la tête froide afin de sortir les plus blessés de la grande salle en feu. Ainsi, il avait pu résister sans crainte de blesser plus que de base les élèves. Malheureusement, et par obligation, affronter la professeur avait dû laisser des séquelles à l'un comme à l'autre physiquement (et mentalement ?) parlant. Il se souvenait avoir eu énormément de mal à la vaincre, notamment au moment où elle avait su l'avoir avec un sectumsempra. Oh, la douleur avait été dur à encaisser oui, mais il s'était relevé et avait finalement mis fin à leur bataille. Le feu avait par la suite était arrêté grâce à d'autres élèves. Mais tout cela avait laissé des traces dans l'ensemble de Poudlard, et il allait falloir une question de temps avant que tous ne puissent se remettre de leurs émotions. Oh, bien entendu, le professeur de Métamorphose n'avait pas eu beaucoup de mal à s'en remettre. Il avait "pris l'habitude" d'affronter de telles situations, et il avait parfois dû faire bien plus pire.
Quant aux blessures, il les avait tout simplement camouflés à l'aide d'un sort qu'il connaissait bien. Après tout, en tant que professeur, il ne devait pas se montrer blesser. A ses yeux, c'était là comme une faiblesse, et il ne voulait pas se montrer faible face à d'autre. Il devait rester un modèle de force, de fierté. Il voulait qu'inconsciemment les élèves se voient comme soutenu et protéger par un encadrement de professeurs apte à gérer toute situation possible. Il le fallait, afin que Poudlard ne perde pas de sa prestance, déjà que certains parents avaient retirés leurs enfants de l'école.
Mais si pour les élèves, cette technique était apte à marcher, ce n'était pas forcément le cas des professeurs. Cela était normal, après tout. Eux, ils n'étaient ni des enfants, ni des adolescents jeune et encore en crise d'identité. Non, là, il était question d'adulte, de prise de conscience et parfois.. De remords ?
Deux jours étaient passés depuis la crise, et malgré la "bonne nouvelle" d'un nouvel élève au sein de l'école, il n'empêche que l'ambiance n'était pas tout à fait au rendez-vous. Et cela se ressentait jusqu'à dans la salle des professeurs, où Aladár s'était installé afin de corriger des copies, comme à son habitude. Après tout, rester à repenser à tout ce qui s'était passé était tout bonnement inutile, et se morfondre n'allait pas servir. Cependant, une chose lui restait en tête malgré tout : Il n'avait pas reparlé à Mme Alconahuacatl depuis. Oh, pas qu'il n'avait pas voulu, non, juste, qu'il n'avait pas trouvé le temps de le faire, mais il comptait bien la voir à un moment ou un autre. Ils devaient après tout s'expliquer sur tout ce qui s'était passé, il était important que tout soit mis au clair. Mais encore devait-il trouver un moment au calme pour cela avec sa collègue.
Et, comme par miracle (faut bien que ça se fasse), ce fut lorsqu'il leva la tête de sa pile de copie qu'il aperçu la professeur de potion entrer dans la salle des professeurs. Restant un petit instant à la regarder afin de remarquer la moindre trace de blessure, il finit par se reprendre et salua comme à son habitude :
- Bonjour, professeur Alconahuacatl. Comment allez vous, aujourd'hui ?
Mon personnage Citation: "Courage is what it takes to stand up and speak, courage is also what it takes to sit down and listen" Winston Churchill
Aladár D. Héderváry
ϟ Nation représentée : Magyar ϟ Parchemins : 32
Sujet: Re: [20 avril 1991] Let's talk about the past Mer 22 Juin - 11:54
Let's talk about the PastAvril 1991
Elle ne se souvenait pas. Malgré tout ses efforts, elle ne se souvenait pas de ce qu'elle avait pu faire. Les dernières choses dont elle avait conscience, avant ce qui s'était passé, c'était qu'elle avait été submergée par ses émotions. Colère. Contre ces élèves de Première Année et d'autres qui ne comprenaient pas ce qui était pourtant simple. Qui s'évertuaient à ne pas essayer de comprendre. Qui étaient butés dans l'idée qu'ils n'arriveraient à rien, qu'ils ne comprendraient jamais les arts méticuleux et subtils des potions. Cela arrivait à l'énerver. Bien entendu, quand la colère la prenait, il était difficile de le voir, la jeune femme gardant un masque impassible en toutes circonstances. Mais à l'intérieur c'était tout autre. Elle était mexicaine. Elle était passionnée, extrême dans ses émotions. Fut-un temps où ces dernières se lisaient aisément sur son visage, où on voyait la colère déformer ses traits délicats. Tout comme d'autres émotions. Étonnamment elle avait toujours eu du mal à exprimer la joie, se contentant d'un simple rictus qui, pour bien des gens, semblait moqueur, méprisant. En même temps venant de ce bout de femme, cela n'était pas étonnant.
Mais si encore la colère seule avait déclenché tout ce qui s'était passé...
Tristesse. Désespoir. Les vacances s'étaient terminées il y avait peu. Elle était retournée au Mexique comme à chaque fois pendant cette période de l'année. Elle n'était pas allée voir ses parents à Tlaxcala de Xicohtencatl. Elle était plus allée du côté de Mexico. Comme chaque année. Mexico qui pour elle était synonyme de la grandeur et de la décadence de sa vie, tout cela en l'espace de quelques années. Mexico qui était la ville où elle avait aimé, s'était mariée, était prête à enfanter. Avant que tout cela ne soit balayé comme des cendres par le vent. Ekahau avait été tué, sous ses yeux, elle n'avait rien fait, par impuissance. Peu de temps après cette mort, elle apprenait qu'elle attendait un enfant de feu son mari et elle avait tenté à de nombreuses reprises de mettre fin à cette grossesse. Cette grossesse qui la désespérait, qui n'était autre qu'un pitoyable vestige de son âge d'or. Elle avait abandonné l'enfant à un orphelinat magique mexicain et jamais elle n'en prit de nouvelles.
Tout cela l'avait entraînée dans une spirale infernale, qu'au réveil de laquelle, elle ne se souvenait pas. Comme cette fois au camp de vacances organisé par Poudlard où elle s'était relevée de sa léthargie sans savoir ce qui s'était passé auparavant. Sans avoir conscience des horreurs qu'elle avait faites avec sa baguette. Elle s'était réveillée à l'infirmerie, dans un état physique déplorable mais qui n'était rien comparé au mental. Et on lui avait tout dit. On lui avait dit comment elle avait verrouillé la Grande Salle et les élèves à l'intérieur d'un mouvement de baguette. Comment elle en avait torturé avec des sortilèges tels que des "Sectumsempra". Comment elle avait finalement délaissé tout cela pour incanter un Feudeymon à la forme de Serpent à Plumes. A la forme de Quetzalcoatl. Comment par la suite, Aladár Héderváry, le professeur de Métamorphose de l'école, en fonction depuis peu, était entré dans la salle et comment les deux professeurs s'étaient battus avec la magie. Enfin... Pour Quetzal, ce n'était pas de sa volonté personnelle. Mais cela ne l'avait pas empêchée d'avoir été interrogée par des Aurors à son réveil. Elle se sentait impuissante et exécrait ce sentiment au plus haut point. Elle dont on vantait le talent malgré le jeune âge. Elle qui se montrait autant maîtresse d'elle-même, de ses émotions, que des potions. Voilà qu'elle avait failli. Comme au campement. Comme lors de ce jour où elle avait assisté à la mort de son bien aimé. La rage, le désespoir s'étaient emparés d'elle. Elle avait été comme possédée ce jour là. Elle avait usé d'un sortilège impardonnable, avait fait des actes fortement répréhensible...
Et pour cela, Quetzal s'en voulait. De se laisser entraîner par la sorte par ses émotions. Que ses sentiments soient désormais un moyen de la manipuler.
A sa sortie de l'infirmerie, elle était comme un des fantômes qui hantait l'école, ayant cette allure spectrale et silencieuse. Elle ne parlait pas ou peu, les voileries oranges et noires de ses vêtements flottaient autour d'elle, ses yeux noirs étaient fuyants bien que restant inquisiteurs. Elle regardait ses élèves avec un spectre de regret qui restait bien dissimulé aux regards de beaucoup. Ses élèves, eux, la regardaient avec crainte, bien plus qu'avant.
Ses blessures avaient pu rapidement guérir grâce à des potions de sa confection, en cela elle avait pu prématurément quitter l'infirmerie, haïssant l'atmosphère pesante de celle-ci et le fait que celle-ci soit le lieu de nombreuses visites. Elle haïssait l'idée qu'on puisse la voir dans cet état. Elle l'avait donc quittée en assurant à l'infirmière qu'elle confectionnerait des mixtures pour se soigner.
Elle n'avait pas encore adressé la parole à son collègue de Métamorphose, à dire vrai, elle n'aurait pas trouvé les mots adéquats pour parler de ce qui s'était passé. Elle ne savait pas si elle devait se sentir coupable ou non. D'aucuns diraient que ce n'était pas de sa faute, comme l'a fait le directeur de l'école en évoquant l'événement. Mais d'autres ne pensaient sûrement pas la même chose de cet événement, comme plusieurs parents d'élèves par exemple, ce qui expliquerait que beaucoup d'entre eux aient retiré leurs enfants de l'école.
Quetzal entra dans la salle des professeurs et fut saluée par le professeur de Métamorphose.
- Bonjour, professeur Alconahuacatl. Comment allez vous, aujourd'hui ?
Elle l'observa en silence pendant quelques secondes, comme surprise. Il l'avait saluée simplement, comme n'importe quel jour, comme s'il ne s'était rien passé. Enfin, c'était l'impression que la jeune femme avait et cela avait le don de la perturber. Elle reprit un peu contenance et répondit d'une voix claire.
- Bonjour, professeur Héderváry. Je vais bien, merci.
Elle avait été expéditive, ne voulant pas s'attarder sur la question. Bien évidemment, elle allait moins bien qu'elle ne le paraissait, mais elle n'allait pas une fois de plus perdre contenance et de ce fait paraître faible à nouveau. Cependant, elle se rendit compte qu'il serait de mise de retourner la question.
- Et... Vous ?
Elle avait été quelque peu hésitante, quelques secondes s'étaient écoulées entre les deux mots de sa phrase.
Mais une conversation aussi triviale n'était pas normale après de tels événements. Peut-être devait-elle considérer le fait de s'excuser ?
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