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[PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V.

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MessageSujet: [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. Icon_minitimeMar 22 Nov - 21:37

I'll be your pawn × ft. Romulus Vargas
Romulus Vargas, Directeur de Poudlard, de l'école d'Arthur. Celui censé être au-dessus de lui dans le domaine scolaire.

Ça ne faisait jamais peur au britannique. Avoir été Préfet pendant deux ans lui a même plutôt procuré un certain plaisir à s'en sentir assez proche, au niveau de l'administration. Être Préfet, c'était un peu être l'une des pièces d'un rang au-dessus sur un échiquier. Il était une tour, ou un fou, ou un cavalier. Bon, maintenant, il était revenu à l'état de pion : c'est à dire, ceux à qui ont attachent que peu d'importance dans le rôle de sa puissance.

Alors pourquoi Romulus Vargas avait-il convoqué Arthur dans son bureau, malgré tout ?

La dernière fois que tout les deux s'étaient parlé personnellement, c'était pour régler cette histoire de poste de Préfet... Beilschmidt, le père d'Elizaveta, l'injustice qu'il en a ressenti ainsi que les fautes de toutes façons évidentes, mais qu'il ne voulait pas voir comme réelles... C'était du passé, mais voilà : le Directeur ne s'adressait à Arthur que pour des affaires administratives. Maintenant, il était redevenu un élève « lambda », au même titre que des tas d'autres sorciers qui n'avaient encore jamais parlé à cet homme puissant.

Alors... pourquoi ?

Arthur n'avait qu'un regard maigre sur lui : Directeur, puissant sorcier – ça va de soi – et bien sûr depuis la dernière catastrophe, père d'Abbanzio Vargas. Mais à quoi ça servait de se rappeler de ça ? Arthur ne partageait ces informations qu'avec peu d'élèves, comme Francis, Beilschmidt ou Carriedo – bah ça, le trio de gogoles... Et quand bien même il serait venu poser la question à Romulus après la tragédie du campement, il n'y aurait aucune raison pour qu'il vienne lui en parler seulement ce soir, n'est-ce pas ?

Pourquoi entrait-il dans ce bureau qu'il n'avait encore jamais vu ? Cette pièce large, bien décorée, et fascinante avec ses accessoires magiques qu'Arthur n'avait même pas vu en magasin... Pourquoi se retrouvait-il ici ?

D'un calme olympien mais pourvu d'un stress tout de même palpable, le Serpentard s'avançait dans la pièce privée de la grosse tête de la hiérarchie de l'école. Impossible qu'il l'ait convoqué pour des broutilles, surtout s'il est venu le chercher lui-même... Il n'osait même pas lui demander pourquoi.

Ne rien dire, ne rien demander. Répondrait-il seulement à la moindre question alors qu'il n'avait pas encore répondu à celles des élèves ? Qu'allait-il lui dire... ?

Qu'est ce qu'il voulait à Arthur ?
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MessageSujet: Re: [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. Icon_minitimeMer 23 Nov - 0:08





Be my pawn

Que faire quand nous sommes face au mur ?
Que faire quand tout le monde semble nous tourner le dos ?
Que faire quand nous sommes complètement noyer dans nos propres mensonges et nos propres secrets ?

C'était de sa faute s'il se retrouvait dans cette situation.
C'était de sa faute si les foutus membres du Ministère ou bien ces scribouillards du Daily Prophet étaient à ses "trousses" et voulaient qu'il "avoue" publiquement ses fautes.

Il avait mal jouer son coup. Abbanzio avait-il donc une longueur d'avance sur lui ?
Pourtant, il refusait de s'avouer vaincu, il avait bien d'autres techniques dans sa manche, bien d'autres coups à jouer.

Il avait bien d'autres pions à sacrifier…


Arthur Kirkland était un élève doué et talentueux, il n'y en avait nul doute. Il avait été préfet deux fois. Seul son impulsivité semblait lui faire défaut.
Romulus l'avait toujours apprécié pour son travail bien fait et son sérieux. Jusqu'ici, jamais il n'avait eu de reproches à lui faire…

C'est quand il arriva dans son bureau accompagné du Serpentard que Romulus ferma la porte à plusieurs tours et s'assit à son bureau, lui demandant de prendre place face à lui.


Romulus Vargas était un homme aux multiples facettes mais également aux grands pouvoirs. Derrière son masque idiot et son allure nonchalante, il faisait parti des plus grands sorciers de son temps. Ce n'était certainement pas sur un coup de tête de l'ancien principal qu'il était devenu Directeur de la plus grande école de sorcellerie de Grande-Bretagne, voire du monde.

Pendant ses années à Poudlard, il avait été un brillant Gryffondor, un peu casse-cou sur les bords mais doté d'un talent pour la magie offensive, appliquant les techniques magiques qu'on lui avait appris avec brio, devenant à son tour professeur de Défense Contre les Forces du Mal après une carrière d'Auror.
Pourtant, son tempérament pouvoir tout aussi bien plaire à la maison verte et argent…Aussi étonnant que cela puisse paraître.

Romulus était courageux, déterminé, doté d'une allure héroïque mais…cela allait de paire avec ses ambitions personnelles.
Et plus que tout, il détestait perdre, il détestait prendre un coup à son honneur.

Au fil du temps, ses talents magiques avaient grandi en même temps que les mystères et les légendes tournant autour de lui.
Il acquit plusieurs compétences, comme la Légilimencie et très vite, la rumeur courut que les murs de Poudlard possédaient des oreilles.
Beaucoup de mots et de discussions s'échangeaient entre les différents élèves et il ne suffisait de pas grand chose pour que le Directeur se doute de quelque chose.

Romulus était cependant quelqu'un de tolérant.
Il observait ce qu'il se passait, de son regard omniscient.
Être spectateur lui permettait de jouer un meilleur coup sur l'échiquier de la vie et changer de stratégie à tout moment.

Entre autre, ce qu'il n'avait pas prévu dans cette guerre contre son fils renié, c'était le retour à la vie de la tristement célèbre Elizabeth Benbow parmi les vivants.
Cette jeune fille morte treize années auparavant et hantant les toilettes de l'école était…définitivement revenue à la vie. Bien que Romulus n'avait rien à dire sur les goûts spéciaux de son fils pour les femmes, il devait avouer que les deux allaient très bien ensemble…Car il avait tout bonnement donné naissance à un fou.
Mais ce qui rendait cette femme si spéciale restait son don : le fourchelang.

Oh, Romulus ne mit pas longtemps à comprendre le lien familial qui unissait Aileas Benbow, la professeure de sortilèges actuelle, et Elizabeth, alias Betty. Elle ne s'en était jamais caché. Elles étaient cousines à plusieurs degrés, pas de quoi s'alarmer plus que de mesure.
Ce qui était intéressant, cependant, c'était la liaison que l'on pouvait faire entre Salazar Serpentard et les Benbow. Ils étaient les descendants directs d'un des fondateurs de Poudlard…
Fondateur qui possédait lui-même le don de fourchelang…

Poudlard était rempli de surprises et d'élèves aux pouvoirs insoupçonnés.
Entre les rumeurs de couloirs, les différentes attaques au château et les liens de sang, toutes les pièces du puzzle s'étaient assemblées et tout devenait plus clair aux yeux de Romulus…


Ce n'était pas innocemment qu'il avait demandé à Arthur de venir ici, ce soir avec lui.
Il savait qui il était…Il savait de quoi il était capable.
Et grâce à lui, il allait récupérer le retard qu'il avait eu sur Abbanzio.
▬ Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous ai fais venir ici, Monsieur Kirkland ?
Il observait son élève avec calme, d'un air cependant grave.
Comment annoncer ce qu'il allait suivre ?
▬ Quoique vous vous en doutez peut-être. Vous n'êtes pas sans savoir que l'on ne peut pas cacher éternellement ses petits secrets…Surtout après les péchés que nous commettons.
Très vite, l'adulte vit le visage de son élève changer à la fois de couleur et à la fois d'expression.
Pris la main dans le sac.
▬ Nous savons tous les deux que nous sommes responsables de choses, qui nous dépassent quelques fois, certes. Mais nous sommes conscients de ces fautes n'est-ce pas ?
Monsieur Kirkland, je sais qui vous êtes. Je sais…pour le Basilic. Du moins je l'ai deviné.
Il marqua une pause, observant l'air du Britannique et surtout…
▬ Je ne connais pas vos attentions, mais je vous connais suffisamment pour deviner une éventuelle pression…Je ne sais pas ce qui se trame exactement à Poudlard, mais je sais que tout le monde ne me veut pas du bien ici.
…Il observait son regard, analysant ses pensées…
▬ Les médias me font pression, les parents et les élèves également. Je vous dois la vérité, je l'admets. Mais je ne suis pas le seul.  
Il continua de fixer son élève.
▬ Avouer ne fera pas disparaître vos crimes indirects, Monsieur Kirkland. Cela ne redonnera pas la vie à ceux qui ont disparu, cela n'enlèvera pas la marque maudite des élèves contaminés, cela ne fera pas disparaître la souffrance… Mais cela vous permettra de vous débarrasser de ce poids. Je ferais tout pour assurer votre sécurité et plaider votre cause, Monsieur Kirkland, je vous le promets. Ce que je désire juste en échange, c'est votre fidélité, la plus loyale et noble qui soit. Ce que je désire, Monsieur Kirkland…C'est votre repentance.



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Dernière édition par Romulus Vargas le Jeu 24 Nov - 21:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. Icon_minitimeMer 23 Nov - 1:27

I'll be your pawn × ft. Romulus Vargas
« Vous vous demandez sûrement pourquoi je vous ai fais venir, Monsieur Kirkland. »

Bien normal. Et si le Directeur prenait ce ton, c’est que ça n’était pas pour parler chiffons. Il ne s’agissait certainement pas de quelque chose à cacher, mais cette fois-ci d’une révélation. Enfin il allait comprendre un des mystères qui le taraudaient depuis des mois ? Le dos droit sur sa chaise, il le regarda sans répondre. Autant le laisser parler.

« Vous n’êtes pas sans savoir que l’on ne peut pas cacher éternellement ses petits secrets... Surtout après les péchés que nous commettons. »

Une brève pensée caressa l’esprit soudainement craintif d’Arthur. Si brièvement que c’était comme un courant d’air qui venait de traverser sa tête. Ou alors était-ce tout simplement des sueurs froides ? Mais de quoi aurait-il peur ? Sa peur la plus grande, l’une de ses craintes les plus cachées au fond de sa petite personne, c’était...

... De quoi diable ce Directeur parlait-il si ce n’était pas... ? Calme-toi, idiot, il ne peut pas savoir... Personne ne peut le lui avoir dit. C’était du moins ce qu’il essayait de se persuader. En même temps, c’était tout à fait plausible ? Qu’il l’ait convoqué pour autre chose ? Non, il ne pouvait pas l’avoir amené dans son bureau pour parler d’un événement survenu il y a plus d’un an, c’était absurde...

« Monsieur Kirkland, je sais qui vous êtes. Je sais... pour le Basilic. Du moins je l’ai deviné. »

Il devint soudainement si sourd qu’il crut entendre la perle de sueur tomber et faire écho sur le sol.

Arthur avait toujours gardé ses secrets pour lui. Toujours. Jusqu’en janvier 1990. Francis l’avait surpris en train de parler Fourchelang. Outre le fait que c’était un nouveau point de départ entre eux, c’était aussi le jour où le britannique avait brisé sa propre promesse. Il aurait pu lui effacer la mémoire, ce jour-là, retourner à son quotidien discret et réservé, mais non. Deux personnes partageaient ce secret. Les suivants furent Carriedo et Beilschmidt. L’espagnol avait commandité le réveil du Basilic, et l’allemand était juste témoin du ras-de-bol de son ancien préfet. Elizaveta fut la suivante et dernière, jusque-là. Après avoir enquêté sur l’identité de Betty, elle ne pouvait que déboucher sur la vérité.

Et maintenant, le Directeur.

La personne à qui il avait causé le plus de tort en mentant, agissant, dans l’ombre et le chantage

Le Directeur de Poudlard.

Et il l’avait juste deviné ? Pour une plaisanterie, c’était de très mauvais goût... Si seulement il pouvait en rire. Arthur n’avait rien contre lui, et même, se rappelait quelques fois une honte bien justifiée vis-à-vis de celui qui tirait les ficelles de cette école. S’ils étaient encore tous en vie, c’était grâce à lui. Si Arthur se portait bien, c’était grâce à lui. Si le Basilic a enfin pu mourir, même s’il dut y risquer sa propre existence, c’était aussi grâce à lui...

Arthur avait une dette bien trop énorme envers le Directeur pour essayer de mentir davantage. De toutes façons, comment aurait-il pu ? Il était coincé. Et quand bien même il n’aurait aucune preuve à apporter sur l’identité d’Arthur, sa réaction faisait tout le reste.

Arthur était bouleversé à l’idée que Romulus avait enfin tout découvert.

Il savait que ce jour arriverait, de toutes évidences. Que tous le sachent, mais pas de cette façon. Il serra les poings sur ses cuisses, quoique sur ses genoux, vu qu’il s’était redressé avec stress et un léger goût salé aux lèvres à force d’en mordre une. Le Directeur savait, et il était bien trop surpris pour essayer d’échapper aux faits. Mais quand bien même il avait comprit ce qu’il venait de se passer, les mêmes mots résonnaient dans son esprit encore fermé. Non... Non, c’est pas possible...

- Dites-moi que je rêve... murmura-t-il comme en priant la fin d’un cauchemar.

« Je ne connais pas vos attentions, mais je vous connais suffisamment pour deviner une éventuelle pression... »

- Ha ha... ria-t-il nerveusement... ‘Manquerait plus qu’il l’ait fait par plaisir.

« Je ne sais pas ce qui se trame exactement à Poudlard, mais je sais que tout le monde ne me veut pas du bien, ici. »

Quel rapport avec lui, quel rapport avec le putain de lui alors qu’il vient de lui avouer sans tact qu’il savait que l’un de ses élèves a lâché une créature mortelle dans l’école ? Arthur se massa nerveusement la nuque en bougeant peu à peu la tête de chaque côté de la chaise, du moment qu’il ne croisait pas le regard de son Directeur. Oh, personne ne lui voulait de bien, ah oui ? C’est vrai qu’entre un serpent de 15 mètres et un fils psychopathe caché, il y avait de quoi être le champion des gaffeurs, bordel !

« Je vous dois la vérité, je l’admets. Mais je ne suis pas le seul. »

Cette fois, Arthur tourna la tête vers lui comme s’il venait d’insulter sa famille. Le ton qu’il prenait, il l’appréciait de moins en moins, pour ne pas dire qu’il le détestait de plus en plus. Et le Directeur finit sa tirade. Avec des mots de politicien. Plus il l’écoutait, plus il craignait, et plus il sentait que – putain de merde – il en avait marre d’avoir raison.

« Ce que je désire, Monsieur Kirkland... C’est votre repentance. »

Il le regarda comme s’il avait envie de rire, pourtant son visage ne montrait aucun signe d’amusement. On aurait dit qu’il venait de lui demander de sauter de la tour d’Astronomie avec le plus grand des sérieux. Ce qui revenait un peu au même.

- La repentance... Vous voulez rire...

Il crut vraiment rire pendant un instant, mais c’était plus une envie d’insulter le monde qui lui venait – et qu’il retenu à temps.

- Si je dis tout, l’école entière sera contre moi... avoua-t-il avec un désespoir fataliste dans la voix et le regard grand comme en détresse.

Avouer les fautes, avouer les péchés, mais n’en récupérer que de la rancoeur et la haine. Se proclamer meurtrier, ou presque ? Arthur n’avait tué personne, mais des élèves étaient morts par sa faute. Les premiers marqués étaient pantins de ce manipulateur par sa faute. Les malheurs de Poudlard avaient pu commencer par un coup de pouce énorme de l’écossais. Lui qui ne pouvait faire autrement à cause de la pression, du chantage, de la force de sortilèges puissants dont il ne pourrait protéger ses proches... D’un homme qui a décidé de gâcher la vie de centaines de jeunes gens innocents qui n’avaient rien à voir avec les histoires de famille. On en était là.

Arthur bougea légèrement la tête de gauche à droite pour désapprouver, le cœur serré par cette soirée qu’il a longtemps redouté.

- Ma propre famille ne sait même pas que je suis Fourchelang...

Le ton d’Arthur avait quelque chose de contradictoire malgré les émotions similaires. Il voulait cacher ce secret pour toujours, et en même temps, appeler à l’aide le Directeur.

Comme le lui avait un jour soufflé Carriedo.
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MessageSujet: Re: [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. Icon_minitimeJeu 24 Nov - 21:48





Be my pawn

Romulus voyait en face de lui un homme déchiré.
Déchiré par ses vices, ses secrets, ses mensonges…

Ce que Romulus voyait en face de lui…C'était un miroir de sa vie actuelle.
Ne rien dire, tout garder pour lui pour sa propre sécurité et celle des autres. Ne rien avouer par honte de ce que l'on était et de ses actes.
Aussi étonnant et malheureux que cela puisse paraître, Arthur lui faisait ressentir de la pitié, voire de la compassion.

Oh bien sûr, l'Italien ne pouvait pas passer outre le fait que son élève avait mis en grand danger l'école. Mais…Qui était-il pour le juger ?
▬ Si je dis tout, l'école entière sera contre moi…
Il avait envie de lui dire qu'il le savait. Que le monde était cruel, que la vie était injuste. Qu'il ne pouvait pas contrôler les passions et les colères des autres. Il le savait que trop bien. Et il fallait malheureusement prendre sur soi.
▬ Ma propre famille ne sait même pas que je suis Fourchelang…
C'est bien ce qu'il pensait.
Romulus se demandait même si ce dernier avait avoué son don à quelqu'un ?
Peu importe, les faits étaient là. Ce don et sa triste réputation étaient honteux pour Arthur.

Ce que désirait Vargas, c'était jouer cartes sur table.
En parler à l'école lui permettrait de montrer ses regrets, de montrer patte blanche.
A l'inverse, Romulus pourra utiliser le don d'Arthur à sa guise pour contrer une éventuelle attaque d'Abbanzio concernant Elizabeth Benbow. L'atout de son fils n'allait plus en être un avec Arthur de son côté.
▬ Je n'ai jamais dis que cela serait facile. Je sais que c'est dur. Mais c'est une nécessité, une étape que vous devez passer. Comme je vous l'ai dis, je ferais tout pour plaider en votre faveur et je sais que vous n'avez pas que des ennemis dans cette école, du moins je l'espère. Je crois que dans ce monde, on doit prendre la responsabilité de ses actions. Avez-vous des choses à vous reprocher, Monsieur Kirkland ? Avez-vous utilisé votre don à mauvais escient par choix ou par contrainte ? Je vous le demande.
Il marqua une pause de sa tirade, conscient de parler durement et sans tact à son élève.
▬ Je compte faire un discours prochainement. Un discours dans lequel j'expliquerai le pourquoi du comment, ainsi que mes intentions. Moi aussi, j'ai mes petits secrets. Mes fils ne sont que partiellement au courant. Vous n'êtes pas le seul à culpabiliser. Mais je pense qu'en parler permet de se débarrasser du poids pesant sur nos épaules. Oh, bien sûr, je ne vous cache pas que vous serez la risée de l'école entière, que vous serez sans aucun doute sous surveillance active. Mais que préférez-vous ? Être dénoncé et passer par la case d'Azkaban ou bien…tout avouer et devenir mon pion ?
Il le fixa dans les yeux, sa réponse allait sans doute déterminer la suite des événements à Poudlard.
▬ Vous avez la possibilité de devenir un futur héros au service de la communauté. La possibilité de ne plus rien cacher à vos proches et de vous racheter auprès de moi…Monsieur Kirkland…J'attends votre réponse…



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MessageSujet: Re: [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. [PLOT][22 novembre 1991 au soir] Be my pawn || ft. Romulus V. Icon_minitimeJeu 24 Nov - 22:32

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« Je crois que dans ce monde, on doit prendre la responsabilité de ses actions. Avez-vous des choses à vous reprocher, Monsieur Kirkland ? Avez-vous utilisé votre don à mauvais escient par choix ou par contrainte ? Je vous le demande. »

- Évidemment, Monsieur... Jamais je n'aurais... J'étais sous pression, je n'avais pas le choix...

Techniquement, si, Arthur avait le choix. Mais aurait-il accepté de laisser mourir Francis en pensant que cette histoire n'irait pas plus loin ? Bien sûr que non, ça aurait été trop... « facile ». Même s'il avait préservé la sécurité de l'école en sacrifiant celle de Francis, les choses auraient empiré d'une autre manière : il s'en serait également prit à Kiku, puis à João, puis sans doute à l'un de ses frères, sa mère, son père, des personnes proches... jusqu'à ce qu'il craque. Non, quand bien même Arthur savait qu'il avait fait quelque chose de mal, il était persuadé d'avoir choisi la « meilleure option ». Réveiller le Basilic était peut-être retarder la fin de tous, mais au moins, jusqu'ici, tous ses proches étaient en vie.

« Vous n'êtes pas le seul à culpabiliser. Mais je pense qu'en parler permet de se débarrasser du poids pesant sur nos épaules. Oh, bien sûr, je ne vous cache pas que vous serez la risée de l'école entière, que vous serez sans aucun doute sous surveillance active. »

La risée de l'école... rien que ça. Arthur connaissait très bien sa réputation et se doutait de la réaction de l'école si jamais cette dernière était au courant. La haine. La rancoeur. La vengeance... au même titre que les premiers marqués après la tragédie du campement, il serait mal vu et pointé du doigt dans les couloirs. Avec peut-être un œil un peu plus différent puisque, de toutes évidences, tout était de sa faute.

Au moins, le Directeur était suffisamment bon pour lui procurer une surveillance dite « active ». Il ne laisserait forcément pas l'un de ses élèves en proie à des brimades monstrueuses.

« Mais que préférez-vous ? Être dénoncé et passer par la case d'Azkaban ou bien…tout avouer et devenir mon pion ? »

Il leva ses yeux stressés vers lui. C'était donc la raison de sa venue ici ce soir.

Continuer seul ou devenir une arme.

Le Directeur et son fils caché avaient tout les deux cet étrange point commun...

L'écossais plissa les yeux, commençant déjà à réfléchir à sa réplique. C'était tout trouvé, mais il n'était qu'humain, et en peu de temps déjà il devait avalé toutes ces informations... sans compter faire ce choix pas si cornélien. Il n'allait passer qu'une mauvaise période, la dernière... Il serait enfin libéré de ce poids, tout en subissant une dernière fois sa lourde charge. Ça ferait mal, ça l'embêterait, ça briserait cette nouvelle promesse qu'il s'était fait...

« Vous avez la possibilité de devenir un futur héros au service de la communauté. La possibilité de ne plus rien cacher à vos proches et de vous racheter auprès de moi…Monsieur Kirkland…J'attends votre réponse… »

Un nouvel échange de regards.

Lui non plus, il ne lui laissait pas vraiment le choix, n'est-ce pas ? Mais c'était aussi une occasion en or pour se rattraper. Se pardonner enfin à lui-même, quoique, Arthur s'en voudra toujours d'avoir mit ses proches en danger. Il inspira lentement comme si ses mots allaient former le cadenas d'un Serment Inviolable. 'manquerait plus qu'il m'en fasse faire un... Même s'il l'aurait mal prit, allez savoir pourquoi.

- J'ai... une dette envers vous, Monsieur. Envers vous, et envers l'école...

Depuis ce jour, il a cherché toute occasion à se racheter auprès de ses camarades, sans rien dire, sans rien exorciser de sa personne. Les Trois Balais ne suffisaient pas, et se confier lors de rares moments à Elizaveta comme Francis non plus. Le poids était trop lourd. Seul le Directeur et le fait d'avouer semblaient avoir la force nécessaire pour le soulever. Et puis... il ne pouvait pas se cacher éternellement.

- Je ne voulais pas mettre quiconque au courant, ni de mon don, ni de la faute que j'ai commise, sans parler des quatre personnes qui avaient des rôles différents dans l'histoire. Je veux... aider Poudlard. Sauver l'école. Je n'en ai sans doute pas la force à moi tout seul, mais je sais que vous... vous possédez toutes les clés.

Il avait l'air bien solennel, et pourtant, il se sentait comme écrasé par un sentiment de culpabilité qui l'accrocherait jusqu'au jour fatidique.

- Je vous suivrai, Monsieur... Je serai votre pion.

Le temps sembla reprendre son cours alors qu'il jura sur son honnêteté et sa fidélité envers lui. Enfin. Il n'allait peut-être jamais se pardonner, mais au moins il obtiendra une place importante dans les plans de Romulus. Du moins, il l'espérait... juste pour soigner l'école de ses maux.

Avec cependant un stress qui allait lui coller aux basques, Arthur se décolla lentement du siège qui lui faisait faire face au Directeur.

- Sur ce... je vous prie de m'excuser, mais je vais prendre congé.

Le ton d'assurance n'y était pas, mais il avait remarqué que le silence qui avait suivit sa dernière réponse signait la fin de cette entrevue. Arthur salua donc avec une appréhension dans les yeux l'italien, puis quitta à pas tranquilles (d'apparence, seulement) le vaste bureau. Et en sortant, il se jura, comme il y a des années, de contrôler sa renaissante paranoïa.
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