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[PLOT][18 mai 1991] Chekmate

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MessageSujet: [PLOT][18 mai 1991] Chekmate [PLOT][18 mai 1991] Chekmate Icon_minitimeJeu 19 Mai - 16:55





Chekmate

Une douce soirée s'annonçait pour Romulus. Il avait demandé à ce qu'on le laisse tranquille ce soir-là en particulier car il avait besoin de moment de calme comme celui-ci pour se poser un peu depuis les évènements récents qu'il n'osait énumérer.
Ce qui l’inquiétait le plus, mises à part les bêtises de certains élèves, c’était la récente crise qu’avait subit Quetzal Alconahuacatl, maîtresse des potions. Cela avait été inquiétant et surtout dangereux pour les adolescents présents dans la Grande Salle, d’autant plus qu’il avait été absent ce jour-là. Bien sûr, Romulus ne doutait pas que les crises de la marque “maudite” des élèves pouvaient s’avérer graves, mais là, c’était différent. C’était un professeur qui était marqué. Et pas n’importe lequel. Madame Alconahuacatl était une sorcière, certes jeune pour un professeur, mais déjà très puissante et expérimentée ! Ayant même déjà utilisé un sort impardonnable. Les dégâts qu’un jeune pouvait causer étaient multipliés avec un professeur plus puissant. Cela avait été désastreux...Mais heureusement, il n’y avait eu aucun mort. Cependant, c’était sa mort à lui que les parents d’élèves semblaient attendre. Plusieurs avaient cru que tout avait été réglé avec la présence des Aurors, ce qui n’était pas le cas.
Le problème était encore là.
Et il n’était sans doute pas prêt de partir...

Comme pour laisser s'échapper ses idées noires, il avait ouvert la fenêtre juste assez pour qu'une petite brise vienne rafraîchir la pièce. Bien que le directeur préférait la chaleur de son beau pays d'origine qu’était l’Italie, il n'était jamais contre un peu de fraîcheur pour venir caresser son visage et ses cheveux et le calmer…

Oui, c’était une douce soirée pour Romulus Vargas. Maintenant que ce qui le tracassait était parti de son esprit, il était temps de prendre un peu de bon temps. Aller au restaurant avec l’une de ses collègues (voire Ulrich, oh oui, pourquoi pas Ulrich ?), passer du temps avec ses fils (cela faisait si longtemps…), lire des lettres d’admiratrices (toujours aussi populaire, les femmes aiment les “bad boys”) ou bien tout simplement lire un bon bouquin avec une tasse de thé.

Il opta pour la dernière option : peut-être aurait-on besoin de lui à son bureau prochainement. Avec tout ce qu’il se passait dans ce château, il n’avait pas le temps de souffler une minute…
Le directeur se dirigea vers sa bibliothèque personnelle remplie de différents ouvrages aussi bien sorciers que moldus. Des livres en tout genre et de toutes époques et, surtout, aux belles couvertures. Bien que Romulus ne soit pas un grand lecteur, il aimait s’adonner à cette collection de manuscrits. L’Italien en choisit un au hasard et un elfe de maison apparut pour déposer un thé sur son bureau et disparut aussitôt. Il s’installa tranquillement dans son fauteuil de bureau et commença son livre.
▬ Bonsoir, Papà.
Romulus sursauta aussitôt et ferma son ouvrage en levant les yeux sur la silhouette de son fils oublié. Il était là, devant lui. Plus...Réel que jamais.
Il ne l’avait pas vu depuis le campement à vrai dire et très peu le visage découvert. Mais maintenant qu’il le voyait ainsi, tous ses sentiments et ses pensées étaient chamboulés.
Celui qu’il voyait en face de lui n’était pas le monstre qui avait tué toutes ces personnes, celui qui avait marqué des élèves innocents ou celui qui avait brûlé le campement.
C’était son fils...Abbanzio. Celui qu’il avait…
Abandonné.

Un sentiment de culpabilité se fit ressentir dans sa poitrine.
Il rendait humain le monstre que tout le monde voulait voir mort. Mais comment pouvait-il en faire autrement. C’était son enfant malgré tout…
Malgré tout.
▬ Que fais-tu ici, Abbanzio ?
▬ Oh, je viens juste...discuter.
Dans ses habits aux longs voiles noirs, il reconnaissait que trop bien les allures d’un mage noir. Mais ce visage, ces yeux...Il se reconnaissait et il la reconnaissait. Des souvenirs dissimulés revinrent à la surface.
Il ne voulait pas se souvenir non…

***
▬ Tu m’abandonnes Romulus ?
▬ Je ne peux pas m’en occuper...je suis trop jeune pour être père, comprends-moi !
▬ Et moi alors…? Ne suis-je pas trop jeune pour m’occuper de cet enfant…?
▬ Tu n’as qu’à t’en débarasser…
La claque retentit. Et la marque sur sa joue prouvait la force magistrale dont la femme en face de lui avait pu mettre à son geste. De quel droit osait-elle lui parler sur ce ton ? Il n’avait jamais voulu d’enfant et il avait toujours été clair là-dessus. Cette femme...Il avait eu une aventure avec elle, plusieurs fois même. Et il avait beaucoup d’affection pour elle, avec quelques débuts de sentiments sans doute. Ils auraient éventuellement pu vivre un idylle…
Mais il y avait ce bébé qu’elle portait.
L’idée d’élever un enfant le repoussait beaucoup. Il n’était pas prêt : il voulait son moment de gloire, lui. Il voulait du pouvoir. S’occuper d’un enfant était une tâche beaucoup trop ardue et une perte de temps considérable.
▬ Je ne veux plus te voir ici, Vargas ! Tu m’entends ? Ne reviens plus jamais. Ne compte pas sur moi pour t’accueillir les bras ouverts. Je garderai cet enfant quoique tu en dises.
▬ Ne viens pas pleurer auprès de moi quand tu te rendras compte de ta terrible erreur, Julietta.

***
Il les avait abandonnés tous les deux et en retour, elle avait baptisé leur fils “Abbanzio” par cet acte horrible d’abandon.
L’erreur était-elle la sienne ou celle de cette femme…?
▬ Comment es-tu arrivé jusqu’ici, Abbanzio…?
▬ Il ne faut pas laisser les fenêtres ouvertes, un malheur pourrait vite arriver.
▬ Comment as-tu pu rentrer à l’intérieur même des protections du château.
▬ Ceux qui y sont invités peuvent entrer. Je pense que tu as très bien compris...Mh ?
Romulus plissa les yeux. Une taupe dans l’enceinte de l’école…
Évidemment.
Il n’avait pas exclu cette idée, mais ne voulait pas non plus faire de conclusion attive.
▬ Pourquoi venir ici exactement ? Je doute que discuter soit le seul motif de ta visite.
▬ Quelle perspicacité. A vrai dire, il y a quelque chose que tu as en ta possession qui m’intéresse, Romulus.
Un sourire s’étira sur le visage du fils, tandis que son regard se dirigea vers une boîte, à côté de ses papiers. Une simple boîte en bois, dénuée de décoration superflue mais pourtant soigneusement fermée à l’aide de plusieurs cadenas et de sortilèges. Romulus savait pertinemment ce qu’il y avait dans ce coffre, puisque c’était lui même qui l’avait immergé dans le lac noir...et lui-même qui avait ordonné de le récupérer. Un petit service qu’il avait demandé à deux élèves : Arthur Kirkland et Wilhelm Janssen, sérieux et intelligents. Ils avaient réussi avec brio leur mission et il leur en était reconnaissant. D’autant plus que cette boîte contenait quelque chose de vitale qui, tombé entre de mauvaises mains, pouvait se révéler dangereuse.
▬ Penses-tu vraiment que je vais te la donner ?
▬ Eh bien, si tu me la donnes...Je ferais en sorte de ne pas te faire de mal...ni à toi, ni à tes élèves.
▬ Est-ce une menace ?
▬ Oh non, c’est un choix que je te donne...Après tout Romulus, je veux juste cette boîte et ce qu’elle contient. Si tu me la donnes, je partirais comme je suis venu : vite et sans violence. Cela serait idiot, pour toi comme pour moi, de s’engager dans un duel magique ce soir.
▬ Je refuse, je ne te la laisserais pas.
Sa réponse fit plisser les yeux de l’Homme corbeau. Bien qu’il eut deviné la réponse de son père de sang, il lui offrait une chance pour minimiser les dégâts et celui-ci l'a refusait sans prendre le temps de réfléchir quelques minutes.
Il grimaça d'autant plus quand Romulus se mit juste devant comme pour la protéger.
▬ Je viens de t’offrir une chance de sauver ton école, Romulus.
Il lui tendit alors la main, un sourire aux lèvres, presque accueillant.
▬ Rejoins moi, Papà. Nous pouvons construire un monde meilleur ensemble. N’as-tu pas envie de revoir ta défunte femme..?
▬ Ne parle pas d’elle. Je ne veux pas qu’une seule parole sur elle traverse tes lèvres. Et qu’est-ce que j’y gagnerais ?
▬ Une alliance et une paix durable. Et peut être l’affection du fils dont tu as détruit la vie dès la naissance.
Les paroles d’Abbanzio firent l’effet d’une bombe et écarquiller les yeux du plus vieux. Comment de simples mots venant d’une personne dont il n’était aucunement proche pouvait lui faire si…Mal. Il ne le connaissait que sous le nom de Chester Harkins après tout...
Peut-être parce que c’est la chair de ta chair…?
Il ne pouvait pas y échapper, à ce destin. C’était lui qui avait engendrer ça. Sans cette erreur de jeunesse, est-ce que cela serait arrivé ?
Non, rien ne serait arrivé.
Julietta ne serait pas morte, Angelina non plus, ni tous ces élèves…
Mais il ne comptait pas se laisser intimider par ce jeune homme.
Peut-être suffisait-il de le raisonner...
▬ Penses-tu vraiment que je peux te croire sur parole ? N’est-ce pas plutôt un moyen de me faire sombrer ? Si ce n’est pas le cas alors, je te retourne ta proposition. Pourquoi continues-tu tes desseins alors que tu sais pertinemment que, quoi que tu fasses, où que tu ailles, je te poursuivrai. Il est encore temps, Abbanzio, mon fils, de mettre fin à cette folie.
▬ Ce n’est pas une folie…
Pourtant, sur son visage se dessinait bel et bien un sourire imposant et son regard, lui, était digne des plus cruelles personnes.
▬ ...C’est la consécration de toute une vie. Bientôt, ma vengeance sera faite aux yeux du monde. Mon nom restera gravé à vie dans les mémoires. On me craindra dans les plus lointaines contrées. Et toi ! Toi qui ose refuser mon offre, tu seras celui qui souffrira le plus. Le nom de Vargas sera assigné à la magie noire. Et tu périras. Ta vie ne sera qu’un enfer...Compte sur moi.
▬ Est-ce une proclamation de guerre Chester ?
L’entente de ce prénom ne perturba pas Abbanzio, habitué aux noms de ses parents adoptifs depuis son enfance.
▬ Je pense que notre vie est comme une partie d’échec, Romulus. Je pourrai sacrifier tous mes pions pour atteindre mon but et gagner la partie.
▬ Tu comprendras bien assez tôt que je serais assez intelligent pour déplacer mes pions en...en sacrifiant le moins possible.
▬ Tu acceptes pourtant les règles du jeu. J'espère que tu te rends bien compte qu’une seule erreur de ta part et tout s’écroule pour toi.
Petit à petit, la silhouette noire de l’homme se métamorphosa en plusieurs plumes d’oiseaux.
▬ Tu as déjà perdu la partie, Papà.
Bientôt, le corps entier se transforma en un gros corbeau noir qui sortit aussitôt de la fenêtre non sans faire voler des tas de paperasses.

L’Italien resta de marbre un moment. Cette rencontre ne fit que renforcer le stress et l’inquiétude qui l'englobaient de jour en jour.
Cependant, il n’avait sûrement pas le laisser fuir ainsi. S’il voulait un duel pour le pouvoir, il allait l’avoir.
Il allait se battre. Et ses élèves seraient ses pions.

Échec et mat, Abbanzio.



© By Halloween



Personnel
Personnel
Romulus Vargas

Mon personnage
Citation: Si vis pacem, para bellum
Romulus Vargas
[PLOT][18 mai 1991] Chekmate Tumblr_o96iadVfsG1si0ebuo7_540

ϟ Nation représentée : Rome Antique
ϟ Parchemins : 424
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[PLOT][18 mai 1991] Chekmate

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