Autour d’eux, il n’y avait pas grand monde, la plupart des élèves étant en classe ou bien au chaud dans l’enceinte du château. Le sol était recouvert d’une bonne pellicule de neige et au vu des températures négatives années, il était fort probable que cette dernière tombe à nouveau dans les heures à venir. Quelle que soit la saison, le parc était un lieu apprécié des élèves, aussi bien pour ses grands arbres ombragés l’été que son silence et son ambiance presque féerique le jour. Bon, après, étant né-moldu, le Lituanien était plutôt sensible aux manifestations magiques ou même juste à un paysage enneigé. On pouvait apercevoir des vestiges d’une bataille de boules de neige, de glissages et autres amusements possible seulement en hiver. Et au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient des sentiers et chemins les plus fréquentés, la nature reprenait ses droits. La neige recouvrait les fougères et l’on pouvait discerner des traces d’animaux. Des chouettes, ce qui n’était pas surprenant au vu du nombre d’élèves présents mais aussi celles d’autres félins et animaux sauvages. S'il avait le temps, il faudrait qu’il sorte faire voler Kelione dans la semaine, en espérant qu’elle ne se perde pas.
Une fois assuré qu’il n’y avait personne autour d’eux, il glissa sa main dans celle du polonais, timidement. Il avait encore du mal à se faire à l’idée que Feliks n’était plus un ami, mais son petit ami. Et bien qu’il soit rapidement descendu de son nuage, cette réalité lui semblait toujours aussi déroutante bien qu’elle le rende vraiment heureux. Le blondinet n'était certes pas la personne la plus calme et discrète qu’il existe et il ne comptait plus le nombre de fois où il avait dû changer ses plans pour l’accompagner il ne savait où pour je faire il ne savait quoi. Autant dire que son irruption dans sa vie bien réglée n’avait pas toujours été la plus simple possible. Mais bon, les bons moments passés avec lui compensait tout ça et le fit sourire.
En tous cas, tu as eu une bonne idée de proposer cette sortie...
En effet, le lituanien restait volontiers à l’intérieur, le nez dans un cours ou à lire un livre qu’aller se balader dans l’école. Même lorsqu’il essayait de se changer les idées, il restait dans des choses assez classique, scolaire, voir “franchement ennuyant” d’après Feliks. Cette pensée lui tira un sourire tandis qu’il continuait à marcher.