« Feat. Quetzal Alconahuacalt»

Benjamin soupira, il n'avait pas prévu une évaluation si peu de temps après les vacances de

Noël. Il n'avait pas vraiment eu le temps de travailler malgré toute sa bonne volonté. Il avait fait ses devoirs de vacances et c'était tout. Le fait d'être rentré, pour une fois et d'avoir eu son cher frère sur le dos ne l'avait pas vraiment aidé. Qu'avait il fait au monde pour avoir un frère aussi chiant ! Le jeune serpentard n'était même pas assez concentré dans la préparation de sa potion.

Elle était évaluée, à son grand désespoir et pourtant il semblait l'avoir oublié. Il récupéra les ingrédients nécessaires sans vraiment les regarder. Par il ne savait quelle bonne étoile, il avait pris les bons ingrédients. Il retourna s'asseoir à sa table et entrepris de les préparer petit à petit.

Le jeune garçon essayait tant bien que mal de repousser ses pensées assassines envers son très cher frère. De toute façon tout était de sa faute. C'était toujours de sa faute, il bougonnait intérieurement avec toute la mauvaise fois dont il pouvait faire preuve. Il faisait fuir ses camarades avec sa mauvaise humeur ? Il n'en avait rien à faire, travaillé seul ce n'était pas plus mal, au moins il savait exactement ce qu'il y avait dans son chaudron bouillonnant. Il agissait très sûr de ses gestes. Bien que finalement ceux-ci et ses potions n'étaient pas si bonne que ça...

Et ce n'était pas la prof et ses remarques acerbes qui allaient lui faire détester cette matière. Il était plus doué en sortilège, voir en duel, mais rien empêchait que les potions étaient sa matière préférée. Il ne pouvait s'empêcher de s'extasier sur les changements de couleur et d'odeurs même nauséabondes. Il quitta ses pensées l'espace d'un instant pour jeter dans son chaudron, qui contenait déjà le mucus de veracrasse, une demi-poignée de brin de lavande finement hachée. Il retourna dans son mande de mauvaise foi sans se rendre compte de son erreur. Il n'avait pas mis assez de brin de lavande.

Ignorant sa faute, il prépara le dernier ingrédient, la valériane. Il sursauta, manquant de se couper lorsque le professeur de potion lui adressa la parole. Il ne s'y attendait vraiment pas. Il regarda la prof honni de tous ses chers camarades avant de regarder le contenu de son chaudron. C'est vrai qu'avec du recul, la potion n'avait pas cette couleur dans ses souvenirs du moins pas à cette étape. Il réfléchissait un moment perplexe, qu'avait il fait de mal ? Enfin il manquait bien la valériane, mais elle changeait déjà de couleur avant l'ajout de celle-ci... Il posa son couteau qu'il avait jusqu'à présent serré dans sa paume.

-Je ne vois pas ce que j'ai oublié Madame.

Il regarda à nouveau le chaudron puis les ingrédients. Non vraiment il ne voyait pas.

« Feat. Quetzal Alconahuacalt»
Benjamin serra les poings et resta silencieux. Ce n’était pas ce qu’il voulait dire…  Il n’avait juste pas conscience d’où était son erreur. Il encaissa la remarque et retraça au mieux la recette dans sa tête, notant en parallèle ce que lui avait fait. Il paniqua quand elle lui annonça le temps restant… Zut... il avait bien mit ce qu’il fallait ! Le mucus et la lavande…. La lavande !  

Elle était là son erreur. Il prépara en vitesse mais avec soin les brins qui lui manquait-il les mit dans le chaudron avant de finir de préparer la valériane qui l’attendais patiemment ignorante à l’agitation qui assaillait le jeune étudiant.  Il prit le temps de respirer de calmer et son cerveau et les battements de son cœur. Ce coup de stress avait chasse de son esprit ses soucis.

Entièrement concentré sur sa potion il prit soin de la mélanger avant d’y mettre les fleurs de valériane qui attendait patiemment leur tour. IL prit soin de ne pas se bruler et mélangea à nouveau sa concoction. Finalement il fut assez content du résultat. Bien qu’elle n’ait pas une couleur parfaite mais proche, avoir ajouté les brins de lavande qui manquait alors qu’elle avait déjà commencé à changer n’avait pas vraiment aidé. Bon ce n’était déjà pas trop mal.

Il recueillit sa potion dans un flacon pour la remettre à son professeur. Après tout elle était évaluée. Benjamin posa la fiole sur le bureau et s’apprêta à sortir. Malheureusement pour lui, il fut retenu. Respirant un grand coup il se dirigea vers le bureau.

-Oui madame ?

Il était nerveux. Il avait peur de se faire réprimander une nouvelle fois. Une fois c’était déjà bien suffisant. Bien qu’il semblait impassible il n’avait qu’une envie sortir et croiser son frère, oui juste croisé. Il n’allait pas se jeter sur lui comme un bébé, il était grand et responsable.

« Feat. Quetzal Alconahuacalt»


Le jeune homme resta silencieux et extérieurement impassible, extérieurement car dans son esprit c’était tout autre chose. Il était en ébullition, bouillonnant d’hypothèse tout aussi farfelue les unes que les autres. Tout était bon pour son esprit encore enfantin, il craignait le pire et le fait qu’elle ne lui dise pas immédiatement ce qu’elle lui voulait l’angoissait. Ses angoisses fondèrent comme neige au soleil lorsqu’il posa son regard sur le papier. Du soutient… en potion niveau Buse… Le problème est qu’il était loin  mais alors très loin des Buses. Il avait encore deux ans, un peu plus même il avait le temps de penser à ses Buses… De plus il pouvait toujours demander de l’aide à des camarades. Pourquoi avait-il fallu que ce soit ce jour-là et pas un autre ? Le seul jour où il n’était pas entièrement concentré sur ce qu’il faisait.  Il ne fit aucun commentaire se contentant de hocher la tête. Il n’avait aucune envie de passer pour un insolent, il ne savait jamais comment un professeur réagirait a ses remarques, qu’il ne dissimulait pas toujours.  Une chose était sur c’est que ses camarades n’apprécieraient pas de perdre inutilement des points.

-Merci, je prendrais le temps de réfléchir à votre offre.

Il était soulagée de ne pas à subir de remarque… enfin espoir vite fanée… Il se mordit les lèvres et salua son professeur avant de quitter la pièce en serrant les poings. Oui okay  il n’était pas doué, ses potions n’étaient pas parfaites. Mais elles n’étaient pas si catastrophiques ! Il n’était qu’un enfant ! Il apprenait encore, la preuve était là il était loin d’une quelconque épreuve décisive dans son éducation. Il prenait sur lui et tentait doucement de se calmer histoire que la première personne qui lui adresse la parole ne subisse pas sa colère et sa frustration.