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"Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda W甘_甘)o自

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MessageSujet: Re: "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda W甘_甘)o自 "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda  W甘_甘)o自 - Page 4 Icon_minitimeSam 10 Juin - 2:12

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MessageSujet: Re: "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda W甘_甘)o自 "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda  W甘_甘)o自 - Page 4 Icon_minitimeDim 13 Aoû - 16:24









Réconciliés

25 avril 1992






"You've got nothing to fear, I'm here"




Rp relatif à cette date:

"Reparler à Erzsi-chan et Eva-chan après ce qu'il s'est passé a été difficile. J'avais encore un sentiment amer après notre dispute, même si je me savais en grande partie fautif. Ou plutôt, même, si je savais que Ludwig était fautif, en quelque sorte, malgré son ignorance. Nous avions parlé, je lui avais pardonné, mais à présent, il s'agissait de m'excuser à mon tour, auprès des amies que j'avais blessées. J'étais prêt à admettre mes erreurs, à avouer que je m'étais trompé, que j'avais été aveugle, et que je n'étais pas assez attentif à tout ce qui m'entourait. Oui, peut-être la présence de l'allemand m'avait-elle éloignée de mes autres camarades, et de mes amis les plus proches, même si au fond de moi, ils m'étaient toujours précieux. J'avais dû leur paraître bien distant, peut-être même avaient-ils pensé que je les avais oubliés. Feli-kun n'était pas le seul dans ce cas-là, et je m'en veux encore plus, car je ne m'en étais pas rendu compte. J'avais envie de leur faire savoir que malgré tout ce que j'avais pu dire, malgré l'impression que je donnais de n'être obnubilé que par mon petit ami, il n'en était rien. Je serais prêt à sacrifier tellement de choses, pas seulement pour lui, mais pour eux aussi. Je voulais qu'ils le sachent, même si ça ne leur plaisait pas.

Erzsi-chan a été la première à me dire que je ne devrais pas faire passer la vie des autres avant la mienne, que j'étais idiot, et j'en ai conscience, même maintenant. Peut-être que j'essaye tout simplement de me protéger de moi-même, en évitant de m'infliger leur perte, en essayant de les protéger à tout prix. Je ne pense pas à eux, à ce qu'ils ressentiraient si c'était à moi qu'il arrivait malheur. Et pourtant, je ne peux m'empêcher de m'inquiéter. Peut-être qu'un jour, il faudrait faire un choix. Décider qui sacrifier, qui sauver. Pourrais-je décider qui laisser mourir, lors d'une attaque, ou si on menace ceux que j'aime ? Un camarade, un élève inconnu, un meilleur ami, ou Ludwig ? Ma première pensée irait évidemment vers ceux que je chéris, mais je songerais aussi à tous les autres : ceux des autres maisons, qui ont aussi une famille, des connaissances... Fallait-il qu'eux disparaissent pour que je conserve ceux qui me tenaient à cœur ? Et qu'en était-il du plus grand nombre, à côté d'une minorité-? Ce choix me semble tellement effroyable que je resterais sans doute tétanisé sans pouvoir décider...

Des doutes s'insinuent de plus en plus en moi, depuis que j'ai parlé avec Ludwig. Une fois de plus, il a flanché. Il a montré une faiblesse, que je n'avais plus vue depuis un an. Quelque chose cloche. Et cela ne fait que m'inquiéter. J'en ai parlé à Erzsi-chan et Eva-chan, et elles aussi semblent sceptiques. Elles ont même envisagé la possibilité qu'il puisse cacher quelque chose. Je ne peux pas croire cela ait un rapport avec les Sans-Visages, je le refuse, même. Je n'arrive même pas à faire le lien entre les derniers événements et les disciples du Maître Noir, je ferais peut-être mieux d'oublier ça, et pourtant, cela m'angoisse. Je n'arrive pas à effacer cet air affligé de ma mémoire, cette colère, cette impression qu'il se sent seul au monde, qu'il a besoin de quelque chose, de quelqu'un à qui se raccrocher. J'essaye de savoir pourquoi, mais je crois que j'ai peur de connaître la réponse. Et les mots de mes amis ne font rien pour me rassurer. "Il faut se méfier de tout le monde". Bien que je l'ai promis, j'hésite. Car si je dois douter de Ludwig, de Feli-kun, de tous les autres, à qui puis-je faire confiance ? Il ne resterait plus personne, plus aucune lumière pour me guider. Alors même si je reste attentif, j'essaie de ne pas y penser, de ne pas devenir paranoiac. J'espère me tromper... J'espère qu'ils se trompent tous.

Finalement, je suis parvenu à recoller les morceaux avec les deux filles. Je peux de nouveau parler normalement avec elles, sans rancune, sans froideur, et cela me soulage. J'avais encore envie de voir les rares sourires de l'australienne, cette gentillesse qu'elle montrait à si peu de gens et que j'avais la chance d'avoir découvert, et entendre les encouragements de la hongroise, et cette joie palpable lorsque l'on prenait des photos ensemble. Je n'aurais plus dormi en sachant que je les avais blessées, elles aussi. Je ne peux pas me permettre de perdre les personnes qui m'ont soutenu pendant tant d'années pour défendre un seul être, un être qui aujourd'hui me fait douter, même si j'essaie de défendre à tout prix..."




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MessageSujet: Re: "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda W甘_甘)o自 "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda  W甘_甘)o自 - Page 4 Icon_minitimeDim 13 Aoû - 22:26









Baston !

10 août 1992






"He's getting on my nerves"





Rp relatif à cette date:

"Je le hais. Si je pouvais lui arracher sa sale petit gueule d'italien, je le ferais. Feliciano me semble soudainement beaucoup plus sympathique. Mais son double, quel enfoiré... Il a essayé de me tuer, merde ! Est-ce qu'il était juste en colère contre moi, ou bien est-ce qu'il voulait simplement se débarrasser de Kiku ?! Ça m'étonnerait pas, tiens... Bon, oui, j'ai un peu embrassé sa copine, mais bon, il avait qu'à pas faire chier Kiku, hein ! D'ailleurs, oui, si tu lis ces mots, Kiku : sache que t'es très con. C'est Ayu, imbécile !! C'est Ayunda dont Feli est amoureux, ouvre les yeux. Je croyais que tu savais détecter ce genre de choses, mais faut croire que t'es rouillé... Bon, je pense qu'en discutant avec elle, tu l'apprendras toi-même, mais ce serait encore mieux que Feli te le dise lui-même, hein, histoire de te prouver qu'il a assez confiance en toi pour t'en parler ? Ce serait pas mal, ouais ouais...

Ce connard m'a pété le nez, quoi ! Enfin, le nez de Kiku. Heureusement qu'on est pas chez les moldus, sinon il aurait le pif tordu à vie, le pauvre. Bon, ce serait marrant, j'avoue, mais ça craint un peu, quoi. Lud va plus vouloir de lui, après ! Haha, je déconne ♥️ D'ailleurs, l'allemand doit être en train de crever de peur à l'idée que Kiku ait pu mourir... Je pense que s'il avait été là, c'est lui qui aurait tué l'autre enfoiré, là. Et plouf, à la mer, le petit bâtard ! ... Ah mais ça aurait fait que Feli aussi se serait retrouvé à l'eau, en fait... J'aimerais dire tant mieux, mais... Ouais, nan, c'est pas cool.

Pourquoi tout le monde essaye de tuer Kiku, dans cette école, déjà ?! C'est un putain de mystère, ça ! Faudrait que je commence une correspondance avec lui, tiens, les rares fois où je viens, parce que visiblement, il gère mal sa vie. Il se ferait moins marcher dessus si j'étais là. Et puis, faut qu'il arrête d'écouter les autres, hein. Parce que je le sais, ce qu'il a pensé, quand l'autre petit con lui a demandé de s'éloigner de Feli à vie, de l'abandonner encore une fois. Car oui, on lui a reproché pendant des mois de l'avoir laissé tomber, et on le fait même encore, alors pourquoi se priver de recommencer, hein ? Quelle bonne idée- Mais cet imbécile de japonais, sous le coup de la colère, il a pensé que c'était peut-être ça, la solution, pour que les gens arrêtent enfin de lui reprocher ses erreurs : juste tout envoyer en l'air et leur dire fuck à tous. Franchement, si un jour tu fais ça, je suis derrière toi à cent pour cent, mon pote. On écoute pas les rageux, ouais ouais. Mais bon, il est con, Kiku, il tient trop à ses amis, il se préoccupe trop d'eux, même s'ils le piétinent, même s'ils l'insultent, alors il reste, forcément. Oui, Kiku, t'es con. Je le redis, parce que c'est vrai. Si j'étais toi, je les laisserais pas me traiter comme ça, merde. T'es un vrai cœur de guimauve, et ça te perdra, un jour. Pourquoi je me préoccupe autant de toi ? Ah, ouais, je le redis, mais tu mérites mieux, hein. Faudrait vraiment qu'un jour, tu arrives à piquer ta grosse colère et que tu leur dise à tous leurs quatre vérités.

D'ailleurs, j'espère que ma petite discussion avec Feli va le pousser à parler enfin à Kiku. Car merde, il a tellement peur d'être laissé derrière, de pas comprendre ce qui se passe car son meilleur ami ne lui dit RIEN. Il est pas devin, le Kiku, loin de là. Faut parfois l'aider un peu. Bon, il a fallu foutre un peu la merde, mais peut-être que les choses vont enfin bouger. Peut-être que Feliciano va enfin se décider à ouvrir sa gueule, et peut-être que Kiku va enfin demander aux autres de cesser de le faire chier avec le passé ? Ah ouais, ça aussi, hein : VOUS VIVEZ TROP DANS LE PASSÉ, LES MECS ! Arrêtez de regarder derrière ou vous allez vous casser la gueule sur les marches de l'avenir - ouais, j'suis un peu poète, à mes heures perdues. Non, mais sérieux, même Ludwig a compris ça. Et après, on lui reproche de pas réfléchir assez. Et mon cul, c'est du poulet ? Bref. Ah, et au passage, je l'ai pas dit, mais euh- Je suis assez content que Feli ait trouvé une personne qu'il aime. J'aurais aimé l'asticoter un peu plus là-dessus, mais j'ai pas eu le temps en le croisant. Je l'ai juste fait avec son double, et ça m'a pas réussi. Plus jamais, je veux pas crever. Et je veux pas que Kiku crève, non plus. À plus, poto, et encore une fois, écoute pas les rageux. Vis ta vie comme tu le veux, et s'il sont pas contents, bah... Il sont pas contents. Voilà. Haters gonna hate.

Kuro"




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Détruit

9 mars 1993






"The world seemed to burn"




Rp relatif à cette date:

"L̬̳u̻̙̖̫͙̳dw̥i͎̳͔͉͉̹g̫ ̤̬̺e͈s̬̦̱̼t̩̦̬̞ u͚̦͙̠̱̳̜n̼ ̹̜͕̥͚͕͎S͖͎̟an̫̭̦s̫̠͖-V̮̲̳̲̹̱i͎̠̗̫͖̦͉sa̟̰̤̲̜͉g̫̗͇̭e̝͕̹̼̲̟̭ ̹͔̤̬ͅ
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̭̟̠J̤̫̠̪͖͕e͕̥̦̯̹̬ ̬̗n'a̟͍r̗̞͉̯͍̜r̖̝̘̥̻͉͔i̤̙̝̳v̦̣̫̖͇̼͇e̬̜̯̪ ͇͖pa̩̲̲̣͎̼s͍͈̲̪̻̫ ̱͎͓͖̬̩̲à̭͔͍̗ ̯c͔͕ͅr̻̟ͅo̮͎͓̰̖̮̞i̹͈̳͙̭re̪ ̦͚͕qu̮͖e̹̱̲̪̼ j͚̱'a̖̣i̭̖̝̻͍ r̬̖̹̮̺̺ḙ̗͕̥̮͙̬́u̲̟s̼͕s̘̳i̬͚̹͖ ̻̬̖ͅà ̗̮̮̦͎l͙̩̘̰̠'̜̞̳̪é̬̳̦c̦̙̠̦͎r̭̹͉̯̙̼͎i͙̱̝͇r̟̯̦͉e̫͍.͈͕̪ Q̥͈̪ue͈̖̯ ̟j̺̮'a̖̠i͎ ͔͈̹͓͕̯ͅr̜̫͖̫é͇̖̜u̯̖͈̤̖̟̜s̖̞s̫i ̭̼̳̠̖à͖͔͍̙̬̦ ̠̗̞̖l͍̲̫̹̻̭̳e͈̮̻̯̼̩ ̼d̦i̞̘͓̺ͅr̘̪̻̯͔̯e̫͚̙̣̘ ̞̞̮̬̺à͉͉͉̝̦̘ ̠͔͇̮͕F̦̝̖̭̦ͅe͚͙͔̭̭͓̫l͇͎̘̺iͅc̝̳͖ia̟͙̦̫̼̹͖n͇̺o̫. ͉̱̞̺Q̣̯u̮̰̫e̙̻͇ j'̗͚͍a͍̯͓͎̭r̙̲̰̫̯̼̺r̪̜̞̜̭̰̰ive̲̼ ͔̭̘̦s̰̤͈̲̲e̖͕͍̬̬u̦͉̥l̬̜͍̬̫e̳͕̞̰̘me̻̬̞n̬̭t̞͇͈ à̠̪̟̙͇ ̰̳̘̠̮̘l̩̜̰̖͎̗̯'͙̱̲͇a̮̟͓c̝͎̬c̥̠͕̗͍̤ͅe̼̺̹̭p̦̜̬̱̙t̜̘e̤̩̝̬͔̰̘r
͎̳̭̮
̝͎̩̙J̰̙̥̘̮͉̪'͎̦̦͕a̬̲̳̻̯i̞͈͇ ̣̩̹̜͍͙͔e͉̳̭̫͔̮n͙̹̺̥̞̦͈v̞͚͕̠i̻͖̫̣͇̙ͅe͉̯̲̻͎ͅ ̭͈̯̬̙͉͕d̝͉̲̯̭e̼̻̼͔̫͓ ̙̺̘d͓i͍͇̰s͔p̼̣̱̹̦a͎r̖͈̳aî̺̤̙͖̪͕̞t̮̘r͖̥̘͙͔e̹̪̜͍͕͎͓.̦̩̱̰̻̭ͅ ̥̫͓̜J͓͕̻͚͕͇͚'a̳̰̼͉i ̪̼̪̬e̠̫͚n̮͇̫̹̫v̪͉i̮͙e̞̰ ͕̦d̝̤e̞̺ͅ ̗͎̩ͅt̯̗ou̺̰̺t̩̟̩͙ ̙l͕a̤̩̯͉͉i̞͕̲̙͓̝s̭̰͖̫̗̥ș̫e͖̣r̪̲͙̦ͅ ͚̣͕̘̗̯de͈͔r͕̬r͍͎̯̞̥͇i̲͎è̠r̦̙e̠̞ ̫̬͉e̯̮̩̣͕ͅt͖̭̰ ṃ̻̜̟͔̖͕'̟̫̻͎̺̜̞e͕̦̟͎͉̩n̤̟̘ ̜̭͍̙͍̗̟all̗̻̯͚͕̭̣e͓̜͖͔̞̩̥r̮̮̙̗̰͍.̘̞̲̗ ̦̞J̭̩̬̜̣͎'a̠̳͈̼̹i͙̫͎̜̹ e͖̬̟̹n̘̼̫̥͓̣̙v̬̭̣̳ͅi̟̦͖̙e̖̝̭ ̖̩͉̯̲d͕̖e͖̻͉ ̘͕̩̜̰̖q̭͔̲̣̯u̯i͙͍̥̮̗̗͉t̟̜̮̻̦t͖̺̜͇̬e̯̩̺͓̮̺r̦̺͉̞̻ ͓͓̟̞t̤͎̱̺̘͇o͉̙̟͚̘̱u͓t̪͙̱͉̥̟ͅe ͓̙̯̟͉̺ce͚̠̱̠t͚ͅt͕e ̥s̠̦̤o͕͕͇̞̪u̲͍͖̲͎̰̱f̬̞ͅf̦̘̣̰̻̣r̖͙̞̻̙̺a̹̫͈̹͔̥̩n̘̼̰͓͉̱̠c͔̩͖͕̘e
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Agir

1er avril 1993






"Time to prove them wrong"




Rp relatif à cette date:

"Plus je réfléchis, et plus j'espère. C'est sûrement une erreur d'y croire encore. C'est sûrement une erreur de m'accrocher ainsi à quelque chose qui a probablement déjà disparu.

J'ai passé des jours au lit. À tourner et tourner encore, cherchant comment me débarrasser de ce poignard qui restait planté au fond de moi, ces coups continuels qui me martelaient le crâne, ces larmes qui coulaient encore et encore.

J'ai cherché et hésité, cherché à oublier encore et encore. Je n'ai pas réussi à la première fois. Ni la deuxième. Ni la troisième. Mais cette fois,  peut-être... J'ai fini par laisser ma baguette dans un tiroir pour ne plus la voir.

Je me suis posé mille questions qui resteraient sans réponse si je restais là. Pourtant, je ne bougeais pas de mon lit. Je fixais le plafond, presque léthargique et je me demandais : depuis quand ? Combien de fois m'a-t-il menti ? Quelles étaient ses raisons ? Combien de personnes a-t-il tuées ? A-t-il seulement tué ? Qu'a-t-il seulement fait ? M̨̭̤͉'͏̹a-̮͈t̺̖̣̭̕-̲͎̫̫ͅi͕̪l͈͖̲̣̖ j͓̱̲̼̻͎̕͞ą̖̤͍̣m͏̻͉̼͈̟̯̗̳̭̺̀ạ̡͚̜͙̗̻̼̯͍͓̞̳͔̝̤͔̟͔̥̕i̵̢̛̻̙̱͔̯̟͖̞͍̕ś̶̯̯̗̲̥͕͍



Je dors à n'importe quelle heure. Je me réveille en pleine nuit, je regarde dehors, une heure, deux heures, puis je me recouche. Je n'en vois pas le bout et rien ne va. Rien ne s'assemble, rien ne se met en ordre. Seul, je ne peux rien démêler.

Alors je recommence à sortir du dortoir. Je vais en cours, je n'écoute pas, mais au moins je suis là. Je traverse les couloirs comme un fantôme, prêtant oreille autour de moi. J'entends les remarques, j'entends les mots chuchotés qui font tellement mal. Traître, marque, Sans-Visage, crise. Je les repousse et je passe mon chemin, même si j'étouffe, même si tous ces mots me transpercent.

Je demande à ceux qui sont autour de moi. À ceux qui me sont chers. Feliciano ne veut pas en entendre parler. S'il l'avait en face de lui, il lui cracherait dessus. Francis-san hésite. Il est en colère, et en même temps, il ne sait pas quoi penser. Yao-san est furieux. Il voudrait voir sa tête plantée sur une pique. Eva-chan ne dit rien. On dirait qu'elle garde tout pour elle, qu'elle feint de ne pas être touchée.

Arthur-san est le seul à me donner un semblant d'espoir. Le seul qui semble prêt à y réfléchir, car il a été dans la même situation. Car il n'aurait sans doute rien avoué, lui non plus, si l'on ne lui avait pas donné cette chance de se repentir, de tout dire et d'accepter une main tendue. Il est le seul à comprendre.

Comprendre quoi ? Je n'en sais rien. Je ne sais même plus ce que je cherche. La vérité, sans doute. Il y a cette voix, au fond de moi, qui aimerait savoir. Qui aimerait avoir une véritable raison d'être en colère contre lui. Être un Sans-Visage, oui, c'est horrible, mais s'il a tenté de sauver une personne qu'il aimait, peut-on vraiment le lui reprocher ?

Je me sens égoïste. Tant de vies perdues, mais je suis incapable de penser aux autres. Je pense à Feliciano, qui aurait pu mourir, et qui est encore là, près de moi, qui me parle chaque jour, sourit parfois, me fait sourire aussi, et je me dis que peut-être, peut-être, ça en valait la peine...

Je pense à lui, qui aurait simplement pu refuser et mourir pour ne pas plier devant l'ennemi. Je pense à ces deux ans que nous aurions perdus, d'un seul coup, et aux nombreuses années qui auraient pu suivre. Et ce poignard dans mon coeur me dit que je ne l'aurais pas supporté, ça non plus.

Peut-on lui reprocher d'avoir été égoïste ? Tous ces gens me font rire, à prétendre qu'ils se seraient rebellés, qu'ils auraient refusé de tuer et accepté la mort. J'aimerais les voir face à cet homme, une baguette sur la gorge, le visage de l'opposant affichant un sourire carnassier, attendant la réponse. J'aimerais les voir avec la mort face à eux, avec la peur dans les yeux. C'est si facile de le dire. C'est toujours plus dur d'agir.

Je veux savoir à quoi il pensait. Je veux savoir comment il s'est retrouvé là. Je veux savoir ce qu'on lui a dit. Je veux savoir à quoi il a pensé, lorsque la marque est apparue sur son bras. Lorsqu'il a dû accomplir des missions pour Abbanzio. Lorsqu'il a dû mentir, et se taire, et supporter.

Je veux s̘̩͖̼̮ͅa̭͖v͍̜̗̭̦o̳̟i̧r͍̦̹̯͓̭ s̝̮͙̖͞'͢i̩̺͍̬̤͓l̨̘̫͚̦ m̶҉̻̦̯̥͇̟'̠͈́͟͝a͏̝̫̗̻́


Je dois entendre Ludwig. Quelle genre de personne serais-je, de lui tourner le dos ainsi, après toutes ces années ? Je ne peux pas me contenter d'écouter les ragots, d'écouter les vipères qui ne savent rien, qui ne le connaissent pas, qui ne cherchent pas à comprendre. Je veux comprendre. Je le connais mieux que personne, et je sais que le mal peut être fait avec de bonnes intentions. Peut-être était-il de ceux-là...

Peut-être que je me voile la face. Peut-être qu'à trop espérer, je vais finir par le regretter. Peut-être que les mots que j'entendrai ne seront pas ceux que j'attends... Mais je dois tout de même essayer.

Parce que si je ne le fais pas... qui le fera ?




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Sacrifice

2 avril 1993






"I don't want that for you"




Rp relatif à cette date:

"Est-ce qu'un jour, Feliciano pourra être égoïste ? Est-ce qu'un jour, il pourra cesser de penser au bonheur des autres pour se consacrer au sien ? Je le vois sourire, je le vois faire tout son possible pour rendre le monde meilleur, pour rendre les autres meilleurs, mais... Ses sourires sont toujours pour les autres. Il ne pense jamais à lui. Il sacrifie tout, ne garde jamais rien. Il donne et ne reçoit rien en retour. Il regarde les autres être heureux, leur ayant donné tous les moyens de l'être, et lui reste là, se satisfaisant de cette vision : les gens autour de lui sont heureux, alors lui aussi. Cela lui suffit. Jusqu'au moment où ça ne suffit plus.

Il dit avoir fait la bonne chose en quittant Ayunda-san. Il voulait la protéger, lui assurer un futur où elle ne serait pas regardé de travers, où elle pourrait vivre sans tourment, sans nom entaché pour elle et ses enfants. Il est persuadé que c'était la chose à faire. Alors pourquoi cette tristesse dans son regard ? Pourquoi a-t-il si mal ? Je connais la réponse, tout le monde la connait, même s'il refuse de se l'avouer. Pour la première fois, Feliciano ne peut pas se réjouir du bonheur de quelqu'un d'autre. Car encore une fois, cela lui coûte le sien. La jeune fille dont il est amoureux, avec qui il voulait partager sa vie, lui échappe petit à petit. Il ne peut pas la retenir, car c'est pour le mieux, n'est-ce pas ? Pourtant, je vois les larmes sur ses joues et je lui dis qu'il ne mérite pas ça. Que plus que quiconque, il mérite un futur radieux, lui aussi, lui qui fait toujours tout pour rendre les gens autour de lui un peu plus gentils, un peu plus joyeux. Lui qui est un soleil dans la plus sombre des cavernes, toujours présent en période de trouble pour rassurer, panser les plaies, embrasser les blessures. Il mérite tellement...

Je ne peux pas lui demander d'être égoïste, car je sais qu'il ne le pourra jamais. Mais s'il pouvait juste une fois penser à lui, juste une seconde... Qu'il comprenne que lui aussi a droit à tout ça... Une personne aimée qui vous réveille le matin avec un baiser, des enfants qui se chamaillent mais que l'on adore quand même, un animal de compagnie qui sacage la maison en votre absence mais vient se blottir contre vous quand vous êtes triste, tout ça, il mérite tout ça. Je veux qu'il ait tout ça, mais n'étant que son meilleur ami, je ne pourrai jamais le lui offrir... J'aimerais même partager mon bonheur avec lui, mais je ne suis pas sûr moi-même d'y avoir droit. Que faire pour l'aider ? Que faire pour le rendre enfin heureux ?

Feliciano mérite tout ce que ce monde peut offrir, et il a décidé de toujours le rejeter. Ce n'est pas juste.




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Suite du post précédant:
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MessageSujet: Re: "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda W甘_甘)o自 "Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda  W甘_甘)o自 - Page 4 Icon_minitimeSam 4 Sep - 15:36

"Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda  W甘_甘)o自 - Page 4 W6xZcwv
Prisonnier

3 mai 1993

"Forgiveness, can you imagine ?"





Rps relatifs à cette date:

« Tout ira bien. »
Ce sont les mots qu'Arthur-san a prononcé avant que nous entrions dans la cellule de Ludwig. Maintenant que nous l'avons quittée, je ne saurais dire si ces mots se sont vérifiés ou non.

Ce soir, dans les cachots, j'avais la sensation d'être habité par quatre personnes différentes.
Tout d'abord j'ai laissé ma colère l'emporter. Je savais que je devais rester concentré, ne pas laisser filtrer mes émotions et simplement questionner. Mais entendre Ludwig désigner Abbanzio par le terme « maître » a allumé un feu en moi, une rage incontrôlable. Par ce simple mot, je voyais le Ludwig que je connaissais disparaître pour ne plus laisser que le détesté Sans-Visage. Il n'avait plus rien à voir avec lui-même. Vivre en cellule y avait certainement contribué, mais tout dans son attitude était aux antipodes de ce que j'avais connu de lui. Il était résigné. Le Ludwig qui se battait toujours, qui ne laissait rien le dominer semblait avoir totalement jeté l'éponge. Il ne voulait plus se battre, au point d'accepter sa condition : il était un Sans-Visage et rien d'autre. Je ne pouvais pas accepter ça. Peut-être qu'à travers mes remarques acérées, mon sarcasme, je cherchais à montrer que je rejetais ce nouveau lui ? Ou à pousser Ludwig à le rejeter, et à se redresser ? Et bien sûr, je cherchais à lui montrer que j'étais blessé, dévasté.

Une partie de moi était triste. Triste face à ce futur sans doute gâché, face à l'inconscience de Ludwig lorsqu'il avait accepté de rencontrer sa mère, malgré les mises en garde de Gilbert, malgré ce silence maternel qui avait duré seize ans. Triste de ne rien avoir vu plus tôt, de ne pas avoir pu lui faire avouer, peut-être pour le sauver. Sa marque l'empêchait de se confesser, mais peut-être que moi, j'aurais pu faire quelque chose. Ma culpabilité est sans doute mal placée. Abbanzio m'aurait sûrement simplement tué pour avoir su. Il aurait sûrement tué Ludwig aussi.

Puis, j'avais cette partie de moi qui s'inquiétait. J'avais peur pour lui, pour ce qui allait lui arriver, mais aussi pour ce qu'il avait fait. J'avais peur qu'il ne soit déjà trop tard, que ses actions ne l'aient définitivement condamné. Je voulais parvenir à sauver quelque chose, n'importe quoi. Des aveux. Il fallait qu'il avoue ce qu'il avait fait, ou plutôt ce qu'il n'avait pas fait. Ainsi, peut-être pourrait-on lui pardonner...

Pourrais-je lui pardonner ?

La dernière partie de moi cherchait à pardonner. Avant d'aller le voir, je m'étais convaincu qu'il me fallait des raisons de le faire. Qu'il devait remplir certaines conditions, cocher quelques cases pour mériter la rédemption. Bien entendu, la situation n'a pas été aussi facile.

« Tout ira bien. » Tout va bien. Qu'est-ce qui va bien ? Quelles conclusions positives puis-je tirer de cette entrevue ?
Déjà, ceci. Ludwig n'a pas tué. Ludwig a servi de pion, d'espion, d'outil, mais jamais d'arme. Cette simple réalisation a eu le don de me rassurer, m'a permis d'espérer encore. D'espérer que peut-être, la prison à vie serait évitée. Arthur-san est la preuve qu'être manipulé par Abbanzio ne revient pas à gâcher définitivement sa vie. Et une chose est claire, à présent : tout comme mon meilleur ami Serpentard n'a pas aimé être utilisé pour réveiller le Basilic, Ludwig n'a pas ressenti la moindre fierté à devenir un Sans-Visage.

C'était ma deuxième crainte : qu'au-delà de sauver Feliciano, Ludwig avait eu d'autres motivations pour rejoindre les rangs du corbeau. Rendre sa mère fière de lui, peut-être ? Être au service d'un mage qui dominerait bientôt le monde de la magie ? Ou peut-être tracer ce destin dont il rêvait depuis son enfance : celui d'être un sorcier puissant, respecté. Bien que son ambition fût une chose que j'admirais chez lui, elle pouvait également être à double-tranchant : elle le rendait parfois arrogant, inconscient. Je craignais que face à l'opportunité de devenir respecté, craint, même, de pouvoir enfin dominer, il ne se laisse tenter. Apparemment, cela n’avait pas été le cas.

Et enfin, devenir Sans-Visage n'a pas fait de lui un traître envers Poudlard. Du moins, pas dans le sens propre du terme. Il ne s'est pas retourné contre nous. Il n'a pas cherché à nuire sciemment à l'école, ou à ses élèves, ni même au directeur lui-même. Au contraire, il a tenté de limiter les dégâts causés par ses actions. Il a renforcé le couvre-feu. Il s'est battu à nos côtés lors des combats, a tenté de mettre à l'abri le plus de personnes possibles. Peut-être dans un sentiment de culpabilité s'est-il senti un devoir de protéger ce qu'il restait, toutes ces personnes ou ces choses sur lesquelles il pouvait encore avoir un impact.

Toutes ces raisons font que, d'après moi, il mérite le pardon. Toutes ces réponses me suffisent.

Elles devraient me suffire. Pourtant, quelque chose cloche toujours. Car dans chaque mot que j'ai entendu de lui, s'il y a bien une chose que je n'ai pas décelé, c'est bien le regret.
Il ne regrette pas d'avoir sauvé Feliciano. Ça, au moins, c'est une certitude, et je peux le comprendre. Mais il ne semblait pas regretter d'être un Sans-Visage. Il exhibait cette marque sur son bras comme si cela le soulageait de ne plus avoir à la cacher. Comme si c'était facile, à présent, d'accepter ce qu'il était devenu, simplement car tout le monde était désormais au courant.
Je l'ai entendu nous dire, à Eva-chan et à moi, qu'il avait agi comme Arthur-san, et que donc, nous devrions lui pardonner. Mais je ne l'ai pas entendu s'excuser.
Des excuses auraient-elles changé ce qui était arrivé ? Bien sûr que non. Me serais-je senti soulagé s'il l'avait fait ? Illogiquement, je pense que oui. Comme l'entendre dire « J'ai eu tort », lorsqu'il admet avoir commis une erreur. Rien n'aurait réellement changé, mais le simple fait d'admettre qu'il n'a pas aimé devenir ce qu'il est devenu aurait été préférable. C'est une évidence, bien sûr. C'est d'une logique implacable. Tout comme Ludwig est d'une logique implacable. Mais pour une fois, j'aurais aimé qu'il ne le soit pas. Pour une fois, j'aurais aimé qu'il affiche le fond de sa pensée. Pas simplement des faits purs et durs, mais ce qu'il a ressenti. Comment il se sent, seul, dans sa cellule. Est-ce que ses amis lui manquent ? Est-ce qu'il regrette les cours ? Pense-t-il au futur ? A-t-il peur, pour la première fois ? Mais je le connais. Jamais il n'aurait exprimé de telles choses devant nous trois. Pas même devant moi.

De ce point de vue, je ne suis pas comme lui.
Avant de partir, je lui ai rappelé cette chose que je lui avais dite, il y a plusieurs mois. Cela me semble si loin, à présent, comme une autre vie. Peut-être l'avait-il complètement oubliée. Peut-être ne savait-il même pas où je voulais en venir, lorsque les mots sont sortis de ma bouche. Ai-je été trop indulgent, trop tendre en prononçant ces mots ? Arthur-san était là pour m'empêcher de me laisser embobiner, pour ne pas jouer les amoureux transis et aveugles. Pourtant, je sais que ces mots sont vrais. Francis-san a raison. Malgré les agissements de Ludwig, malgré le manque de regret dans son regard, malgré son silence face à ma déclaration, je sais que c'est ça, la raison pour laquelle je ne peux m'empêcher de le comprendre, d'accepter. Voilà la vérité.

« N'oublie pas ce que je t'ai dit. Quoi qu'il arrive, même si on me force à dire le contraire... Même si on me le fait oublier... Sache que quoi qu'il arrive, je

[Le reste de la page a été brûlé par l'incendie]
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"Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda  W甘_甘)o自 - Page 4 RrPD1VT
Défaite

27 mai 1993

"But what is grief, if not love persevering ?"





Rps relatifs à cette date:

[Les mots ont été inscrits sur une page à moitié carbonisée. Le papier s'est effrité et l'encre a ramolli les bords. Les mots ont été écrits, réécrits, tremblants, raturés, avec force parfois, de sorte que l'encre est passée à travers. Trois mots, simples, définitifs, dévastateurs]

Ludwig est mort

Ludwig est mort

Ludwig est M̘̼O͚͇̟͞RT
͈̜̼̤
̫L͔̫̼ud̸̲̫̞̩̟ͅw͢iǵ̷҉̪̭̣͖͇ e̛̩͠ş̦̘̟̮͍̟̰̟̀͝
͖̠͜
͖̯͕̘͢͝L̶͉͍̩̰͈͡ͅu̠̙͈̖̠̲


[Le reste a été noyé dans une couche d'humidité salée]
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"Ravenclaws don't jump, they fly" ❀ Journal de Kiku Honda  W甘_甘)o自 - Page 4 03Y700i
Nouveau départ

26 août 1996

"I put myself back in the narrative"




En ouvrant un carton, je suis retombé sur les restes calcinés de mon vieux journal. À l'époque de l’incendie, je n'avais pas osé le réparer. Je laissais constamment ma baguette hors de vue. J'avais simplement enfermé ce journal aussi, pour ne pas le voir, et j'avais essayé de l'oublier.
Je viens d'en feuilleter quelques pages, délicatement, bien qu'elles s'effritaient sous mes doigts. Je me suis souvenu de tous ces moments, inscrits sur le papier. Certains m'ont fait sourire, malgré moi. Certains m'ont fait mal. D'autres, je n'ai pas osé les relire.


Après la bataille de Poudlard, nos cours ont été interrompus. Les Aurors ont investi l'école, pour reconstruire. Les élèves ont aidé, du mieux qu'ils pouvaient, pour ceux qui étaient restés. Beaucoup sont rentrés chez eux, pour être auprès de leur famille, pour oublier, pour faire leur deuil.

Je suis resté.

Je ne sais pas pourquoi. J'aurais dû retourner au Japon, parler à Senka, à mon père, mais je me suis contenté de ne donner aucune nouvelle pendant plusieurs semaines. Comme déconnecté de tout ce qui se passait autour de moi. Déconnecté des autres élèves qui tentaient de rebâtir, déconnecté de leurs projets pour l'avenir, des discussions qui tentaient de retrouver le goût du quotidien. Déconnecté des rires qui essayaient parfois de se frayer un chemin dans la déprime ambiante.

Senka était furieuse contre moi. Elle s'était inquiétée de mon silence, mais en me voyant, à mon retour, elle a compris. Elle n'a pas posé de question, et m'a simplement laissé vivre chez elle quelques temps. Je n'ai pas pleuré. C'était comme si quelque chose était bloqué en moi, que je n'y arrivais plus. Mon désespoir était pire que jamais, et pourtant, physiquement, rien n'aurait été assez juste, assez fort pour l'exprimer.

Je suis retourné à Poudlard à la rentrée suivante. L'école avait retrouvé son apparence habituelle. On aurait dit que rien ne s'était passé, que les dalles n'avaient jamais été tachées de sang, que les murs ne s'étaient jamais écroulés, que les cadavres n'avaient jamais jonché les couloirs. Les seuls restes de la bataille étaient les fantômes de certains élèves, qui ne parvenaient pas encore à quitter le lieu de leur mort. Malgré moi, j'avais cherché parmi eux une silhouette familière... Mais je ne l'ai pas trouvée. Je ne saurais dire si cela était mieux pour moi ou non. Le dortoir aussi était comme neuf. Pourtant à mes yeux, il n'avait plus rien à voir. Tous les souvenirs qu'il contenait étaient partis en fumée lors de l'incendie. Les bouquets de fleurs qui le décoraient, les dessins aux murs, les albums photos... J'ai demandé à être transféré dans une autre chambre.

J'ai poursuivi mes études, comme je l'avais prévu. Arthur m'avait conseillé de me raccrocher à quelque chose. Même la plus infime chose aurait pu me sauver, alors voilà : j'avais l'ambition de devenir professeur de botanique à Poudlard. Cette envie était toujours là, et je m'y cramponnais comme au dernier espoir de vivre une vie normale. À cette période, je me suis complètement enfoncé dans les études. Lorsque je n'étais pas avec mes amis, je ne faisais qu'étudier, inlassablement. Je noyais ma mémoire sous des détails sur la flore, les remèdes magiques, les sortilèges. Petit à petit, sans oser l'avouer, je comprenais ce qu'il avait pu ressentir. Lorsqu'il passait ses heures à la bibliothèque, loin de nous. Pour oublier ce qu'il était. Pour oublier son avenir gâché... Je devrais être fier de dire que je n'avais jamais obtenu de résultats aussi exceptionnels à mes examens. Mais je n'en ai bizarrement retiré aucune satisfaction. Je me contentais de continuer, comme si cela pouvait me sauver. Je ne me suis pas arrêté avant d'avoir mon diplôme en main, et de me demander : « Et maintenant ? »

J'ai dû quitter Poudlard, trouver un logement. Je ne pouvais pas continuer de vivre chez Senka, et retourner chez mon père alors que j'étais majeur était hors de question. Alors je me suis installé tout près de Londres. La proximité du monde magique me rassurait. J'étais occupé à passer mon agrégation de professeur, et je pouvais transplaner pour voir mes amis lorsque je le souhaitais. Mon rêve se rapprochait, petit à petit, et j'aurais dû en être heureux...


C'est là que les cauchemars ont repris de plus belle.

À Poudlard, lorsque je me réveillais en pleine nuit, j'avais pris l'habitude d'aller à l'infirmerie et de demander un remède pour mieux dormir. Le personnel soignant me regardait avec une certaine tristesse, mais ils m'accordaient ce que je demandais. Ils se disaient sans doute que cela passerait une fois mon deuil fait. D'autres élèves venaient les voir pour les mêmes raisons. Mes nuits étaient un peu plus paisibles grâce à ça.

Seul, dans mon appartement, je n'avais pas droit à ça.

Après la période d'installation, une fois la fatigue du déménagement estompée, mes nuits devinrent un enfer. Je me retrouvais assailli par les mêmes images, encore et encore, dans mon sommeil. Des gravats. Des cheveux blancs. Un éclair de lumière verte. Et des yeux bleus éteints. J'entendais les sortilèges qui fusaient. Les hurlements des marqués et des élèves attaqués. Des mots d'excuse étouffés dans mon épaule. Et ma propre voix, qui hurlait, qui pleurait, qui suppliait. Je m'entendais dire que c'était ma faute, que j'étais faible, que j'avais échoué. Je me réveillais en sursaut à chaque fois, avec des sueurs froides et une envie de vomir. Et le manège se répétait, presque chaque soir, inlassablement, avec tout un tas de conséquences que je ne pouvais contrôler.

Paradoxalement, certains soirs, je faisais des crises d'insomnie. Peut-être par peur de ce qui m'attendait si je dormais. Impossible de fermer l'œil, je tournais et me retournais dans mon lit. J'aurais dû en être soulagé, mais je me retrouvais à m'endormir n'importe où le jour. Lors de mes révisions, lorsque j'étais en visite chez mes amis... Feliciano me faisait remarquer que je parlais parfois dans mon sommeil, chose qui n'arrivait jamais avant.

Petit à petit, l'idée que les gens me touchent me devenait aussi insupportable. À Poudlard, je m'étais habitué aux contacts. J'avais pris goût aux embrassades de mes amis, aux baisers de tendresse, à une main sur mon bras en signe de réconfort. Mais je ressentais à présent comme un contact fantôme. Des mains posées sur mes épaules, en permanence, une pression que je n'arrivais pas à faire partir, même quand j'étais seul. J'essayais de la fuir, je frottais, faisais rouler mes articulations pour faire disparaître cette sensation, mais elle persistait. À partir de là, le simple contact de quelqu'un d'autre sans mon consentement me brûlait, me donnait envie de me recroqueviller sur moi-même. Je m'excusais auprès de tous ceux qui s'y essayaient. Pour ceux qui me connaissaient peu, c'était acceptable. Pour mes proches, c'était incompréhensible.

J'essayais de cacher tous ces changements, sans succès. Feliciano et Ayunda s'inquiétaient pour moi. Arthur aussi. Evalyn aussi. Tous ceux qui me connaissaient me voyaient m'enfoncer dans mes angoisses, les dissimuler, sans pouvoir rien faire ni dire. Ils savaient, mais ne voulaient pas réveiller la douleur d'une plaie ouverte. Ils espéraient que ça passerait, comme moi. Je n'osais pas en parler, j'ignorais, je faisais comme si tout allait bien, comme si j'étais passé à autre chose.

Voilà pourquoi, lorsqu'on me demanda si j'avais quelqu'un dans ma vie, l'idée me fit l'effet d'une révélation. Peut-être était-ce ça, la solution qu'il me manquait. Peut-être devais-je effacer le vide que je ressentais grâce à une nouvelle relation. Peut-être pouvais-je me reconstruire avec quelqu'un. Je n'étais pas doué pour ça, et je le savais. Pourtant, s'il avait pu m'aimer, peut-être quelqu'un d'autre le pourrait-il. Peut-être que cette fois, ça marcherait.


Cela n'a pas marché.

Je me rappelle la gentillesse d'Herakles. Son air un peu ailleurs, rêveur. Sa douceur apparente lorsqu'il jouait avec un chat. Son expression des plus sérieuses lorsqu'il racontait une blague qui ne faisait rire personne. Le léger sourire qui en résultait lorsque j'étais le seul à le faire. Quand je l'y autorisais et qu'il me touchait, il y avait une lenteur dans ses gestes, comme s'il manipulait un objet fragile. Bizarrement, pendant un temps, mes nuits furent plus paisibles. J'étais quelque peu agité, mais je dormais mieux, mes cauchemars étaient moins violents. Parfois j'ouvrais les yeux, étouffant et tremblant, et il était là, il me rassurait, prenait mes mains dans les siennes en me disant que tout allait bien, avant de m'aider à me rendormir. Il ne savait pas, ne comprenait pas, mais il ne posait aucune question, et cela me convenait.

Jusqu'au moment où je me suis brisé sous ses yeux. Nous avions pris l'habitude de dormir ensemble plusieurs soirs par semaine. J'avais fait un cauchemar plus puissant que d'habitude, digne de ceux que j'expérimentais après mon déménagement. Je revoyais le sang, j'avais le goût de la poussière, des débris sur la langue, et l'éclair vert éclatait sous mes paupières. Je hurlais dans mon sommeil. Et je ressentais un étau se refermer autour de moi. Une pression autour de mes épaules qui m'empêchait de respirer. Je suffoquais. J'essayais de m'en libérer, mais mes larmes ne faisaient que redoubler, jusqu'à ce que je crie finalement : « Lâche-moi ! »

Et j'ai appelé un nom que je n'aurais pas dû.

En ouvrant les yeux, en sortant de ma torpeur, je me suis rendu compte que j'étais dans ma chambre, et que celui qui avait tenté de m'enlacer pour m'aider m'avait relâché. Je n'osais pas bouger. Mais je savais que j'avais commis une faute irréparable.

Je me suis excusé mille fois auprès d'Herakles. Je n'arrivais pas à lui expliquer, mais peut-être se doutait-il. L'histoire des heures sombres de Poudlard étaient connue, après tout. Ou peut-être mes amis lui avaient-ils raconté, lorsque je n'écoutais pas. Mais je savais une chose. Je lui ai dit, les larmes aux yeux : « Je n'y arrive pas. » Je l'ai remercié, malgré tout. J'avais été apaisé quelques temps grâce à lui. Je savais juste que je n'étais pas passé à autre chose. La plaie était toujours ouverte. Au début, il n'a presque pas dit un mot, il m'a laissé parler, vider mon sac, comme s'il savait que cela me soulageait, même s'il restait des non-dits, même s'il y avait des choses que je ne pouvais pas encore laisser sortir. Puis il s'est mis à parler à son tour. Il m'a demandé pourquoi je ne parlais pas à mes amis. Pourquoi je ne parlais pas à un médecin. Pourquoi, moi qui avais étudié la science des plantes, je ne confectionnais pas de remède pour repousser mes cauchemars. J'ai été incapable de lui donner une réponse. Cela n'avait pas de sens, c'était illogique et pourtant c'était le comportement que j'avais adopté pendant les mois qui avaient précédé. Comme si j’avais besoin de cette douleur. Que je devais la garder, m’en souvenir, qu’elle m’était chère. Comme si c’était tout ce qu’il me restait. Je me suis senti coupable d'infliger ça à mon entourage, et surtout, de m'infliger ça à moi-même. Il m'a demandé si je pensais pouvoir tout effacer juste en faisant semblant, juste en gardant toute ma souffrance enfermée au fond de moi et en essayant de l'oublier. Il m'a dit : « J'étais prêt à accepter ton passé. J'étais prêt à t'aider. Mais tu ne veux pas être aidé. »

Il ne semblait pas blessé, ni me reprocher quoi que ce soit. Pourtant, lorsqu'il m'a offert un sourire en me souhaitant d'aller mieux, de me remettre et d'être heureux, j'aurais préféré qu'il me hurle dessus. Sa gentillesse envers moi, une dernière fois, m'a fait l'effet d'un coup de poignard. J'avais une fois de plus perdu quelqu'un qui m'était cher. Mais cette fois, ce n'était pas la mort qui l'avait éloigné de moi. C'était moi, et moi seul.


Lorsqu'il est parti, je suis resté un moment immobile, dans la cuisine, à réfléchir à ses mots. Finalement, je suis sorti à mon tour, et j'ai transplané devant chez Feliciano et Ayunda. Frapper à leur porte m'a demandé un effort colossal, et lorsqu'elle s'est enfin ouverte, les seuls mots que j'ai pu prononcer ont été : « J'ai besoin d'aide. »

Pour la première fois depuis deux ans, j'étais réellement décidé à passer à autre chose. À aller mieux. Jamais je ne pourrais oublier l'amour ou la souffrance que j'avais ressentie, mais ils ne devaient pas me retenir. Je me suis dit qu'il ne l'aurait pas voulu...

Ludwig n'aurait pas voulu que je me laisse dépérir, ou que je sois malheureux à cause de lui.

Tous mes amis m'ont aidé pendant ma guérison. Je leur ai tout avoué : mes insomnies, mes cauchemars, cette impression de devoir tout enfermer en moi. Tous semblaient avoir traversé le deuil sans problème, avoir surmonté tout cela avec tant de facilité, et je me sentais coupable d'être le seul à y penser encore, à en souffrir encore. Je me sentais ridicule d'en être toujours au même point, et de ne pas réussir à tourner la page comme eux. Leur seule réponse a été que tout cela était normal. Que je n'avais pas à m'en vouloir si mon deuil prenait plus de temps. Que je devais y aller à mon rythme, et que quoi qu'il arrivait, ils seraient toujours là pour m'épauler. Jamais je n'aurais dû douter qu'ils comprendraient, ou qu'ils me donneraient cette réponse. Pourtant, j'ai été soulagé. Si soulagé que je les ai remerciés, les larmes aux yeux. Je les ai serrés dans mes bras, la reconnaissance étouffant tout mon être.

J’ai tout expliqué à Senka. Je ne sais pas pourquoi j’ai tant hésité. Je pensais qu’elle était trop loin de tout ça, qu’elle ne pourrait pas comprendre, et pourtant, lui raconter tout ce que j’avais traversé m’a fait un bien fou. J’ai aussi parlé à mon père. Moi qui m’attendais à un jugement de sa part, je n’ai décelé qu’une profonde tristesse dans ses yeux, jusqu’à ce qu’il m’avoue qu’il comprenait. Je me souvenais alors que loin d’être indifférent ou étranger à ma douleur, il la connaissait plus que quiconque, pour avoir perdu ma mère. Quelques minutes, presque en silence, nous avons simplement partagé cette souffrance, qui pour la première fois depuis douze ans, nous rapprochait.

Je me sentais encore perdu, mais je n’étais pas seul. « On peut faire ça ensemble », m’avait dit Arthur. Nous l’avons fait ensemble. Je m’étais éloigné d’eux en pensant les protéger, mais j’ai compris que j’avais besoin de revenir pour aller mieux. Je voulais profiter encore de ces amitiés que j’avais construites à Poudlard. Je ne veux pas oublier. Pas oublier les câlins et la douceur de Feliciano ; les sarcasmes d’Ayunda lorsqu’elle me parle comme si nous étions encore rivaux ; l’air boudeur d’Arthur et ses rougissements lorsqu’il est embarrassé ; le franc-parlé d’Evalyn et son air passionné lorsqu’elle parle d’art ; le détermination et le feu dans les yeux d’Erzsébet ; le rire cristallin de Senka et ses yeux sincères ; la main de mon père sur la mienne alors que nous partageons les souvenirs des personnes qui nous étaient chères et que nous avons perdues. Le monde continue de tourner malgré tout, et je ne peux pas rester coincé dans ses rouages. Alors je profite de chaque rire, de chaque discussion, de chaque instant que j’ai à leurs côtés, et j’essaye d'avancer.

Mais je me suis aussi aidé moi-même. J'ai passé le concours pour devenir professeur, et j'ai officiellement commencé à enseigner à Poudlard au début de l'année. Faire cours à une classe m'a demandé un temps d'adaptation, de faire taire mon anxiété naturelle face à la foule. Mais je me suis rendu compte, à partir de là, de la responsabilité qui pesait sur mes épaules. J'avais tant appris au sein de cette école, qui avait été mon foyer pendant neuf ans. Pas seulement en allant en cours, mais aussi en parcourant ses couloirs, en mangeant dans la Grande Salle avec les autres élèves, en tâtant les pierres de ses murs, ou en m'asseyant simplement face au lac. En me battant pour elle, en y aimant, en échouant, en me relevant.

Aujourd'hui, ce sont les jeunes visages tournés vers moi qui s'apprêtent à vivre tout cela. Je ne suis que leur professeur, mais je me sens un devoir de les guider à mon tour, comme mes professeurs l'avaient fait avant moi. De leur enseigner ce qui me passionne, de les aider à trouver leur voie, de les réprimander s'ils prennent le mauvais chemin. Parfois je les observe lorsqu'ils travaillent, et je crois y reconnaître l'enfant que j'étais. Je me surprends à leur sourire lorsqu'ils posent une question, ou lorsqu'ils réussissent une expérience. Les voir apprendre, s'améliorer, grandir, me pousse à changer moi aussi. Je commence à envisager de nouveaux projets. Mon quotidien devient plus paisible. La souffrance s'apaise, la solitude disparaît.


Je pense que ce sera ma dernière entrée dans ce journal. Je le rangerai sûrement dans ma bibliothèque, sans plus y toucher, telle une relique du passé. J'ai coincé entre ses pages la croix de fer que j'avais laissée enfermée dans un carton, elle aussi. À présent, je peux la tenir entre mes doigts sans plus ressentir cette pointe dans mon cœur. Simplement une douce nostalgie.

Je repense aux mots de Ludwig lorsque je me suis déclaré à lui. Lorsqu'il me parlait de sa relation avec Feliciano. Ses mots résonnent en moi d'une manière différente, aujourd'hui :

« Je regarde en arrière, et je me dis que c'était vraiment bien. Mais je regarde aussi en avant, et je ne me lamente jamais en disant "C'était mieux avant". La page est belle, mais elle est tournée. »

La page que j'ai écrite avec Ludwig était la plus belle de toutes. Mais de plus en plus, je regarde en avant, et j'écris de nouvelles pages.

Petit à petit, j'avance.
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